BDS redouble d'efficacité dans sa solidarité avec les Palestinien-nes, BDS devient, pour l'Etat d'Israël et ses officines, une "menace stratégique" (Omar Barghouti) à neutraliser !
[A lire ci-après l'édito de la Lettre Hebdomadaire (LI) du NPA 34
Eurobasket. Peut-on
laisser Israël jouer à la balle... pendant que
ses balles assassinent les Palestiniens ?]
Rappel
Une plainte a été déposée par la LDH contre Saadia et Husein, membres de BDS 34. Une première comparution a eu lieu en juin dernier (voir la vidéo ci-dessous). Une nouvelle aura lieu en novembre.
Le tort des deux militants ? Pendant l’été 2014 en plein bombardement de Gaza par Israël, avoir
partagé sur leur page Facebook deux images dont ils ignoraient
qu’elles renvoyaient à un texte antisémite. Aussitôt avertis de cette
erreur par la LDH locale, ils les supprimaient immédiatement. La LDH a cependant déposé plainte pour antisémitisme, négation de crimes contre l'humanité... Malgré le tollé soulevé par cette position, elle persiste et maintient sa plainte.En procédant comme elle fait envers Saadia et Husein, la LDH brouille les repères pourtant si nécessaires sur ce qu'est l'antisémitisme, cible de façon totalement abusive et, par là, discrédite les meilleurs soutiens des Palestiniens à Montpellier. Enfin, signe du sens politique que prend cette plainte, la LDH a été rejointe sur ce terrain par la Licra et les communautaristes pro-israéliens les plus intégristes. Ce faisant, elle joue contre elle-même, contre ses valeurs, contre sa raison d'être. Retirer cette plainte serait se dégager du déshonneur d'affaiblir, au profit de ses impitoyables ennemis, le combat des Palestiniens dont BDS tire sa légitimité puisqu'il est porté par "la plus vaste coalition de partis, de syndicats et de mouvements populaires palestiniens" (tiré de latribune d'Boycott contre Israël : une réponse à Laurent Joffrin, de Libération).
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Edito
Eurobasket. Peut-on laisser Israël jouer à la balle... pendant que ses balles assassinent les Palestiniens ?
Le grand évènement sportif de la semaine et des jours à venir est l'euro de basket avec cette question martelée à longueur de colonnes sportives : la France va-t-elle conserver son titre ? Immanquablement, par ailleurs, l'idéologie iréniste du sport qui rassemble les peuples et déjoue les antagonismes mortifères entre eux a cherché à neutraliser ce que représentait la présence de l'équipe d'Israël, à l'Arena de Montpellier, dans cette phase finale de la compétition. C'était sans compter sur la capacité de la campagne BDS (à laquelle participe le NPA) à désactiver la mystification à l'oeuvre : elle a réussi à mobiliser aux portes mêmes du stade (lire ici) pour y faire entendre que le sport, pour l'Etat d'Israël, participe de sa propagande visant à acclimater qu'il serait le vecteur d'une modernité à l'européenne, antagonique à la barbarie supposée portée par essence par ces Arabes, ces musulmans, dont les Palestiniens seraient en quelque sorte les emblèmes. Alors que tout, depuis la terrible banalité des expropriations de maisons palestiniennes déployant toujours plus le système colonial intrinsèque au sionisme (1) jusqu'aux crimes contre l'humanité et crimes de guerre, comme commis à Gaza, il y a à peine plus d'un an, tout démontre qu'Israël a la barbarie inscrite au coeur de sa politique d'Etat. Ledit Etat illustre pleinement ce que pointait le philosophe Walter Benjamin : "Il n’est pas de témoignage de culture qui ne soit en même temps un témoignage de barbarie." (Du philosémitisme d’Etat) En l'occurrence la culture israélienne du basket porte témoignage des horreurs qu'elle inflige aux Palestiniens.Mais pour cause d’un philosémitisme d’Etat (relayé par les instances sportives internationales) dont l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP) rappelle qu’il alimente paradoxalement l’antisémitisme (2), ce témoignage est en danger d'être inaudible. Le mérite remarquable de BDS est précisément de détruire ce mur de silence ou d'intox derrière lequel œuvre l’un des pires colonialismes qui soient. C’est ce qui d'ailleurs explique que cette campagne et les militant-es qui la popularisent soient devenus la cible déclarée (lire ici) de tout ce que le sionisme compte comme officines, principalement la Licra et le Crif ici en France. Voici, à titre de conclusion de ces lignes, le rappel éclairant de ce dont cette dernière organisation est le nom : « Le CRIF est un collectif issu de la Résistance. Il comprend aujourd’hui 60 associations, certaines importantes et d’autres très faibles numériquement. Il a longtemps été un organisme peu politisé, peu ou pas sioniste, peu utilisé par les gouvernements français, et parfois à gauche. Son corps électoral, évalué dans le meilleur des cas à 6 000 membres, ne peut en aucun cas l’autoriser à prétendre représenter une communauté que l’on évalue à 500 000 ou 600 000 personnes. Son virage vers un sionisme agressif a été catastrophique pour les juifs en France, surtout par l’audience que lui ont accordée les gouvernements successifs depuis 2000.C’est la rencontre des intérêts politiques français alliés d’Israël, dans le cadre de la vision néolibérale du monde et de sa nouvelle stratégie, d’une ambassade israélienne très active et de son bras armé, le CRIF, qui a produit la prise en otage de la communauté juive : tous comme un seul homme derrière Israël, et cela parce qu’il y a antisémitisme en France puisqu’il y a expression de solidarité avec la Palestine... L’équivalence imposée des termes juif, sioniste, israélien, a encore fragilisé les juifs, les rendant comptables aux yeux de certains des exactions israéliennes. » (CRIF, LDJ, UJFP, instrumentalisation de l'histoire : entretien avec Michèle Sibony)
(1) Ce que le soutien à Israël veut faire oublier ...
(2) « Le philosémitisme n’est qu’un miroir de l’antisémitisme » (De la phobie et de la philie)
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