Grèce. Le cauchemar Tsipras : «Si vous êtes pris dans le rêve de l’autre, vous êtes foutus.» (Gilles Deleuze)
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[Cette page Grèce est régulièrement actualisée. Nous ne sommes évidemment pas en accord avec tous les articles que nous y recensons ]
3 août
2 août
Tsipras a mis la main dans l'engrenage austéritaire, les eurocrates veulent le bras... Le surréalisme règne à Athènes...
31 juillet
Syriza (Grèce) : « nous faisons face à une lourde défaite ; à l’effondrement d’une stratégie particulière »
Le mécanisme du système-dette en Grèce
Syriza résiste à Tsipras, Tsipras lui intime l'ordre de se renier avec lui et de devenir un parti godillot...
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Grèce : Alexis Tsipras souhaite un congrès exceptionnel pour les membres de Syriza
L’Union européenne, une prison des peuples (Christian Laval)
VAROUFAKIS REPOND AUX ACCUSATIONS DE HAUTE TRAHISON
Grèce. Syriza au milieu du gué
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29 juillet
28 juillet
La droite pro-Troïka se sent des ailes...
Bruxelles dénonce la «théorie du complot» de Varoufákis
Le PC et sa solidarité grecque au rabais...
27 juillet
L'Humanité titre sur le mode radical mais reste empêtrée comme le PC dans un soutien à Tsipras pourtant intégralement austéritaire. Grand écart irresponsable toujours là...
Les marges sont étroites, mais, en restant
dans la zone euro, de
laquelle Wolfgang Schäuble aurait souhaité le chasser, le peuple grec
conserve des possibilités de résistance, difficiles, mais qui dépendront
finalement de la solidarité et de la convergence d’autres peuples
européens, d’un rapport de forces plus favorable. [...] Athènes parviendra-t-elle à empêcher la dénationalisation de la
compagnie d’électricité Admie ? La bataille contre la colonisation de la
Grèce a commencé. Cliquer ici
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Une entrevue à lire absolument...
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26 juillet
Thomas Coutrot, Bruno Théret: Lettre ouverte à Yanis Varoufakis - Le plan B, c’est la démocratie
La Grèce s’enfonce dans la misère
Jean-Claude Milner: "Hollande et DSK ont un projet européen de type impérial"
Enquête et révélations de la télévision allemande
25 juillet
Grèce. Dans les grands complexes touristiques évolue un trafic régulier «d’esclaves»
Moins de 24 heures après la capitulation du parlement grec, Zoe Konstantopoulou, présidente du parlement grec, et Eric Toussaint ont donné une conférence à l’Université économique d’Athènes (ex ASOEE.) devant plus de 350 personnes (peut-être 400 ) dans une ambiance très combattive. Alors qu’on est au milieu du mois de juillet, c’est une réussite.
3 août
La signature le 13 juillet d’un accord mettant la Grèce sous tutelle et
imposant des mesures d’austérité inouïes constitue une débâcle politique
pour un gouvernement qui avait été élu pour restaurer la souveraineté
populaire et en finir avec les politiques néolibérales. Quelles leçons
peut en tirer pour l’avenir la gauche de transformation sociale et
écologique ? Cliquer ici
A mon avis
Ce texte de Pierre Khalfa est très important. Avec un titre sans ambiguïté aucune et en peu de mots, mais argumentativement bien charpentés, il pose le diagnostic de la débâcle politique d'un gouvernement faisant exactement le contraire de ce pourquoi il a été élu. La façon d'aborder la sortie de l'euro comme une nécessité, une contrainte imposée par le rapport de force et non comme un choix délibéré, est riche de portée politique : elle montre ce qu'est une assomption de la pression indiscutablement exponentielle de Merkel and Co mais elle dessine aussi ce qui la distingue de la capitulation de Tsipras et de son équipe.
Oui, il faut pouvoir reculer sur la sortie de l'euro qu'on ne voulait pas, oui, cette sortie peut être in fine (et il faut l'anticiper en s'y préparant !) le seul moyen de garder le cap de ce pour quoi on a été élus et d'échapper ainsi à l'infamie de devenir la courroie de transmission des eurocrates austéritaires.
Pierre Khalfa écrit impeccablement : "La sortie de l’euro ne peut être un projet politique, mais elle peut être le résultat circonstanciel d’une bataille politique. Il faut rompre avec l’austérité et le néolibéralisme, dans la zone euro si possible, en dehors si nécessaire."
