... tout faire pour que force reste à la mobilisation !
Annoncée pour 2016,
l'éventuelle reprise des travaux sur le site du projet d'aéroport en
Loire-Atlantique ne sera pas aisée. «Libération» a interrogé plusieurs
opposants sur leur stratégie. L’opération «César» connaîtra-t-elle dans les prochains mois un épisode 2 ? En octobre 2012, les pouvoirs publics mobilisaient plus de 1 000 gendarmes mobiles
pour tenter d’expulser les squatteurs-activistes − les fameux
«zadistes» − installés sur le site du (futur ?) aéroport de
Notre-Dame-des-Landes. Sans succès. Trois ans plus tard, les travaux
n’ont toujours pas commencé. Mais le gouvernement n’en démord pas. [...]
«Si l’Etat veut nous expulser, il lui faudra de l’énergie. Ça va lui coûter cher»,
annonçait Camille. Depuis trois ans, les effectifs des personnes
installées en permanence sur les 1 600 hectares du site ont gonflé. Ils
sont aujourd’hui entre 100 et 300, occupant des maisons abandonnées ou
des cabanes autoconstruites. «On a résisté en 2012 alors qu’on était peu nombreux et pas très bien organisés. Là, on est trois fois plus à vivre sur place», expliquait Maël. Cliquer ici
ZAD-NDDL - s’ils reviennent, on résistera plus fort encore !
Appel à tous les comités et personnes solidaires
Réactions en cas d’opération policière, d’expulsion ou de démarrage de chantiers de l’aéroport.
Des comités de toute la région se sont réunis à plusieurs reprises au cours des deux dernières années pour planifier les réactions en cas de nouvelle attaque sur la zad ou démarrage des travaux. Nous ne savons pas si et quand ils attaqueront de nouveau, mais nous serons prêt-e-s à riposter si le moment vient. Voici les propositions à ce sujet émanant de l’intercomités. A chaque groupe de les adapter localement. C’est la mise en commun de ces différents types d’actions et d’autres, à plusieurs échelles géographique, qui nous permettra de les faire échouer de nouveau. Si des signes d’opérations policières massive apparaissent et sont confirmés, un appel commun à réagir sera diffusé sur zad.nadir.org et acipa-ndl.fr.
Sur la zad et juste autour :
Appel à venir résister sur la zone même et à en faire en sorte que la zad ne se retrouve pas enclavée et encerclée. Faire en sorte que les déplacements et check-points policiers soient perturbés et que les soutiens et ravitaillements circulent.
Dans la région :
Dès le premier jour de l’opération, actions coordonnées de blocages des routes ou des opérations escargot, sur les points d’accès à la zone ou sur les grands axes et points stratégiques de la région, et/ou à des occupations de lieux du pouvoir.
Des actions nocturnes de casserolades et autres manifestations sonores devant les hôtels où seront logés les policiers et gendarmes.
Convergence le soir même, à partir des différents points de blocage ou d’actions, pour se rendre à 18h devant la Préfecture
Manifestation le samedi à Nantes après une semaine d’opération.
A l’extérieur de la région :
Appel à occupation des lieux de pouvoir ou à des opérations de ralentissement des flux localement, ainsi qu’à venir sur le terrain défendre la zad pour ceux et celles qui le peuvent.
L’aéroport ne se fera pas - La zad de Notre Dame des Landes continuera à fleurir ! Cliquer ici
Le contraste entre le traitement politique et médiatique des manifestations suite à la mort d’un militant écologiste et de celles du syndicat patronal de l’agriculture intensive, réclamant moins de normes (notamment environnementales) et moins d’impôts, vous saute au visage tant il est outrancier. Mais le différentiel des degrés de répression policière, s’il est moins visible, est probablement encore plus signifiant. Sur les ZAD comme dans les manifestations qui ont fait suite à la mort de Rémi Fraisse, le déploiement des forces de l’ordre et les méthodes utilisées doivent nous interroger. Comme l’analyse Matthieu Rigouste, docteur en sciences sociales, dans ces conflits, le rôle de la police prend une autre tournure :
La violence policière n’a rien d’accidentel, elle est rationnellement
produite et régulée par le dispositif étatique. La théorie et les
pratiques de la police française sont profondément enracinées dans le
système colonial : on verra dans ce livre qu’entre les brigades
nord-africaines dans les bidonvilles de l’entre-deux-guerres et les
brigades anti-criminalité (les BAC) dans les « cités » actuelles, une
même mécanique se reproduit en se restructurant.
