La résistance pour les droits des paysans s'organise contre la biopiraterie...
La 5e
rencontre internationale des semences paysannes s’est tenue à
Lescar-Pau (64) du 24 au 27 septembre 2015.
Les
semences paysannes sont accaparées par la grande industrie. Celle-ci
impose des normes juridiques et exerce dans le monde des pressions
diverses pour limiter les droits des paysans. Elle veut interdire
l’utilisation des semences par ceux qui les ont domestiquées après des
milliers d’années de sélections et d’adaptations au terroir, à
l’environnement et au climat. Ces grandes entreprises déposent des
brevets sur un maximum d’espèces de plantes et privatisent le vivant de
cette façon. Elles vendent des OGM néfastes et des variétés végétales
dépendantes de fortes doses d’engrais et de pesticides, qu’elles vendent
aussi en position de monopole. Elles ont créé des espèces difficilement
reproductibles ou réutilisables légalement par les paysans, si ceux-ci
n’achètent pas leurs semences, pour une grande part génétiquement
modifiées, et toutes protégées par de nombreux brevets et certificats
d’obtention végétale.
Elles font appel à de nombreux scientifiques et
chercheurs pour concrétiser leurs stratégies et mettre au point des
techniques agricoles compétitives contre les pratiques paysannes
traditionnelles. Ces manœuvres à grande échelle ont créé une situation
planétaire où trois multinationales contrôlent la moitié du marché des
semences ! La conservation et l’utilisation des semences produites par
les paysans selon un savoir-faire approprié à chaque plante et à chaque
région, deviennent une pratique criminelle selon la grande industrie
capitaliste aujourd’hui dominante dans l’agriculture en voie de
mondialisation totale. Cette évolution de l’agriculture vers l’agro
industrialisation mondialisée est apparue dans le dernier quart du XXe
siècle avec les progrès de la science génétique et l’implosion des
Etats « socialistes » bureaucratisés. Elle avance rapidement en faisant
appel à des principes d’ingénierie biologique (séquençage de l’ADN,
synthèse de gènes, hybridation artificielle, etc.) auxquels les paysans
n’ont pas accès, du fait de leurs divisions et de leurs faibles moyens
financiers. Cliquer ici
A lire aussi
Cet appel est toujours actif et de nouvelles signatures peuvent être apportées.
2015 – Appel des Réseaux de Semences Paysannes pour TIRPAA
Respect
effectif des droits des agriculteurs, lutte contre les brevets sur
leurs « traits natifs », les Réseaux de Semences Paysannes interpellent
les gouvernements qui siègent au comité directeur du TIRPAA (ou traité
de l’ONU sur les semences) se réunissant à Rome du 5 au 9 octobre.
Plus de trente organisations africaines, américaines, australiennes
ou européennes se mobilisent ensemble. Cliquer ici
Traité international des plantes (TIRPAA)
6e session de l’Organe directeur - FAO, Rome, 5-9 octobre 2015
Le Compte Rendu des Réseaux Semences Paysannes. Cliquer ici
Et aussi
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NPA 34, NPA