Certes il y a aussi, dans cette voie forcée, des sacrifices à la clé mais on reste en terrain politique et on mène le travail de conviction auprès du peuple pour vérifier qu'il est "partant" pour continuer, par là, l'aventure de l'alternative ! En travaillant à ce que Khalfa décrit comme les incontournables de la parade à l'offensive de l'eurocratie. Au demeurant, sacrifices pour sacrifices, ceux que porte le nouveau memorandum sont extraordinairement lourds à supporter par la population et présentent le défaut (une paille !) d'hypothéquer sans contestation aucune, malgré les acrobaties rhétoriques des tsipriens, ladite alternative. Ils dessinent le calamiteux nouveau TINA d'origine thatchérienne, le There is no alternative façon gauche radicale. Plus catastrophique, tu meurs ! Seule réserve que suscite ce texte juste de Pierre Khalfa : il reste en extériorité du jeu politique concret actuel dans et hors Syriza. Il ne dit rien du rôle exceptionnellement important pour sauver l'idée d'alternative par la rupture que jouent, désormais seuls et en résistance à l'offensive que mène contre eux Tsipras appuyé par ses alliés de droite, la gauche de Syriza ainsi que les anticapitalistes d'Antarsya. Et cela, faire l'impasse sur ce combat de ligne de front en Grèce, ce n'est tout bonnement pas possible !
Pierre Khalfa écrit impeccablement : "La sortie de l’euro ne peut être un projet politique, mais elle peut être le résultat circonstanciel d’une bataille politique. Il faut rompre avec l’austérité et le néolibéralisme, dans la zone euro si possible, en dehors si nécessaire."
Certes il y a aussi, dans cette voie forcée, des sacrifices à la clé mais on reste en terrain politique et on mène le travail de conviction auprès du peuple pour vérifier qu'il est "partant" pour continuer, par là, l'aventure de l'alternative ! En travaillant à ce que Khalfa décrit comme les incontournables de la parade à l'offensive de l'eurocratie. Au demeurant, sacrifices pour sacrifices, ceux que porte le nouveau memorandum sont extraordinairement lourds à supporter par la population et présentent le défaut (une paille !) d'hypothéquer sans contestation aucune, malgré les acrobaties rhétoriques des tsipriens, ladite alternative. Ils dessinent le calamiteux nouveau TINA d'origine thatchérienne, le There is no alternative façon gauche radicale. Plus catastrophique, tu meurs ! Seule réserve que suscite ce texte juste de Pierre Khalfa : il reste en extériorité du jeu politique concret actuel dans et hors Syriza. Il ne dit rien du rôle exceptionnellement important pour sauver l'idée d'alternative par la rupture que jouent, désormais seuls et en résistance à l'offensive que mène contre eux Tsipras appuyé par ses alliés de droite, la gauche de Syriza ainsi que les anticapitalistes d'Antarsya. Et cela, faire l'impasse sur ce combat de ligne de front en Grèce, ce n'est tout bonnement pas possible !
Antoine
2 août
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Le geôlier grec de son peuple dans la caricature de son autojustification angoissée...
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La Troïka, que Syriza avait promis d'écarter du pays, est revenue à Athènes cette semaine. Objectif :
préparer le nouvel accord de prêts et de mesures budgétaires qui doit
être entériné d'ici le 20 août à Bruxelles. Au centre de ce
« mémorandum » figure un nouveau programme de privatisations. L'histoire
se répète. [...]
Quand il était dans l'opposition, Syriza était très
remonté contre [le précédent] programme de privatisations. Yorgos Stathakis,
aujourd'hui ministre de l'économie, était en charge de ce dossier en
tant que député de la gauche radicale. « L'ensemble de ces ventes rapportera, au mieux, 5 à 6 milliards d'euros, nous expliquait-il à l'automne 2012. Toutes
les entreprises à vendre, à l'exception de la compagnie des chemins de
fer (OSE), sont rentables, et elles risquent d'être vendues à un prix
bien inférieur à leur valeur réelle, comme ce fut le cas dans le rachat
de la Banque agricole de Grèce, vendue pour une bouchée de pain à la
Banque du Pirée. » Désormais ministre, Yorgos Stathakis
ne tient plus le même discours… Le gouvernement a validé le programme de
privatisations dans l'accord signé à Bruxelles 13 juillet. Panayotis
Lafazanis, qui y était opposé et occupait le poste de ministre au
redressement productif, à l'environnement et à l'énergie dans le premier
gouvernement Tsipras, a été écarté dans le remaniement du 17 juillet. [...]
Ce paragraphe de l'accord du 13 juillet [mettant en place un plan de privatisation d'actifs] montre en
réalité, s'il en était encore besoin, l'obstination idéologique des
partenaires de la Grèce. Surtout, il démontre que depuis 2010, que ce
soient les socialistes, la droite ou la gauche radicale au pouvoir à
Athènes, les mêmes recettes, sans distinction, sont appliquées. Les
commentateurs se sont alarmés avec l'accord du 13 juillet de la « mise sous tutelle »
de la Grèce, et de lois désormais examinées par Bruxelles avant d'être
votées par la Vouli. Mais c'est précisément ce qui se passe, déjà,
depuis cinq ans. Et cela n'a fait qu'alourdir le poids de la dette
publique et enfoncer le pays dans la récession. Cliquer ici (L'intégralité de cet article est accessible aux abonnés de Mediapart)
Ces condamnations « pour l’exemple » contre les militants anti-austérité
est un message envoyé à tous ceux qui voudraient donner de la voix
contre les programmes d’ajustement concoctés par Tsipras et la Troïka.
