Réforme des collèges. Mobilisation du 11 juin : une colère ... rentrée qui travaille à s'organiser pour le retrait !
"La dernière fois qu'on a ressenti un tel mépris c'était sous Allègre".
Déjà
la "gauche" : c'était en 1997. Le "mammouth" jospino-social-libéral fut
électoralement dégraissé en 2002 au profit de Chirac et Le Pen !
2012-2017 : ils remettent ça ! Ne les laissons pas faire !
Arnaud Roussel (SNES) : « On espère bien faire entendre raison au gouvernement »
La publication du décret officialisant la réforme au JO au lendemain de votre grève du 19 mai a été reçue de quelle manière dans les collèges ?
Avec colère et le sentiment des collègues d'être méprisés. C'était la preuve que le gouvernement ne voulait pas écouter les professeurs majoritairement en grève dans les collèges. La dernière fois qu'on a ressenti un tel mépris c'était sous Allègre.
Pourtant la mobilisation est moins forte aujourd'hui.
Les collègues des collèges étaient en grève à 51% le 19 mai, ils sont environ un tiers aujourd'hui. Mais si les gens sont moins mobilisés, notamment parce que ce sont les dernières préparations du Brevet, ils ne sont pas moins en colère. Il y a sans doute aussi un certain ras-le-bol, mais le gouvernement risque de le payer dans quelques mois. Cliquer ici
Face à la provocation du ministère [la publication du décret de la réforme le soir de la mobilisation du 19 mai], l’intersyndicale a traîné à
réagir, et a refusé d’engager un bras de fer avec le gouvernement dès la
publication de la réforme. Son appel à la grève presque un mois plus
tard n’était pas à la hauteur des enjeux, et elle a laissé retomber la
colère suscitée par le passage en force du gouvernement. De plus
mi-juin, les enseignants sont pris dans le rythme de fin d’année, avec
les conseils de classe, la préparation du brevet. Cela a rendu la
mobilisation plus difficile. Dans ce contexte, la baisse du nombre de
grévistes et de manifestants entre le 19 mai et le 11 juin était
prévisible et elle ne signifie pas que les personnels ont baissé les
bras. Cliquer ici
Dans La Marseillaise du 12 juin
A lire aussi
La reconduction de la grève et de son extension à certains
établissements encore peu mobilisés devra être posée dès que possible au
sein d’assemblées générales qui doivent se tenir dans beaucoup de
villes. Ce sera sans doute difficile, car beaucoup d’enseignantEs sont à
cette période de l’année « sur les rotules », et nous savons touTEs que
les mobilisations demandent beaucoup d’énergie. Les congés d’été vont
vite arriver et pour la rentrée, l’intersyndicale devra annoncer une
grève de rentrée pour le retrait de la réforme. Cliquer ici
Et aussi
La réussite de la grève du 11 juin, et de l'assemblée
générale, a montré la détermination des enseignants. La mobilisation contre la réforme
du collège doit déboucher sur un mouvement de grève prolongé de toute
l'éducation pour obtenir l'abrogation du décret "réforme du collège",
mais aussi pour obtenir une baisse drastique des effectifs par classe à tous
les niveaux de l'éducation. Nous demandons un appel national à la grève de
toute l'éducation tout début septembre, qui posera au niveau national la
question de la reconduction de la grève.
Les organisations syndicales quittent le groupe de travail sur le collège face à la fuite en avant coupable de la Ministre
Communiqué SNES-FSU, SNEP-FSU, SNFOLC, SNETAA-FO, CGT Educ’action et Sud Education du 10 juin 2015
Publié le mercredi 10 juin
2015 sur www.sudeducation.org/Les- organisations-syndicales.html
Alors qu’elle déclare sa porte ouverte pour la reprise
des discussions sur la réforme du collège, et avant même
le groupe de travail prévu ce mercredi, la ministre a
annoncé à l’Assemblée nationale qu’il s’agissait de
recevoir « les organisations syndicales pour travailler
sur les textes d’application qui permettront à la
réforme d’entrer en vigueur dans les meilleures
conditions possibles ».
Les organisations syndicales
SNES-FSU, SNEP-FSU, SNFOLC, SNETAA-FO, CGT Educ’action et
Sud Education dénoncent une ouverture de façade, et la
fuite en avant coupable de la Ministre. La réforme prévue
ne résoudra en rien les difficultés actuelles du collège.
