La rigueur et la déontologie analytiques de Caroline Fourest inversement proportionnelles à son omniprésence médiatique !
Caroline Fourest a acquis au cours des dernières années une réputation de journaliste spécialisée dans l’à-peu-prisme, avec la multiplication de chroniques et d’interventions où se côtoient grosses approximations, petits mensonges, savants amalgames et subtils raccourcis. Dernier exemple en date, une attaque au vitriol contre le vainqueur des primaires du Labour britannique, Jeremy Corbyn, accusé (entre autres) de complaisance à l'égard de l'intégrisme et de l'antisémitisme.
Une méthode éprouvée, dont le principal ressort est de déformer un peu, beaucoup, voire passionnément, la réalité, pour alimenter un propos à charge contre les cibles préférées de Caroline Fourest : les « islamistes ». Mais aussi les amis des « islamistes », les amis de leurs amis et, par extension, tous ceux qui connaissent quelqu’un dont le voisin a un jour partagé une banquette de métro avec la sœur d’un individu signataire par le passé d’une pétition également signée par un écrivain dont un article a été publié sur un site internet relayant par ailleurs des articles révisionnistes. Cliquer ici
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"Imaginons, en 1931 en Allemagne, en pleine montée de l’antisémitisme,
un hebdomadaire de gauche faisant un numéro spécial sur le judaïsme (la
religion) et expliquant à longueur de colonnes, sans aucune connotation
antisémite, que le judaïsme était rétrograde, que la Bible était un
texte d’apologie de la violence, du génocide, de la lapidation, que les
juifs religieux portaient de drôles de tenues, des signes religieux
visibles, etc. Evidemment, on n’aurait pas pu dissocier cette
publication du contexte politique allemand et de la montée du nazisme,
et écarter d’un revers de main, comme le fait Charb dans Libération du 20 septembre, les conséquences de telles prises de position." (Alain Gresh, article à lire ici)
Charlie Hebdo et ses dessins. La position d'Alain Gresh, le communiqué du NPA et un retour sur la dérive de Charlie ! (2012)
Extrait
Caricatures de Charlie Hebdo
Caricatures de Charlie Hebdo
(communiqué du NPA jeudi 20 septembre 2012)
Dans un contexte de provocations réciproques, de
l’extrême droite intégriste chrétienne américaine auquel répond
l’extrême droite intégriste musulmane, Charlie Hebdo a cru devoir
prendre part à cette situation en publiant dans son dernier numéro des
caricatures de Mahomet déclenchant une polémique pour le moins exagérée.
Charlie Hebdo a atteint son objectif, faire parler de lui, mais, ce
faisant, il participe à cette agitation démagogique, politique des
tensions et de diversion à laquelle les médias se complaisent à donner
la plus grande publicité.
La liberté d’expression n’est pas en cause pas plus que la liberté de critiquer ou de se moquer des religions, bien évidemment. Le délit de blasphème n'existe pas, cependant, à sa manière, Charlie Hebdo participe à l’imbécillité réactionnaire du "choc des civilisations". Plus qu'une maladresse. Les peuples, et particulièrement ceux qui depuis la révolution tunisienne jusqu’à celle de la Syrie, se sont soulevés pour leur émancipation, méritent mieux que ces surenchères démagogiques.
Montreuil, le 20 septembre 2012
Le communiqué sur le site du NPA
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