L’idée, c’est que ceux qui pourraient avoir l’intention de se mobiliser,
dans les entreprises, les administrations publiques, dans les
quartiers, les lycées et les facs, y pensent à deux fois avant de
manifester. Cliquer ici
1er août
(des éléments intéressants mais hypothéqués par le refus de choisir entre la gauche de Syriza et la droite tsiprienne)
Tsipras a mis la main dans l'engrenage austéritaire, les eurocrates veulent le bras... Le surréalisme règne à Athènes...
Les créanciers demanderaient en
particulier que soient présentés au Parlement très rapidement des
changements dans le régime des retraites. Ils veulent accélérer la
suppression des retraites anticipées ou celle d’une prime spéciale aux
faibles retraites, l’EKAS. Les créanciers aimeraient aussi raccourcir le
délai de la mise en place du départ à la retraite à 67 ans – le
précédent gouvernement s’était fixé comme horizon l’année 2022. […] Après un rendez-vous ce matin avec M.
Tsakalotos [le ministre des finances grec], les représentants des créanciers devaient rencontrer plus
tard à leur hôtel du centre d’Athènes d’autres ministres.
Pour des
raisons de sécurité, leurs mouvements sont limités au strict nécessaire
et se passent d’ailleurs sous une impressionnante escorte policière.
Dans une Athènes quasi désertée de sa population partie en vacances, ce
ballet de cortèges officiels de voitures roulant sirènes hurlantes a
quelque chose de surréaliste. Cliquer ici
31 juillet
Le ministre du Travail, Yórgos Katroúgalos, annonce déjà l’amputation
des retraites de 4% à 6% (hausse des cotisations), et cela, à effet
rétroactif à partir du 1er juillet, la presse économique précise qu’à
titre d’exemple, pour une retraite actuelle de 486€ dite de base et en
brut, à laquelle s’ajoute le montant de la retraite complémentaire de
236€, 24€ par mois seront ainsi retenus au lieu de 19€ auparavant, et
72€ retenus en septembre pour cause d’effet rétroactif de cette mesure. Astucieux. Cliquer ici
La Grèce s’enfonce dans son été comme dans du sable mouvant. Entre deux
canicules et trois mémoranda, les Troïkans sont d’ailleurs de grand
retour à Athènes, après six mois de... défection. Le gouvernement fait
alors tout son possible pour que leur présence passe inaperçue, ce n’est
guère facile. […] Après l'annexion de la RDA, l’élite de l'Allemagne a mis en exécution
ouverte, son vieux projet colonial... européen et depuis un certain
temps, européiste. Et c'est précisément cet européisme partagé et
ingurgité par SYRIZA Tsipriote (comme par Pierre Laurent) qu’a fait
basculer SYRIZA en seulement six mois, au lieu de trois à quatre
décennies nécessaires pour les effrayants sociaux-démocrates, mais
c’était durant un autre siècle. Cliquer ici
Syriza (Grèce) : « nous faisons face à une lourde défaite ; à l’effondrement d’une stratégie particulière »
Le mécanisme du système-dette en Grèce
Syriza résiste à Tsipras, Tsipras lui intime l'ordre de se renier avec lui et de devenir un parti godillot...
Cliquer ici
Grèce : Alexis Tsipras souhaite un congrès exceptionnel pour les membres de Syriza
L’Union européenne, une prison des peuples (Christian Laval)
VAROUFAKIS REPOND AUX ACCUSATIONS DE HAUTE TRAHISON
Grèce. Syriza au milieu du gué
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29 juillet
Daniel Munevar est un économiste post-keynésien de 30 ans originaire de
Bogotá, en Colombie. De mars à juillet 2015, il a travaillé comme
assistant de l’ancien ministre des finances grec, Yanis Varoufakis ; il
le conseillait en matière de politique budgétaire et de soutenabilité de
la dette. Auparavant, il était conseiller au Ministère des Finances de Colombie et conseiller spécial pour les investissements directs à l’étranger
auprès du Ministère des Affaires étrangères de l’Équateur. C’est une
des figures marquantes dans l’étude de la dette publique en Amérique
latine. Il s’entretient ici avec Thomas Fazi : il parle du dernier
‘sauvetage’ et explique comment les évènements de ces dernières semaines
l’ont amené à changer d’avis sur le Grexit. Cliquer ici
28 juillet
Il serait tragique de rester dans ce cadre de
normalisation-capitulation [que la direction de Syriza cherche à imposer au parti], mais heureusement plusieurs pistes se
construisent. L’enjeu est de les englober rapidement dans une démarche
de front unique s’adressant aussi au KKE et à Syriza. En dehors de la
mobilisation de la Plateforme de gauche de Syriza – ce lundi a eu lieu
un meeting ouvert et combatif –, il s’agit de développer un réseau de
comités pour le Non jusqu’au bout. Cliquer ici
La droite pro-Troïka se sent des ailes...
