Pas de libertés sans communs, pas de communs sans libertés !
Le collectif SavoirsCom1 exprime ses plus
vives inquiétudes en réaction à la pente sécuritaire que le
gouvernement et la grande majorité de nos représentants sont en train
de suivre, suite aux attentats survenus le 13 novembre dernier.
La notion de "communs" est apparue dans l'Angleterre du XIIIe siècle avec le "mouvement des enclosures" à propos de la propriété privée agraire, pour disparaître au XIXe siècle, période à partir de laquelle c'est la propriété étatique qui sera opposée à la propriété privée. Les (biens) communs sont différents des biens publics, différents des biens collectifs et ne sont pas non plus des biens en libre-accès [cf. les théories économiques d'E. Ostrom vs G. Hardin]. Qu'ils soient des communs naturels (forêt, eau...), culturels ou informationnels, les communs sont notamment caractérisés par le fait qu'ils sont gérés par une communauté qui les gouverne selon des règles codifiées, dans une perspective d'usage -et non d'appropriation- assorti d'une obligation de restitution.
Les années 1980-1990 voient la ré-émergence des communs notamment avec les recherches de l'économiste néo-institutionnaliste Elinor Ostrom, avec le deuxième mouvement d'enclosure autour des nouveaux droits de propriété intellectuelle sur les découvertes, avec la crise de la globalisation économique et financière et avec la crise écologique. Le débat autour des communs et de leur gestion concerne aujourd'hui autant la recherche universitaire, que les ONG et les mouvements sociaux qui s'en emparent, comme en a témoigné le sommet Rio+20 en 2012. Cliquer ici
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