Diversions (même pas divertissantes), divisions, unions, désunions, "collaborations"... Elections pièges à démoralisation ! Action !
A lire ci-après. A notre avis. L' alternative au capitalisme, c'est d'abord l'alternative au confusionnisme politique ... à gauche !
Europe Écologie-les Verts se réunissait dans la banlieue de Lille, Ensemble ! à Bordeaux, le Parti de gauche à Toulouse et le Parti communiste aux Karellis en Savoie. Le NPA était invité et présent à l’université d’été d’Ensemble ! pour participer à un débat autour de « quels projets pour la gauche en France ? », ainsi qu’aux « remue-méninges » du PG pour y tenir une table de presse et assister aux échanges.
Des questions qui fâchent
Les
discussions en vue de listes aux prochaines élections régionales
étaient au cœur de ces rassemblements militants. Elles ont en commun les
déclarations de volonté unitaire et les proclamations de listes
citoyennes. Dans la réalité, les situations sont assez variées d’une
région à l’autre : en Rhône-Alpes-Auvergne (il faut se familiariser avec
les nouvelles régions !), un accord EÉLV-PG est déjà acté, et en
Nord-Picardie, PACA, Languedoc-Roussillon–Midi-Pyrénées,
Aquitaine-Limousin-Poitou-Charente ou Bretagne, les discussions sont en
cours entre les mêmes partenaires, avec des degrés d’avancement
variables et des chances d’aboutir au final dans cinq ou six régions. Cliquer ici
En juillet, PG, PC, Ensemble et quelques autres ont rencontré Hollande, confiants dans le rôle positif de celui-ci pour garder la Grèce dans l’eurozone ! Mais à quel prix pour les Grecs ? Quelques jours plus tard, au vu du
résultat des négociations, la plupart des membres de cette délégation
ont été refroidis…Visiblement pas tous ! Cliquer ici
En Haute Garonne
Forts des 8 % à 10 % de voix qu'ils estiment peser dans la future grande
région, les Communistes ont décidé d'imposer leur calendrier à leurs
éventuels partenaires d'Europe écologie les verts (EELV) et du Front de
Gauche. S'il doit y avoir un accord, le temps de la négociation est
désormais compté. Pour Pierre Lacaze, les contenus devront
impérativement être définis le 7 septembre, et la répartition des places
éligibles bouclée avant le 10, veille du premier jour de la fête de
l'Huma. Cliquer ici
A notre avis. L' alternative au capitalisme, c'est d'abord l'alternative au confusionnisme politique ... à gauche !
Comme on le voit dans le
compte rendu ci-dessus que nos camarades d'Ensemble 34 font du débat auquel ils
ont participé à notre université d'été de Port-Leucate, lesdits camarades font
assaut d'ouverture et de déclarations de convergence à notre endroit, le NPA.
Nous avions noté ce même positionnement lors de la venue, il y a presque un an,
de Clémentine Autain à Montpellier, réunion à laquelle nous avions été invités
(lire
ici). Comme à cette occasion, nous sommes cependant amenés à rappeler,
au vu de l'importance de la crise d'orientation qui sévit à la gauche du PS,
qu'il ne suffit pas de postuler que les convergences sont entre nous plus
fortes que les divergences... pour que l'appel à l'unité ainsi induit ait
quelque chance d'être reçu de façon crédible dans de larges couches de la
population se retrouvant aujourd'hui en détresse politique ou parfois même
tentées par le grand coup de balai mariniste.
En Midi Pyrénées, les élus du Front de Gauche participent à la gestion social-libérale de la région, à Montpellier Métropole, René Revol, figure dirigeante du PG 34, s'est allié au clone de feu Georges Frêche aux côtés de personnalités de droite. Le dernier coup d'éclat dudit Philippe Saurel aura été, en cette rentrée scolaire, de remettre en cause le droit de grève des personnels des cantines (lire ici). Le PG 34 (mais pas René Revol évidemment) est certes sorti de son habituel silence complaisant sur cette alliance pour dénoncer l'atteinte au droit de grève (lire ici). Ensemble ! aussi a fortement réagi (lire ici).
Mais
voilà, nous sommes toujours, avec le Front de Gauche, dans la politique de
l'auberge espagnole (pas précisément sur le mode Podemos revendiqué à
contresens dans cette coalition) : celle du temps électoral appelant la relance
des démarches électoralistes par lesquelles on met le mouchoir sur ce qui fâche
(les cogestions locales avec le PS ou ses dissidents) pour agiter le chiffon
rouge d'une alternative ne reposant sur aucune pratique de terrain qui lui
donne corps. Qui plus est en laissant la porte plus qu'ouverte à des fusions,
véritable suicide politique, de second tour avec des socialistes
"vallsisés-macronisés" ! Sans oublier les alliances avec une EELV
qui, malgré les turbulences internes actuelles, n'a, dans aucune de ses fractions,
y compris "de gauche" (n'est-ce pas Cécile Duflot ?), tiré le bilan
de la participation au gouvernement Ayrault. Faut-il rappeler ici le rôle joué
par Gérard Onesta, partie prenante (pressenti même comme tête de liste) de
l'accord qui se profile pour les prochaines régionales avec le Front de Gauche,
en tant que vice-président EELV de Martin Malvy (PS), au Conseil régional de
Midi-Pyrénées (lire
ici) ? (1) Toutes les belles paroles dessinant les "Projets en
commun" des lendemains qui chantent, dans l'instant où le présent des
compromissions politiciennes invite à un désenchantement ravageur, envoient le
message d'une duplicité désastreuse ...