Bruxelles dénonce la «théorie du complot» de Varoufákis
Le PC et sa solidarité grecque au rabais...
L'Huma égale à elle-même, toujours sa verve radicale sur la Grèce et le sort que lui réserve l'UE avec un pastiche non sur les soldes, mais sur la braderie des richesses grecques. Et toujours le même tour de passe-passe: le nom du gérant de la braderie, le grec Alexis T, est escamoté !
27 juillet
L'Humanité titre sur le mode radical mais reste empêtrée comme le PC dans un soutien à Tsipras pourtant intégralement austéritaire. Grand écart irresponsable toujours là...
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Une entrevue à lire absolument...
Quand Tsipras affirme le 13 juillet qu’il n’avait pas d’autre choix que
de signer cet accord, il a en un sens raison. À condition de préciser
qu’il a fait en sorte de ne pas se retrouver avec d’autres choix
possibles. Dans le cas précis de la Grèce, on assiste à une faillite
flagrante de cette stratégie pour la simple raison qu’elle n’avait prévu
aucune solution de repli. Il y a un véritable aveuglement de Tsipras et
la majorité de Syriza dans l’illusion européiste : l’idée qu’entre
« bons européens », nous finirons par nous entendre même si, par
ailleurs, demeurent des désaccords importants ; une croyance dure comme
fer que les autres gouvernements européens allaient respecter le mandat
légitime de Syriza. Et, pire encore, l’idée de brandir l’absence de
« plan B » comme un certificat de bonne conduite européiste, qui fut le
comble de cet aveuglement idéologique... Cliquer ici
L’éditeur Les Liens qui Libèrent publie sous forme de livre le rapport de la commission pour la vérité sur la dette grecque
Grèce : l’agneau sacrificiel par
Grèce : l’agneau sacrificiel par
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L'ancien ministre grec des Finances aurait envisagé de pirater ses
propres serveurs afin de créer un système bancaire parallèle, selon le
quotidien grec Ekathimerini. Il aurait même eu un feu vert de principe
d'Alexis Tsipras avant l'élection de Syriza. Dans un entretien accordé
au journal The Telegraph, l'économiste et "ministre-éclair" s'explique.
Cliquer ici
26 juillet
Thomas Coutrot, Bruno Théret: Lettre ouverte à Yanis Varoufakis - Le plan B, c’est la démocratie
La Grèce s’enfonce dans la misère
Jean-Claude Milner: "Hollande et DSK ont un projet européen de type impérial"
Enquête et révélations de la télévision allemande
Parmi les biens publics que la Grèce doit vendre, il y a les 14
aéroports régionaux les plus rentables du pays qui doivent être vendus à
une firme allemande, Fraport. […] Ce qui était propriété de l’Etat grec va pour ainsi dire devenir
propriété de l’Etat allemand. Et à la fin, ce qui compte, c’est que les
profits qui seront réalisés dans ces 14 aéroports financeront les
services publics allemands ». Cliquer ici
25 juillet
INTERVIEW
Le transfert des dettes privées toxiques des 28 très grandes banques «systémiques» vers les Etats, lors de la dernière crise financière, explique les politiques de rigueur menées en Europe. Cliquer ici
Grèce : la députée allemande Sahra Wagenknecht (Die Linke) dénonce l’attitude de son pays
Faille grecque et sous-sol politique
La Grèce à Bruxelles : trois victimes pour une déroute
D'un exit l'autre: Wolfgang Schaüble et la libération de l'Allemagne
Grèce. Dans les grands complexes touristiques évolue un trafic régulier «d’esclaves»
Moins de 24 heures après la capitulation du parlement grec, Zoe Konstantopoulou, présidente du parlement grec, et Eric Toussaint ont donné une conférence à l’Université économique d’Athènes (ex ASOEE.) devant plus de 350 personnes (peut-être 400 ) dans une ambiance très combattive. Alors qu’on est au milieu du mois de juillet, c’est une réussite.
24 juillet
La Troïka, annoncée par Tsipras en janvier "appartenant au passé" (lire ici), est de retour à Athènes.
Cliquer ici (texte en espagnol). Texte en français : Le Monde.
Financièrement aux abois, le gouvernement Syriza recherche-t-il l’aide de l’Etat sioniste ?
Lire ci-dessous
"Le poids de la droite de Syriza dans l'actuelle dérive"
Stathis Kouvelakis - entretien dans Politis (extraits)
..............
La Troïka, annoncée par Tsipras en janvier "appartenant au passé" (lire ici), est de retour à Athènes.
Cliquer ici (texte en espagnol). Texte en français : Le Monde.
Comprendre la déroute de Tsipras c'est aussi voir comment l'ennemi eurocrate se réjouit de sa victoire en même temps qu'il écrase de son mépris l'adversaire à genoux qui se met à sa botte. Rien de plus limpide à ce propos que le point de vue de l'un des plus serviles euro-médiacrates, Jean Quatremer de Libération : La déroute d'Alexis Tsipras
Financièrement aux abois, le gouvernement Syriza recherche-t-il l’aide de l’Etat sioniste ?
