Travailleur-se-s du spectacle et de l'audiovisuel : leur régime d'assurance chômage est un laboratoire de la précarité pour l'ensemble des chômeur.se.s
 Comment relancer la lutte en réarticulant les lieux de résistance à l'attaque gouvernementale et en construisant des chantiers alternatifs ?
  La 69ème édition du Festival d'Avignon, festival international de 
théâtre, se déroule comme chaque année au mois de juillet. Il avait été 
marqué l'année dernière par la grève des intermittent.e.s et précaires 
contre les attaques du gouvernement sur l'assurance chômage avec la 
signature d'une nouvelle convention de l'UNEDIC. Rappel des attaques
Concernant l'assurance chômage à proprement dite, les réformes mises en place (notamment les droits rechargeables du régime général et les conséquences pour tous les autres régimes dont celui des intermittent.e.s, le renforcement du contrôle des chômeur.se.s), ont fait des dégâts. Le constat le plus net est l'augmentation du nombre de personnes corvéables à merci multipliant les petits boulots précaires à faibles revenus. Cliquer ici
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Les propositions des intermittents
 Nous sommes partis des pratiques réelles des salariés intermittents : 
des emplois discontinus, des taux de rémunération variables, des 
employeurs souvent multiples ; et parfois : une part du travail 
rémunérée forfaitairement (cachet), une part du travail réalisée en 
dehors des périodes d’emploi (travail d’écriture, de projetS). Nous 
sommes également partis de leurs besoins : celui d’une continuité de 
droits pour faire face à une précarité désormais érigée en norme 
d’emploi ; celui de disposer d’un temps pour soi, libéré des contraintes
 de l’emploi salarié, sans lequel aucun processus de création, 
d’invention, de coopération ne sauraient se développer.
Pour répondre à ces besoins, dans une logique mutualiste le nouveau 
modèle propose 6 articles (dispositifs techniques) et 4 scolies (qui en 
développent plus précisément tel ou tel aspect), dont on ne reprendra 
pas ici le détail, mais dont on tentera de commenter les points 
saillants. Cliquer ici
D’autres modèles ont été évalués, à la 
demande de la Coordination, de la CGT-Spectacle ou du syndicat 
d’employeurs, le Syndeac. Et il apparaît que la proposition de la 
Coordination est la plus économe : « Lors de la synthèse des 
travaux, en décembre 2014, au Conseil économique et social, à Paris, on a
 pu sentir la surprise des participants : le modèle de la Coordination 
génère les économies escomptées par les partenaires sociaux, à savoir 
une centaine de millions d’euros. Et son savant calcul de 
l’indemnisation journalière est vertueux, car il évite les effets de 
seuil », constate Jean-Patrick Gille. Mais l’heure n’est pas à fanfaronner : « On n’est pas dans un esprit de revanche », confirme Samuel Churin, porte-parole de la Coordination. Tiré de Intermittents : Manuel Valls inscrit le régime dans la loi
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