" C’est l’état du monde qui fait l’intellectuel, pas l’inverse"
D’abord, parce qu’on la présente comme un mystère : l’intellectuel étant nécessairement de gauche, comment expliquer que la place soit actuellement occupée par un discours de droite ? Or, il n’y a là aucun mystère. La pensée réactionnaire n’est pas née sur les ruines de la pensée progressiste, le combat des forces conservatrices n’a jamais cessé, pas plus que les haines de l’extrême droite ne se sont apaisées. C’est bien parce qu’ils se sont opposés à l’exploitation, à la subordination et à l’aliénation des dominés que les intellectuels se sont rangés «à gauche». Mais cela semble ne plus aller de soi. Il serait sans doute temps de s’aviser que la révolution néolibérale a fait, depuis les années 70, son chemin et des dégâts dans les esprits. Cliquer ici
Au mythe de l’espace public comme lieu unifié de délibération, il faut opposer l’idée selon laquelle il y a des problématiques incompatibles entre elles. Ils ne parlent que de nation, de peuple, de souveraineté ou d’identité nationale, de désagrégation. Nous voulons parler de classes, d’exploitation, de violence, de répression, de domination, d’intersectionalité. Voilà les deux scènes possibles, et irréductibles l’une à l’autre. De ce point de vue, combattre ce qui prétend à l’hégémonie discursive aujourd’hui, c’est parfois se taire plutôt qu’être complices. Cliquer ici
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