Lire ci-dessous
"Le poids de la droite de Syriza dans l'actuelle dérive"
Stathis Kouvelakis - entretien dans Politis (extraits)
..............
Toussaint/Tsipras, la poignée de main qui s'est défaite...
créanciers consiste à modifier
en faveur des banques la législation sur les faillites des entreprises
et sur les dettes des ménages. En cas de faillite d’une entreprise, les
banques sont les premières à devoir être remboursées sur les actifs
disponibles alors qu’auparavant les retraités et les salariés de
l’entreprise étaient prioritaires. Cliquer ici
L’accord demande au gouvernement grec d’annuler tous les projets
progressistes légiférés par Syriza depuis son arrivée au pouvoir il y a 6
mois; de recevoir l’approbation de la troïka avant de décider de
nouvelles lois; d’adopter des mesures d’austérité automatiques en
acceptant des “coupures de dépenses gouvernementales quasi-automatiques”
au cas où les objectifs de surplus budgétaires ne seraient pas
atteints; d’accélérer la saisie et la liquidation de commerces et de
résidences qui ne peuvent pas payer leurs dettes; et d’affaiblir, ou
même éliminer, les normes du travail protégeant les recours collectifs
par des employés. Mais la clause peut-être la plus humiliante est celle qui force la Grèce
à privatiser la somme effarante de €50 milliards de biens publics.
Ceux-ci seront vendus à des investisseurs privés, dont plusieurs seront
des étrangers. Cliquer ici
23 juillet
Stathis Kouvelakis - entretien dans Politis (extraits)
Certaines des dispositions parmi les plus odieuses de ce nouvel accord conduisent à une évidente négation de sa souveraineté.
J’en mentionnerai trois.
Premièrement, les principaux leviers financiers de l’État deviennent des autorités dites « indépendantes », c’est-à-dire directement sous le contrôle des banques centrales et de la Banque centrale européenne (BCE). Ainsi, l’organisme qui récolte les recettes fiscales du pays va échapper au contrôle de l’État grec et communiquera directement avec la troïka.
Deuxièmement, l’ensemble des ressources privatisables de l’État grec (estimées par l’accord au prix exorbitant de 50 milliards d’euros) sont placées dans un fonds spécial qui sera certes basé en Grèce (et non à Luxembourg, comme cela avait été demandé au départ), mais sous administration allemande principalement. C’est pourquoi on peut véritablement parler d’un dépeçage du pays sur un mode néocolonial, qui est très exactement celui qui a été appliqué à l’ex-RDA au moment de la réunification.
Troisièmement, il est prévu dans le texte signé que tout projet de loi en matière économique et sociale devra d’abord être soumis auxdites institutions, c’est-à-dire à la troïka, avant d’être présenté au Parlement grec. Nous avons donc bien affaire à une négation de la notion de souveraineté nationale et populaire.
Ce point s’est révélé particulièrement désastreux quand le chantage exercé par l’UE a franchi un seuil décisif avec l’étranglement financier du pays, qui a conduit à l’affaissement de la dernière semaine de négociations, jusqu’à la signature de l’accord et à la capitulation à laquelle le gouvernement grec a été contraint. En dépit de sa volonté, mais par la logique inexorable de la situation dans laquelle il s’était fourvoyé.
J’espère que le désastre grec aura au moins conduit à ceci : dessiller celles et ceux, à gauche, qui pensaient qu’il est possible de conduire des politiques de rupture avec le néolibéralisme dans le cadre des institutions européennes actuelles, et plus particulièrement de l’Union économique et monétaire. On voit bien aujourd’hui où cela nous a menés. Et si la gauche radicale n’est pas en mesure de prendre cela en compte, c’est l’extrême droite qui apparaîtra comme la seule force politique remettant en cause le caractère violemment antidémocratique et antipopulaire de cette construction européenne.
Concernant Podemos, je pense que l’échec de Syriza lui coûtera très cher. Et, malheureusement, je crains que la direction de Podemos n’ait tiré de mauvaises conclusions de l’expérience grecque, car elle semble considérer que Syriza est allé trop loin dans la contestation de l’Europe et qu’il s’agirait d’être plus modéré, d’arrondir les angles pour parvenir à réaliser des objectifs limités mais atteignables. Affaire à suivre, bien sûr. Mais, si c’était le cas, je crois que ce serait là encore une grande illusion, avec des conséquences peut-être pires qu’en Grèce."
"Après l’accord du 7 juillet, accepté pieds et poings liés par Tsipras
et dicté par l’Eurogroupe, en particulier l’Allemagne, la Grèce est-elle
encore un État souverain ?
Stathis Kouvelakis : À l’évidence,
non ! La Grèce n’était déjà plus un État souverain depuis 2010, quand le
premier mémorandum a été décidé. Elle a essayé de s’en libérer en
menant au pouvoir un gouvernement Syriza, mais elle se retrouve de
nouveau sous la tutelle de la troïka. L’échec de Syriza, et plus
précisément « l’accord » qui a été signé (qui n’a rien d’un accord au
sens littéral du terme), est d’abord la remise sous tutelle de la Grèce,
encore plus accentuée qu’auparavant.