Il s’agit toujours de maintenir l’ordre chez les colonisés de l’intérieur, de contenir les territoires du socio-apartheid. Le développement des armes « non létales » – Flash Ball, Taser... – propulse aussi une véritable industrie privée de la coercition. Rigouste montre comment l’expansion du marché international de la violence encadre la diffusion des doctrines de la contre-insurrection et permet de les appliquer à l’intérieur des métropoles impériales. Cette enquête, fondée sur l’observation des techniques et des pratiques d’encadrement et de ségrégation depuis ceux qui les subissent et les combattent, montre comment est assurée la domination policière des indésirables, des misérables et des insoumis en France. Cliquer ici
ZAD-NDDL - s’ils reviennent, on résistera plus fort encore !
Appel à tous les comités et personnes solidaires
Réactions en cas d’opération policière, d’expulsion ou de démarrage de chantiers de l’aéroport.
Des comités de toute la région se sont réunis à plusieurs reprises au cours des deux dernières années pour planifier les réactions en cas de nouvelle attaque sur la zad ou démarrage des travaux. Nous ne savons pas si et quand ils attaqueront de nouveau, mais nous serons prêt-e-s à riposter si le moment vient. Voici les propositions à ce sujet émanant de l’intercomités. A chaque groupe de les adapter localement. C’est la mise en commun de ces différents types d’actions et d’autres, à plusieurs échelles géographique, qui nous permettra de les faire échouer de nouveau. Si des signes d’opérations policières massive apparaissent et sont confirmés, un appel commun à réagir sera diffusé sur zad.nadir.org et acipa-ndl.fr.
Sur la zad et juste autour :
Appel à venir résister sur la zone même et à en faire en sorte que la zad ne se retrouve pas enclavée et encerclée. Faire en sorte que les déplacements et check-points policiers soient perturbés et que les soutiens et ravitaillements circulent.
Dans la région :
Dès le premier jour de l’opération, actions coordonnées de blocages des routes ou des opérations escargot, sur les points d’accès à la zone ou sur les grands axes et points stratégiques de la région, et/ou à des occupations de lieux du pouvoir.
Des actions nocturnes de casserolades et autres manifestations sonores devant les hôtels où seront logés les policiers et gendarmes.
Convergence le soir même, à partir des différents points de blocage ou d’actions, pour se rendre à 18h devant la Préfecture
Manifestation le samedi à Nantes après une semaine d’opération.
A l’extérieur de la région :
Appel à occupation des lieux de pouvoir ou à des opérations de ralentissement des flux localement, ainsi qu’à venir sur le terrain défendre la zad pour ceux et celles qui le peuvent.
L’aéroport ne se fera pas - La zad de Notre Dame des Landes continuera à fleurir ! Cliquer ici
Site des occupant⋅e⋅s de la ZAD, territoire prévu pour la construction du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
A lire aussi
Dans la lutte de Notre-Dame-des-Landes est née une formidable expérience
d’alternative à la société capitaliste : la Zad. Quel est son avenir ?
Assurer la victoire, résoudre la question de la terre, soutenir les
terrains où l’on se bat contre la volonté folle de destruction du monde. Cliquer ici
Le contraste entre le traitement politique et médiatique des manifestations suite à la mort d’un militant écologiste et de celles du syndicat patronal de l’agriculture intensive, réclamant moins de normes (notamment environnementales) et moins d’impôts, vous saute au visage tant il est outrancier. Mais le différentiel des degrés de répression policière, s’il est moins visible, est probablement encore plus signifiant. Sur les ZAD comme dans les manifestations qui ont fait suite à la mort de Rémi Fraisse, le déploiement des forces de l’ordre et les méthodes utilisées doivent nous interroger. Comme l’analyse Matthieu Rigouste, docteur en sciences sociales, dans ces conflits, le rôle de la police prend une autre tournure :
Face aux ZAD et à leurs formes de reterritorialisations des luttes urbaines et rurales, les polices occidentales expérimentent aussi de nouveaux dispositifs de contre-insurrection hybrides et modulables, c’est-à-dire où la dimension militaro-policière du quadrillage, de l’enfermement et de la provocation est centrée sur un théâtre d’opération rural et forestier mais est aussi capable de passer rapidement voire simultanément en mode « Azur » (action en zone urbaine). Capable de passer instantanément du « maintien de l’ordre » au « contrôle des foules », de la répression policière à la guerre de basse intensité.Cliquer ici
Spécialiste des mouvements altermondialistes, Nicolas Haeringer analyse
les « zones à défendre » de Notre-Dame-des-Landes, Sivens et Roybon.
