Travailleur-se-s du spectacle et de l'audiovisuel : leur régime d'assurance chômage est un laboratoire de la précarité pour l'ensemble des chômeur.se.s
Comment relancer la lutte en réarticulant les lieux de résistance à l'attaque gouvernementale et en construisant des chantiers alternatifs ?
Rappel des attaques
Concernant l'assurance chômage à proprement dite, les réformes mises en place (notamment les droits rechargeables du régime général et les conséquences pour tous les autres régimes dont celui des intermittent.e.s, le renforcement du contrôle des chômeur.se.s), ont fait des dégâts. Le constat le plus net est l'augmentation du nombre de personnes corvéables à merci multipliant les petits boulots précaires à faibles revenus. Cliquer ici
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Les propositions des intermittents
Nous sommes partis des pratiques réelles des salariés intermittents :
des emplois discontinus, des taux de rémunération variables, des
employeurs souvent multiples ; et parfois : une part du travail
rémunérée forfaitairement (cachet), une part du travail réalisée en
dehors des périodes d’emploi (travail d’écriture, de projetS). Nous
sommes également partis de leurs besoins : celui d’une continuité de
droits pour faire face à une précarité désormais érigée en norme
d’emploi ; celui de disposer d’un temps pour soi, libéré des contraintes
de l’emploi salarié, sans lequel aucun processus de création,
d’invention, de coopération ne sauraient se développer.
Pour répondre à ces besoins, dans une logique mutualiste le nouveau
modèle propose 6 articles (dispositifs techniques) et 4 scolies (qui en
développent plus précisément tel ou tel aspect), dont on ne reprendra
pas ici le détail, mais dont on tentera de commenter les points
saillants. Cliquer ici
D’autres modèles ont été évalués, à la
demande de la Coordination, de la CGT-Spectacle ou du syndicat
d’employeurs, le Syndeac. Et il apparaît que la proposition de la
Coordination est la plus économe : « Lors de la synthèse des
travaux, en décembre 2014, au Conseil économique et social, à Paris, on a
pu sentir la surprise des participants : le modèle de la Coordination
génère les économies escomptées par les partenaires sociaux, à savoir
une centaine de millions d’euros. Et son savant calcul de
l’indemnisation journalière est vertueux, car il évite les effets de
seuil », constate Jean-Patrick Gille. Mais l’heure n’est pas à fanfaronner : « On n’est pas dans un esprit de revanche », confirme Samuel Churin, porte-parole de la Coordination. Tiré de Intermittents : Manuel Valls inscrit le régime dans la loi
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