Certaines des dispositions parmi les plus odieuses de ce nouvel accord conduisent à une évidente négation de sa souveraineté.
J’en mentionnerai trois.
Premièrement, les principaux leviers financiers de l’État deviennent des autorités dites « indépendantes », c’est-à-dire directement sous le contrôle des banques centrales et de la Banque centrale européenne (BCE). Ainsi, l’organisme qui récolte les recettes fiscales du pays va échapper au contrôle de l’État grec et communiquera directement avec la troïka.
Deuxièmement, l’ensemble des ressources privatisables de l’État grec (estimées par l’accord au prix exorbitant de 50 milliards d’euros) sont placées dans un fonds spécial qui sera certes basé en Grèce (et non à Luxembourg, comme cela avait été demandé au départ), mais sous administration allemande principalement. C’est pourquoi on peut véritablement parler d’un dépeçage du pays sur un mode néocolonial, qui est très exactement celui qui a été appliqué à l’ex-RDA au moment de la réunification.
Troisièmement, il est prévu dans le texte signé que tout projet de loi en matière économique et sociale devra d’abord être soumis auxdites institutions, c’est-à-dire à la troïka, avant d’être présenté au Parlement grec. Nous avons donc bien affaire à une négation de la notion de souveraineté nationale et populaire.
En voulez-vous à Tsipras d’avoir signé un tel accord ?
Je crois qu’Alexis Tsipras a essayé de gérer de la meilleure façon
possible une stratégie fondamentalement erronée dès le départ. Je ne
mets aucunement en doute ses capacités personnelles. C’est son approche
stratégique qui n’allait pas : croire qu’il était possible de rompre
avec les politiques d’austérité dans le cadre de l’euro. Découlant de
cette illusion, une seconde erreur stratégique a été l’absence de
tout plan alternatif, cette absence étant même considérée comme un
atout, une sorte de certificat de bonne conduite vis-à-vis des
institutions européennes, qui allait permettre d’arracher des
concessions supplémentaires.
Ce point s’est révélé particulièrement désastreux quand le chantage exercé par l’UE a franchi un seuil décisif avec l’étranglement financier du pays, qui a conduit à l’affaissement de la dernière semaine de négociations, jusqu’à la signature de l’accord et à la capitulation à laquelle le gouvernement grec a été contraint. En dépit de sa volonté, mais par la logique inexorable de la situation dans laquelle il s’était fourvoyé.
(...)
Dans quel état se
trouvent les gauches européennes aujourd’hui ? Notamment Podemos est-il
en difficulté du fait de l’échec de Syriza ?
Je crois
aujourd’hui qu’il y a une urgence absolue pour les gauches européennes à
se dégager de cette illusion européiste qu’elles ont partagée avec la
direction de Syriza.
J’espère que le désastre grec aura au moins conduit à ceci : dessiller celles et ceux, à gauche, qui pensaient qu’il est possible de conduire des politiques de rupture avec le néolibéralisme dans le cadre des institutions européennes actuelles, et plus particulièrement de l’Union économique et monétaire. On voit bien aujourd’hui où cela nous a menés. Et si la gauche radicale n’est pas en mesure de prendre cela en compte, c’est l’extrême droite qui apparaîtra comme la seule force politique remettant en cause le caractère violemment antidémocratique et antipopulaire de cette construction européenne.
Concernant Podemos, je pense que l’échec de Syriza lui coûtera très cher. Et, malheureusement, je crains que la direction de Podemos n’ait tiré de mauvaises conclusions de l’expérience grecque, car elle semble considérer que Syriza est allé trop loin dans la contestation de l’Europe et qu’il s’agirait d’être plus modéré, d’arrondir les angles pour parvenir à réaliser des objectifs limités mais atteignables. Affaire à suivre, bien sûr. Mais, si c’était le cas, je crois que ce serait là encore une grande illusion, avec des conséquences peut-être pires qu’en Grèce."
23 juillet
Le terme peut paraître étrange, ou exagéré. Mais comment caractériser autrement le renversement total du sens d’un événement aussi extraordinaire que le référendum du 5 juillet, quelques heures seulement après sa conclusion, par ceux-là même qui l’avaient initié ?
Comment expliquer que les dirigeants de Nouvelle démocratie et de To Potami, respectivement Vangelis Meïmarakis et Stavros Theodorakis – chefs du camp qui a été battu de manière écrasante dimanche dernier –, soient devenus les porte-parole officiels de la ligne qui est actuellement défendue par le gouvernement grec ? Comment est-il possible que le Non fracassant au mémorandum austéritaire puisse être interprété comme le feu vert à un nouveau mémorandum ? Pour le dire simplement : si le gouvernement était disposé à signer un accord encore plus défavorable et contraignant que celui proposé il y a deux semaines par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à quoi bon le référendum et le combat pour la victoire du Non ? Cliquer ici
Le ministre de l'économie grec, ce "marxiste" qui met les pouces...
