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Sanofi/Recherche Publique: sortir de la logique du profit

(par Correspondant NPA 34)
Un enjeu important,
un débat nécessaire,
des réponses insuffisantes...

Frédéric BOCCARA, membre des Économistes Atterrés, est venu ce jeudi 25 juin à l'appel du Comité d'action Sanofi/Recherche publique/Santé présenter ses réflexions sur les moyens de sortir la recherche et la production pharmaceutiques de la logique du profit.
Mettant essentiellement l'accent sur la nécessité de maîtriser collectivement les moyens de financement pour pouvoir orienter les choix, il a développé l'idée que l'enjeu principal se situait au niveau de la Banque Centrale Européenne et du FMI et qu'il fallait s'atteler à peser sur ces institutions. Il s'agit, selon lui, d'imposer, par la volonté politique, un fonctionnement qui les mette au service des populations et non plus des possédants. Car, comme il l'a martelé : "... il ne faut pas avoir peur de l'argent. C'est un outil indispensable qu'il est nécessaire de maîtriser collectivement ...".
Une telle démarche, qui s'en tient au niveau institutionnel et respecte les règles imposées, ne se conçoit que dans le cadre électoral : lui seul permettrait à une majorité porteuse de ce projet d'accéder "légitimement" au pouvoir...
Le débat qui a suivi n'a pas permis d'aborder ce qui est pourtant essentiel : comment mobiliser, autour de quels mots d'ordre. Car on le sait bien : il ne suffit pas qu'un parti ou une coalition de partis soient porteurs d'un projet institutionnel pour que celui-ci voie le jour à l'issue d'une échéance électorale. Encore faut-il qu'il soit porté par une mobilisation collective pour ne pas rester au niveau des vœux pieux qui pavent l'enfer des politiciens.
C'est le débat autour de la notion de "Pôle public du médicament" qui n'a pas eu lieu ce soir-là. Il avait pourtant commencé au sein du Comité Sanofi/Recherche Publique/Santé : Nationalisations ? Socialisations ? Expropriations ? Quel contrôle de la population ? Des salarié-es ? Un peu de concret, donc, à offrir en objectif de lutte au-delà du rôle de la BCE et du FMI, qui reste évidemment un élément déterminant sur lequel ce débat nous a éclairés.
Comme le résumait en aparté une salariée de Sanofi : "Est-ce que la première chose à mettre en avant, ce ne serait pas tout simplement l'interdiction pour les boîtes privées de faire de la recherche pharmaceutique ?".
Nous aurons l'occasion de reprendre ce débat, au sein du Comité et lors du prochain débat prévu à la rentrée avec Quentin Ravelli. Ce dernier, chercheur en sociologie au CNRS, à mené une enquête approfondie au sein de Sanofi et en tire des conclusions dans un livre paru récemment : "La stratégie de la bactérie, une enquête au cœur de l'industrie pharmaceutique".
Claude   


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