Réforme territoriale, métropolisation/régionalisation : une machine à concentrer les richesses et les lieux de décision ...
... une machine à désertifier les territoires
L'analyse de la CGT des services publics : "En cohérence avec le Pacte de responsabilité et les autres réformes de
l’action publique, elle vise à réduire la participation du capital au
financement de notre modèle social et à mettre les moyens publics au
service des grandes entreprises"
A lire ci-dessous aussi : le cas de Montpellier (ville et métropole)
ainsi que celui du Conseil départemental de l’Hérault
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Entretien. Secrétaire général de la Fédération CGT des services publics, Baptiste Talbot nous explique les enjeux de la journée de grève qui a eu lieu ce mardi 19 mai.
Quels sont les enjeux de la réforme territoriale qui justifient cette mobilisation ?
La réforme territoriale menée par Hollande et son gouvernement prolonge celle de Sarkozy. Elle participe ainsi d’une forme de consensus austéritaire dont l’objectif premier est la baisse forcenée de la dépense publique.
Cette réforme, avec son volet
métropolisation/régionalisation, est une machine à concentrer les
richesses et les lieux de décision et donc à désertifier le territoire.
En cohérence avec le Pacte de responsabilité et les autres réformes de
l’action publique, elle vise à réduire la participation du capital au
financement de notre modèle social et à mettre les moyens publics au
service des grandes entreprises.
Cette concentration sur les grandes entités contribue aussi à l’affaiblissement de la démocratie de proximité. Le gouvernement veut donner aux régions un pouvoir d’adaptation réglementaire pour tenir compte de leurs spécificités. La loi ne serait donc plus la même sur l’ensemble du territoire : c’est la République une et indivisible qui est en jeu.
Il faut enfin souligner que cette réforme est menée sans débat public digne de ce nom, sans consultation démocratique, sans négociation avec les représentants des personnels.
Ce grand recul social et démocratique contribue puissamment à la montée de l’extrême droite. Cliquer ici
Le Conseil départemental de l’Hérault perd 17,4 millions d’euros dans son budget 2015
en raison de la baisse des dotations de l’État. Du côté de Montpellier,
Philippe Saurel, maire et président de Montpellier métropole, est un
adepte du « faire plus avec moins ». À voir comment il va se débrouiller pour la métropole avec « 4,5M€
qui ont manqué en caisse en 2014, près de 15M€ pour 2015 et la chute
promet d’être encore plus douloureuse jusqu’en 2017 conformément aux
annonces du gouvernement de faire de sérieuses économies sur le dos des
collectivités locales, près de 50 milliards d’euros d’ici 2017, à
l’échelle nationale », (Midi Libre – 06/02/15). À noter
que pour les communes de la collectivité qui est passée d’agglomération à
métropole, les trente-et-une communes devront verser 55 millions à la
métropole dans le cadre du transfert de compétences. La cure d’austérité
est donc sévère pour les différentes collectivités. Mais ces dernières
sont bien décidées à ne pas laisser tomber le secteur privé en le
rémunérant grassement au détriment des associations qui voient leurs
budgets fondre ! Cliquer ici
NPA 34, NPA
Cette concentration sur les grandes entités contribue aussi à l’affaiblissement de la démocratie de proximité. Le gouvernement veut donner aux régions un pouvoir d’adaptation réglementaire pour tenir compte de leurs spécificités. La loi ne serait donc plus la même sur l’ensemble du territoire : c’est la République une et indivisible qui est en jeu.
Il faut enfin souligner que cette réforme est menée sans débat public digne de ce nom, sans consultation démocratique, sans négociation avec les représentants des personnels.
Ce grand recul social et démocratique contribue puissamment à la montée de l’extrême droite. Cliquer ici
A lire aussi
Extrait : « C’est la crise ! », rabâchent les élus de tous bord pour
justifier les coupes drastiques dans les budgets. L’austérité se
généralise effectivement dans l’ensemble des collectivités saccageant
toujours plus les services publics. On pourrait alors légitimement
penser que les élus dépensent avec parcimonie les deniers publics pour
le bien commun. Pas de roses sans épines ! a scruté de plus
près les délibérations de la ville et de la métropole de Montpellier
ainsi que du Conseil départemental de l’Hérault. Et, surprise, les élus
subventionnent allègrement le secteur privé ! Au détriment des emplois
publics et des associations.
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