Le NPA reste disponible à
toute unité pour une alternative qui ne peut se décliner qu'en termes de
rupture totale avec la politique gouvernementale; laquelle rupture se vérifie,
en pleine cohérence, à tous les échelons institutionnels et ne se conçoit en fait
que dans la reconstruction d'un mouvement social appelé à être le fer de lance
du rejet de l'austérité et, par là, le vecteur d'un choix d'une société en
sortie du capitalisme. La leçon grecque (2) comme la tragique situation
que l'Europe impose à nos frères et soeurs migrants indique où se situe la
barre du défi à relever par la gauche se réclamant de la radicalité. Force est
de constater que le syndrome électoraliste des régionales (et de la prochaine
présidentielle) qui travaille actuellement au coeur les diverses composantes du
Front de Gauche n'est pas à la hauteur de la situation et contribue à la
désorientation politique de la population, à une démoralisation qui ne peut que
profiter à la droite et à l'extrême droite.
L'alternative au capitalisme à construire passe inévitablement par la construction d'une alternative au confusionnisme politique qu'alimente le Front de Gauche. Ses militant-es ont toute leur place pour mener cette démarche de clarification avec nous et d'autres. Tant d'autres. Mais cela urge !
Antoine
(1) Exemple emblématique de cet alignement structurel d'EELV sur le gouvernement et ses relais locaux, son soutien sur le fond à la réforme territoriale ("Résolument régionalistes, les sénateurs EELV approuvent naturellement le projet de loi « NOTRe » dans sa version gouvernementale." Lire ici) que nous jugeons, pour notre part, antidémocratique et, corrélativement, vouée à restructurer les espaces régionaux en fonction de logiques de développement capitalistes si peu écologiques au demeurant.
En Midi Pyrénées, les élus du Front de Gauche participent à la gestion social-libérale de la région, à Montpellier Métropole, René Revol, figure dirigeante du PG 34, s'est allié au clone de feu Georges Frêche aux côtés de personnalités de droite. Le dernier coup d'éclat dudit Philippe Saurel aura été, en cette rentrée scolaire, de remettre en cause le droit de grève des personnels des cantines (lire ici). Le PG 34 (mais pas René Revol évidemment) est certes sorti de son habituel silence complaisant sur cette alliance pour dénoncer l'atteinte au droit de grève (lire ici). Ensemble ! aussi a fortement réagi (lire ici).
Les participants à la liste commune EELV-Front de Gauche envisagée pour
Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées : certains cogèrent localement avec le PS, d'autres pas. Tous prônent, pour la circonstance, l'alternative aux politiques du PS. Vous avez dit crédibilité ? (Photo Midi Libre)
Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées : certains cogèrent localement avec le PS, d'autres pas. Tous prônent, pour la circonstance, l'alternative aux politiques du PS. Vous avez dit crédibilité ? (Photo Midi Libre)
L'alternative au capitalisme à construire passe inévitablement par la construction d'une alternative au confusionnisme politique qu'alimente le Front de Gauche. Ses militant-es ont toute leur place pour mener cette démarche de clarification avec nous et d'autres. Tant d'autres. Mais cela urge !
Antoine
(1) Exemple emblématique de cet alignement structurel d'EELV sur le gouvernement et ses relais locaux, son soutien sur le fond à la réforme territoriale ("Résolument régionalistes, les sénateurs EELV approuvent naturellement le projet de loi « NOTRe » dans sa version gouvernementale." Lire ici) que nous jugeons, pour notre part, antidémocratique et, corrélativement, vouée à restructurer les espaces régionaux en fonction de logiques de développement capitalistes si peu écologiques au demeurant.
(2) La
capitulation de Tsipras envoie un avertissement clair aux
"alternatifs" européens : la rupture avec les sociaux-libéraux est
une condition nécessaire mais non suffisante pour opposer une logique de
défense des intérêts populaires aux agressions des vautours
eurocratiques. Non suffisante car ladite capitulation de la direction de Syriza
s'est faite en toute indépendance d'un Pasok politiquement réduit à la
marginalité ! La rupture nécessaire doit être aussi interne : comme il fallait
chasser le policier de sa tête en mai 68, il faut aujourd'hui chasser le
social-démocrate qui peut sévir, malgré soi, dans les esprits ! Par exemple
quand on construit une liste électorale régionale sans le PS, alternative même,
nous dit-on, au PS ...
Dernière modification de ce texte vendredi 4/09 à 13h40.
Dernière modification de ce texte vendredi 4/09 à 13h40.
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