Cliquer ici
Un militant anti Notre-Dame-des-Landes dépose les marques «Zad» et «Zadistes
Par rapport aux éditions précédentes, on avance sur l’avenir de la Zad.
Quelque chose commence à se bâtir sur des bases communes. Le forum sur
l’avenir des terres de la Zad a fait plus que le plein. Les gens sont
intéressés par la deuxième étape : que faire demain sur les terres ? Et
ils sont également prêts à nous soutenir ou à s’investir dans un projet
collectif. [...]
Quel est l’état de la mobilisation sur la Zad ?
Sur
place, il se passe pas mal de choses. Les paysanEs font leur métier,
les occupantEs occupent et cultivent collectivement. Les échanges entre
les gens qui vivent sur la Zad se poursuivent, des échanges
parcellaires. Par exemple, deux hectares prêtés sont cultivés en blé par
un collectif pour faire du pain qui sera ensuite envoyé sur une autre
lutte. On est sur ce type de collaboration.
Il y a pas mal de de débats entre historiques et occupantEs sur la stratégie à adopter, mais on ressent vraiment la même chose : la détermination de nos militantEs est intacte, et en cas de coup dur, la mobilisation sera immédiate et très efficace. Il est hors de question de démarrer les travaux ! L’ensemble du mouvement est déterminé : des paysanEs, des citoyenEs, des occupantEs, des militantEs écologistes, y compris ceux d’organisations plus institutionnelles. Cliquer ici
Il y a pas mal de de débats entre historiques et occupantEs sur la stratégie à adopter, mais on ressent vraiment la même chose : la détermination de nos militantEs est intacte, et en cas de coup dur, la mobilisation sera immédiate et très efficace. Il est hors de question de démarrer les travaux ! L’ensemble du mouvement est déterminé : des paysanEs, des citoyenEs, des occupantEs, des militantEs écologistes, y compris ceux d’organisations plus institutionnelles. Cliquer ici
La tendance des luttes à sortir du cadre de la légalité n’est pas du
seul fait de ceux qui militent. Parallèlement à la radicalisation des
militants qui élargissent leur panoplie stratégique par
le recours à des actions extralégales, nous assistons à une
radicalisation de l’Etat qui, dans sa dérive répressive et sécuritaire
mise à nue par la loi «antiterroriste» adoptée au Parlement le 5 mai
2015,déclare illégales ce qu’il présentait autrefois comme
des libertés démocratiques fondamentales. Cliquer ici
Et aussi
Il s’agit toujours de maintenir l’ordre chez les colonisés de l’intérieur, de contenir les territoires du socio-apartheid. Le développement des armes « non létales » – Flash Ball, Taser... – propulse aussi une véritable industrie privée de la coercition. Rigouste montre comment l’expansion du marché international de la violence encadre la diffusion des doctrines de la contre-insurrection et permet de les appliquer à l’intérieur des métropoles impériales. Cette enquête, fondée sur l’observation des techniques et des pratiques d’encadrement et de ségrégation depuis ceux qui les subissent et les combattent, montre comment est assurée la domination policière des indésirables, des misérables et des insoumis en France. Cliquer ici
Avec l’arrivée de la gauche au pouvoir, Alain Bauer et ses proches ont-ils perdu leur influence
au sommet de l’État ?
Enrayer la machine répressive
Ce serait chouette de ne pas faciliter le travail des flics en leur présentant vos papiers d’identité. Avoir ces papiers d’identités n’est pas obligatoire (sauf quand on conduit). et sauf si les flics vous montrent l’arrêté le permettant.
Le risque, c’est de se faire embarquer au poste pour un contrôle
d’identité qui peut durer jusqu’à quatre heures. Mais si tout le monde
refuse, c’est impossible pour eux de contrôler tout le monde.
Il y a des gens qui ne peuvent pas se permettre de montrer leur papiers
aux flics, soit parce qu’illes n’en ont pas, soit parce qu’illes sont
recherché.e.s, soit parce qu’illes sont interdit.e.s de territoire (c’est
le cas de plusieurs opposant.e.s qui ont eu des procès ou qui sont en
attente d’en avoir).
Depuis longtemps il y a des personnes sur la Zad qui portent la pratique
de refuser les contôles. Souvent, les flics n’ont pas les moyens de les
arrêter et les relâchent immédiatement. D’autres fois elles se font
arrêter pour quatre heures.
Si plus de monde s’y met, les flics seront vite débordés, et si au pire,
des gens sont embarqués, ça ne tombera pas toujours sur les mêmes. Cliquer ici
Et encore
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NPA 34, NPA