Stathis Kouvelakis écrit depuis Athènes...
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXvVhiWc_pNAoQg9fkhNx782-VkQP3Obef8OgG28qwxaGVJoyFnMyWTVAB0UTYuhjPtLk6J70TfJ9_krXTnmV8fDyV2SJyI8jcUU2Ilaiiqge_t2ADGjWS2Qq2_-c3nFSABkxavr0Wflk/s200/Capture+d%25E2%2580%2599e%25CC%2581cran+2015-07-24+a%25CC%2580+02.26.45.png)
Vous connaissez mes positions, qui sont celles de la Plateforme de gauche, et que d'autres sensibilités de Syriza partagent désormais. Je voudrais simplement vous donner quelques éléments d'info sur la situation interne de Syriza et l'ambiance générale.
Je commence par le dernier point : apparemment l'idée
s'est installée dans l'opinion publique, y compris militante, que le
gouvernement est sur un petit nuage, que Tsipras est au faîte de sa
popularité, que tout le monde est content, à part quelques braillards de
la Plateforme de gauche. C'est tout simplement surréel. Ce qui domine,
et de loin, dans l'opinion en Grèce actuellement, c'est un état de
sidération dû au choc de la capitulation et de la soumission au joug
d'un nouveau Mémorandum. Le choc et la déception sont immenses et,
comme c'est naturel dans ce genre de cas, il y a une résistance à
prendre la mesure de la situation et à l'accepter. Bien sûr, le camp du
"oui" exulte, et se sent justifié : de minorité, ils se sont retrouvés en
position de force. Le camp du "non" est dans le désarroi: une partie
(dans le cadre de la résistance) pense que "peut-être qu'il n'avait pas
le choix le pauvre", une autre est sincèrement révoltée et se sent
trahie. La seconde domine de façon écrasante parmi la jeunesse (qui
avait voté "non" à 85%) et est très forte dans les couches ouvrières et
populaires.
Il faut aussi prendre en compte que les médias
développent une campagne d'une violence inouïe contre la gauche de
Syriza, Varoufakis et Kostantopolou, littéralement traînés dans la boue à
longueur de journée ("le complot de la drachme", des accusations qui
assimilent les "plans alternatifs" à des tentatives de putsch et/ou à une
collusion avec le Grexit à la Schauble, Zoé est ouvertement traitée de
folle, etc.). Nous savons que tout cela est orchestré par les
responsables de la com' de Tsipras, qui a repris la substance (si tant
qu'il y en ait une) de ces accusations dans sa déclaration d'avant-hier.
Par ailleurs, l'impact concret des mesures commence à
peine à se faire sentir, avec l'augmentation de 10% de la TVA sur la
plupart des biens et services de base (aliments, électricité,
transports). La facilitation des saisies des résidences principales est
actée depuis hier. Suivront les taxes ahurissantes sur les agriculteurs
et les PME (des dizaines de milliers de faillites sont prévues par les
diverses chambres des métiers dans les mois qui viennent).
En interne: Tsipras refuse de convoquer le comité
central, il sait qu'il est minoritaire. Dans sa déclaration d'avant-hier
il a implicitement admis qu'il ne contrôle plus le parti (il a déclaré
que "le Syriza-parti doit s'aligner sur le Syriza-société", en gros il
joue "l'opinion" contre "le parti", avec l'appui absolu des médias qui
fabriquent une image de leader "au-dessus de la mêlée". Il a également
évoqué de façon vague une "reprise de la discussion interne à partir de
septembre", façon de dire que tout doit rester gelé dans les deux mois
qui viennent.
Le climat interne est que la scission est ante portas,
mais bien sûr beaucoup dépendra de comment Tsipras et le cercle autour
de lui géreront un parti qui s'oppose très majoritairement à ses choix.
Je précise que, outre la déclaration commune des "109" membres du CC, sur
201, la quasi-totalité des fédérations s'est opposée à l'accord et les
motions des sections arrivent par dizaines tous les jours. La question
principale, et c'est ce que je voudrais souligner, n'est pas la scission
de Syriza mais la représentation politique du "peuple du non"
progressiste. Notre projet, à la Plateforme de gauche, ne consiste pas à
scissionner Syriza mais à regrouper l'arc de forces le plus large pour
traduire un non de classe, anti-mémorandum, démocratique et anti-UE. Les
premiers contacts indiquent que les principales composantes de la
"gauche de Syriza" (KOE, aile gauche des 53, Zoé Kostantopoulou) sont
sur cette ligne, mais nous ne sommes qu'au début du processus. A noter
que Yanis Varoufakis semble être sur une trajectoire de créer une force
politique autour de sa personne, dans une logique de rejet "soft" du
memorandum et de la ligne Tsipras. Là encore cela reste à vérifier, il y
a une distance entre des déclarations aux journalistes et des actes.
