... et maintenir une perspective révolutionnaire dans une conjoncture de recul ?"
Note préalable du blog Au vu des actuels développements politiques en Grèce et de ses répercussions dans les milieux militants et au-delà, il nous semble utile de publier cette invitation, parue en avril dernier, à relire l'ouvrage essentiel de Daniel Guérin mentionné en titre.
1936 et années suivantes, Front Populaire mais aussi Vichy... ne nous méprenons pas, il ne s'agit pas de verser dans l'analyse historique (ou pas seulement), encore moins dans le ressassement du mythe dépolitisé de "36", ces lignes sont en effet une pièce essentielle à méditer à la lumière de "Grèce 2015" et, désormais, de la chronique d'une capitulation express : celle de son dirigeant antilibéral tellement prometteur d'alternative et de radicalité, aujourd'hui totalement instrumentalisé par les cercles dirigeants de l'UE.
Sous d'autres formes
mais avec un schéma structurel proche, le Front Populaire a été aussi
l'histoire d'un espoir populaire brisé, essentiellement par le
renoncement de ceux qui, pensait-on dans les larges masses, portaient
l'idée d'un autre monde que le monstrueux capitalisme. L'écrit de Daniel
Guérin est un outil magistral pour penser, aujourd'hui aussi, par le
détour d'un passé qui n'est en somme pas passé, d'une part, le déni
traumatisant d'alternative politique et sociale chez ceux qui étaient
censés la porter et, d'autre part, sur la lourde responsabilité qui
incombe à la gauche révolutionnaire de "continuer" le combat abandonné
par cette gauche du renoncement. Blum-Tsipras où l'histoire qui
bégaye...et l'urgence de déployer, en évitant le double écueil du sectarisme et de l'opportunisme, la
parole stratégique d'un anticapitalisme crédible.
Antoine
Antoine
Actualité d’une réflexion sur le Front populaire
La crise du capitalisme, ouverte en 2007 aux Etats-Unis, les révoltes populaires dans le monde arabe et l’émergence de mouvements anticapitalistes prenant des formes et rencontrant des succès très variés, en Europe et ailleurs, imposent la réouverture d’un certain nombre de discussions historiques et stratégiques. En particulier, la victoire électorale de Syriza le 25 janvier dernier suggère des questions brûlantes : quelles politiques pour rompre, non seulement avec l’austérité, mais aussi avec le capitalisme ? Comment engager une confrontation politique avec la bourgeoisie, au niveau national et international ? Quelle stratégie d’alliance et quelle méthode politique ? Quelle articulation inventer avec les mouvements sociaux ? Quel rapport aux institutions, nationales et internationales ? Etc. Cliquer ici
Illustrations par NPA 34
Pour la plupart des militants SFIO, le problème de ce que nous appelons aujourd’hui la décolonisation était une question secondaire. Elle ne les touchait pas directement. Ils étaient imbus de préjugés plus ou moins colonialistes et, ne comprenant rien à la question nationale, ils taxaient de nationalisme (au sens rétrograde du mot) les luttes libératrices des colonisés. À la Gauche révolutionnaire, grâce à l’insistance de quelques spécialistes, dont j’étais, le problème dit colonial avait cessé d’être sous-estimé. Cliquer ici
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Par-delà les différences, une même soumission au cadre capitaliste. Aux dépens du peuple...