Sans répondre aux véritables besoins du collège, elle ne
ferait en outre, si elle était mise en œuvre en 2016,
qu’engendrer davantage d’inégalités entre les élèves,
aggraver les conditions de travail des personnels, mettre
en concurrence personnels, disciplines et établissements.
Lors du groupe de travail du 10 juin, ces organisations syndicales ont rappelé leur opposition à la réforme, leur demande d’abrogation du décret et de l’arrêté, leur refus de toute négociation sur des textes d’application et leur exigence de nouveaux textes réglementaires intégrant les demandes des personnels. Or les propos tenus par son cabinet montrent que la ministre n’envisage pas de remettre en cause « les fondamentaux de la réforme », mais seulement de « préciser » et d’apporter « des recommandations de mise en œuvre ». Ce cadre de discussion n’est pas acceptable. C’est pourquoi les organisations ont quitté le groupe de travail.
SNES-FSU, SNEP-FSU, SNFOLC, SNETAA-FO, CGT Educ’action et Sud Education rappellent le large rejet de cette réforme chez les personnels du second degré, comme chez une part croissante des parents. Elles sont déterminées à poursuivre et à amplifier la mobilisation, en particulier par la journée nationale de grève du 11 juin. Elles se rencontreront à nouveau très rapidement pour définir les suites de l’action.
Vous vous souvenez quand Mme Pécresse, femme de la droite
décomplexée, sévissait comme ministre de l’Enseignement supérieur ? Elle
fit adopter par la majorité de droite l’autonomie des universités.
Aujourd’hui, Mme Vallaud-Belkacem, femme de la droite complexée,
ministre de l’Education nationale, impose par décret l’autonomie des
collèges.
Qu’est-ce qui se cache derrière cette volonté de donner progressivement aux établissements d’enseignement une autonomie qui, à terme, sera totale ? La capacité de les mettre en concurrence. […]
Grâce à la French-American Foundation, les USA modèlent les futurs dirigeants européens afin qu’ils servent les objectifs américains. Créée en 1976 avec l’appui de Valéry Giscard d’Estaing, cette Fondation organise des programmes d’échanges, des séminaires de formation et anime des commissions de travail.
Mme Pécresse (en 2002) comme Mme Vallaud-Belkacem (en 2006-2007) ont participé à ces programmes de formation dont l’objectif officiel est « la recherche de solutions partagées » entre la France et les USA. Toutes deux sont devenues des « Young leaders ». Cliquer ici
Lors du groupe de travail du 10 juin, ces organisations syndicales ont rappelé leur opposition à la réforme, leur demande d’abrogation du décret et de l’arrêté, leur refus de toute négociation sur des textes d’application et leur exigence de nouveaux textes réglementaires intégrant les demandes des personnels. Or les propos tenus par son cabinet montrent que la ministre n’envisage pas de remettre en cause « les fondamentaux de la réforme », mais seulement de « préciser » et d’apporter « des recommandations de mise en œuvre ». Ce cadre de discussion n’est pas acceptable. C’est pourquoi les organisations ont quitté le groupe de travail.
SNES-FSU, SNEP-FSU, SNFOLC, SNETAA-FO, CGT Educ’action et Sud Education rappellent le large rejet de cette réforme chez les personnels du second degré, comme chez une part croissante des parents. Elles sont déterminées à poursuivre et à amplifier la mobilisation, en particulier par la journée nationale de grève du 11 juin. Elles se rencontreront à nouveau très rapidement pour définir les suites de l’action.
Et encore 1
Qu’est-ce qui se cache derrière cette volonté de donner progressivement aux établissements d’enseignement une autonomie qui, à terme, sera totale ? La capacité de les mettre en concurrence. […]
Grâce à la French-American Foundation, les USA modèlent les futurs dirigeants européens afin qu’ils servent les objectifs américains. Créée en 1976 avec l’appui de Valéry Giscard d’Estaing, cette Fondation organise des programmes d’échanges, des séminaires de formation et anime des commissions de travail.
Mme Pécresse (en 2002) comme Mme Vallaud-Belkacem (en 2006-2007) ont participé à ces programmes de formation dont l’objectif officiel est « la recherche de solutions partagées » entre la France et les USA. Toutes deux sont devenues des « Young leaders ». Cliquer ici
Et encore 2
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NPA 34, NPA