Une dernière chose, très brève, sur la leçon politique
de l'expérience: tout ne saurait se réduire à cela, l'échec comporte
des aspects multiples qui méritent d'être analysés, mais un noeud semble
néanmoins condenser les contradictions. Il est devenu clair que
vouloir rompre avec les politiques néolibérales, ultra-austéritaires et
"mémorandaires", dans le cadre de la zone euro relève d'une illusion qui
coûte très cher. L'idée du "bon euro" et de "faire bouger l'Europe",
le refus obstiné d'un plan B et l'enfermement dans un processus épuisant
de pseudo-négociations ont conduit au plus grand désastre de la gauche
de transformation sociale en Europe depuis l'effondrement de l'URSS.
Salutations amicales d'Athènes,
Stathis
À M. le Premier ministre, M. Alexis Tsipras
Du fait de mes devoirs institutionnels, je vous signale que les conditions dans lesquelles est introduit au débat le projet de loi « Mesures urgentes de mise en œuvre de la L. 4334/2015», composé du texte déposé dans la nuit du 20 au 21 juillet 2014, comportant 977 pages, incluant tous les textes que les parlementaires doivent étudier et prendre en considération afin de former un avis et de voter selon la procédure d’urgence dans la journée en cours, et qui contient :
- en 1 article (article premier) les008 articles du Code de procédure civile et ceux de la loi d’introduction du Code de procédure civile, et
- en un article (article 2) les 130 articles relatifs à la transposition au droit grec d’une directive de l’UE (NdT : directive sur les banques et le bail-in, entre autres)
Alexis Tsipras continue avec succès son dangereux numéro
d'équilibriste qui consiste à dénoncer l'accord et les "forces
conservatrices qui dirigent l'Europe et imposent aux
peuples l'austérité sans issue"... tout en exigeant de ses députés
qu'ils votent pour ces politiques. Extrait de Grèce : Tsipras face à la fronde de Syriza
«En seulement cinq ans, l’austérité en Grèce a déjà détruit deux
partis de gouvernement : les socialistes du Pasok qui n’existent
quasiment plus, puis les conservateurs de Nouvelle Démocratie,
totalement décrédibilisés. La popularité de Tsípras tient surtout au
fait qu’il apparaît encore comme un homme neuf et que ses adversaires
sont haïs. Mais tout le monde sait que les mesures imposées par les
créanciers vont à court terme appauvrir encore une population
essoufflée, qui a déjà vécu la perte de 35 % du revenu moyen. Ce qui est
énorme. Combien de temps Tsípras résistera-t-il à
l’effondrement de l’espoir qu’il a porté en janvier, alors que l’image
de l’Europe est désormais anéantie par des exigences qui apparaissent
comme punitives ? Extrait de En Grèce, l'austérité s'impose sous contrainte au Parlement
Déclaration de Red Network : « Non à l’austérité, au troisième mémorandum, au néolibéralisme ! »
Le poids de la droite de Syriza dans l'actuelle dérive
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On dit "Bien joué Alexis" ?
Le poids de la droite de Syriza dans l'actuelle dérive
"Les actes les plus choquants se situent dans le domaine de la défense ou
de politique étrangère, comme par exemple le maintien de l'accord
militaire avec Israël et le fait de réaliser des exercices conjoints
dans la Méditerranée avec les Israéliens, ce sont des décisions prises
par des personnes clés de Syriza, comme Dragasakis [le vice-Premier ministre du gouvernement]. Il suffit de dire
que celui-ci représentait le gouvernement grec lors de la réception
donnée par l'ambassade d'Israël pour célébrer les 25 années de relations
diplomatiques normalisées entre la Grèce et Israël."
Dragasakis est le chef de file de l'aile droite de Syriza sur laquelle s'est alignée Tsipras. "Dragasakis […] a clairement saboté toutes les
tentatives de Syriza de se doter d'un véritable programme économique, y
compris celui qui avait été approuvé par la majorité de Syriza. Il
pensait que la seule chose possible était une version améliorée du
mémorandum. Il voulait avoir les mains complètement libres pour négocier
l'accord avec l’UE ; sans trop apparaître sur la scène, il a réussi à
maîtriser l'équipe de négociation, en particulier suite à la mise à
l'écart de Varoufakis.
À l’été 2013, il a publié une interview très intéressante qui a fait le « buzz » à l’époque. Ce qu’il proposait n’était pas tant une version allégée du programme de Syriza qu’un autre programme qui améliorait légèrement l’accord existant qu’avait signé Nouvelle Démocratie." Les citations sont extraites de En Grèce, le combat continue. Entretien avec Stathis Kouvélakis
Photo : Dragasakis et Tsipras
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On dit "Bien joué Alexis" ?
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Zizek et la Grèce ou la philosophie qui tourne en rond quand la politique entre dans une impasse
Lu dans le Gorafi
Une vidéo utile si l'on ne céde pas à l'illusion qu'il suffirait que les banques centrales reprennent la main !
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NPA 34, NPA