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Travailleur-se-s du spectacle et de l'audiovisuel : leur régime d'assurance chômage est un laboratoire de la précarité pour l'ensemble des chômeur.se.s


 Comment relancer la lutte en réarticulant les lieux de résistance à l'attaque gouvernementale et en construisant des chantiers alternatifs ?

 La 69ème édition du Festival d'Avignon, festival international de théâtre, se déroule comme chaque année au mois de juillet. Il avait été marqué l'année dernière par la grève des intermittent.e.s et précaires contre les attaques du gouvernement sur l'assurance chômage avec la signature d'une nouvelle convention de l'UNEDIC. 

Cette année, les badges « Pas d'accord » ont disparu des sacs en bandoulière des spectateurs-promeneurs ; disparues aussi les banderoles à l'entrée des salles de spectacles du festival, les carrés rouges épinglés aux chemises des salarié.e.s en guise d'alerte, les petits discours avant ou après le spectacle pour nous dire la colère... bref, la grève est finie. Même si la lutte continue ici et là, comme avec les (hélas maigres) assemblées générales proposées par la Coordination des intermittent.e.s et précaires (C.I.P), on peut se demander comment et avec quels moyens lutter dans un contexte austère où la culture, et en particulier le spectacle vivant, sont mis à mal et attaqué ? Un an après où en est-on ? Voici quelques impressions.

Rappel des attaques

Concernant l'assurance chômage à proprement dite, les réformes mises en place (notamment les droits rechargeables du régime général et les conséquences pour tous les autres régimes dont celui des intermittent.e.s, le renforcement du contrôle des chômeur.se.s), ont fait des dégâts. Le constat le plus net est l'augmentation du nombre de personnes corvéables à merci multipliant les petits boulots précaires à faibles revenus. Cliquer ici

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Manuel Valls est venu parader à Avignon. Il en a profité pour distribuer des tracts vantant la politique du gouvernement, mais il a refusé le dialogue [1]. Nous en prenons acte. Le Petit Prince du 49-3 a bien compris que le monologue est la meilleure façon de mener sa campagne de communication mensongère. De fait, Manuel Valls nous vend le maintien des budgets de la culture et la « sanctuarisation » des droits sociaux des intermittents : c’est faux !

Rappel des faits : le budget du ministère de la Culture a baissé de 6 % en deux ans – même Sarkozy n’avait pas osé. Valls ose à présent annoncer qu’il sera maintenu. Cliquer ici

Les propositions des intermittents

 Nous sommes partis des pratiques réelles des salariés intermittents : des emplois discontinus, des taux de rémunération variables, des employeurs souvent multiples ; et parfois : une part du travail rémunérée forfaitairement (cachet), une part du travail réalisée en dehors des périodes d’emploi (travail d’écriture, de projetS). Nous sommes également partis de leurs besoins : celui d’une continuité de droits pour faire face à une précarité désormais érigée en norme d’emploi ; celui de disposer d’un temps pour soi, libéré des contraintes de l’emploi salarié, sans lequel aucun processus de création, d’invention, de coopération ne sauraient se développer.
Pour répondre à ces besoins, dans une logique mutualiste le nouveau modèle propose 6 articles (dispositifs techniques) et 4 scolies (qui en développent plus précisément tel ou tel aspect), dont on ne reprendra pas ici le détail, mais dont on tentera de commenter les points saillants. Cliquer ici

D’autres modèles ont été évalués, à la demande de la Coordination, de la CGT-Spectacle ou du syndicat d’employeurs, le Syndeac. Et il apparaît que la proposition de la Coordination est la plus économe : « Lors de la synthèse des travaux, en décembre 2014, au Conseil économique et social, à Paris, on a pu sentir la surprise des participants : le modèle de la Coordination génère les économies escomptées par les partenaires sociaux, à savoir une centaine de millions d’euros. Et son savant calcul de l’indemnisation journalière est vertueux, car il évite les effets de seuil », constate Jean-Patrick Gille. Mais l’heure n’est pas à fanfaronner : « On n’est pas dans un esprit de revanche », confirme Samuel Churin, porte-parole de la Coordination. Tiré de Intermittents : Manuel Valls inscrit le régime dans la loi
 
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Après des décennies d’un développement culturel exemplaire, les artistes et le public languedociens subissent désormais 
l’autoritarisme du maire dissident PS de Montpellier et les effets des coupes budgétaires imposées par la rigueur.  Cliquer ici

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