Le combat pour la réappropriation du corps est multiple et diffère selon les individus, d'où l'intérêt de ne pas imposer une seule et même règle pour tout le monde
Réaction au débat ci-dessous : Féminisme : la fesse n'est pas dite
Point de vue
Eh, salut Lou !
On ne se connaît pas mais je suis une femme, je suis féministe, et j'ai été profondément énervée par les propos que tu as tenus dans ton interview pour le quotidien espagnol El Pais, relayée par Voici. Tu permets que je me lâche un peu et qu'on en discute ? Cool, merci.
Au départ, ça allait plutôt pas trop mal - tu as un peu jeté ta mère, Jane Birkin, ainsi que Françoise Hardy sous le train, mais tes arguments étaient recevables. Tu dénonçais le paradoxe entre leur image de femmes libérées et leur discours sur leurs compagnons - ça avait effectivement du sens. […]
Là où ça coince, c'est quand tu commences à comparer ton féminisme tout propre et tout parfait à celui d'autres artistes comme Beyoncé ou Nicki Minaj, qui te scandalisent car, selon toi, ta grand-mère s'est battue pour autre chose que le droit de porter un string. On passera sur le fait que ta grand-mère n'est pas de la génération de Beyoncé et Nicki, qu'elle s'est battue pour des trucs de son époque et que c'est pas parce qu'elle a gagné deux-trois victoires qu'on doit s'en contenter et s'arrêter là - et si dans notre génération on trouve des femmes qui veulent se battre pour pouvoir porter un string sans se faire attaquer, insulter, toucher, agresser ou juste parce qu'elles kiffent, ben c'est bien leur droit. Cliquer ici
Sur le même sujet Lou Doillon, féministe des beaux quartiers
A lire aussi : au prisme du combat des femmes...
A l’occasion des cinquante ans de la loi
autorisant les femmes à ouvrir un compte en banque et à travailler sans
l’autorisation de leur mari, petite histoire des interdictions qu’ont eu
à combattre les femmes.
Alors que cette proposition de loi [de lutte contre la prostitution] avait pour objet d’accompagner les
personnes prostituées et lutter contre la traite des êtres humains, à
l’heure actuelle, les droits et la protection de ces personnes sont
réduits à peau de chagrin.
Le 11 mars 1914, Le Times annonce ainsi l’acte de vandalisme qualifié comme le plus scandaleux du XXe siècle : «Le célèbre Vélasquez, communément appelé La Vénus au miroir,
a été mutilé hier matin par la suffragette Mary Richardson, activiste
notoire. Elle a attaqué le tableau avec un petit hachoir à la lame
longue et aiguisée semblables à celles qu’utilisent les bouchers et en
quelques secondes lui a infligé des blessures aussi graves
qu’irréparables. Suite à cet outrage, les portes de la National Gallery
resteront fermées jusqu’à nouvel ordre.» Cliquer ici
La suite : Le féminisme anti-cul a-t-il encore frappé ?
Le tableau de Velázquez Venus à son miroir
CHRONIQUE «AU MOT»
Décryptage d’un terme qui apparaît ou
ressurgit dans le débat public. Aujourd’hui, à l'occasion du partenariat
de «Libération» avec le documentaire «Trop noire pour être Française
?», analyse du terme «intersectionnalité», de plus en plus débattu par
les militants anti-racistes ou féministes.
Comme en géométrie, ça parle de trajectoires qui se croisent et de zones de recoupement. Mais en France «l’intersectionnalité» est une notion avant tout utilisée par les sociologues. Le concept est à première vue simple: montrer que la domination est plurielle et tenter de mesurer l’impact de discriminations multiples - de sexe, de classe, de race surtout, mais aussi de handicap ou d’orientation sexuelle - qui se croisent, parfois se renforcent, mais pas toujours. Cliquer ici
DÉCRYPTAGE
L'arrestation, le 10 juillet au Texas, de
cette jeune femme noire, et sa mort en cellule, trois jours plus tard
dans des circonstances floues, avait soulevé indignation et
interrogations.