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L'ignoble blague d'un état d'urgence contre le terrorisme...


Montpellier en réunion ... d'urgence pour la défense  des libertés !
Correspondance NPA 34 




Plus de 120 personnes ont participé à la réunion publique contre l'état d'urgence initiée par l'AG anti état d'urgence et soutenue par plusieurs organisations et associations (AL, BDS France 34, Bloc rouge, CCIPPP34, CGA, CMF, NPA, PG, Solidaires étudiants, RESF 34). Après qu'aient été rappelés les effets concrets de la mise en place de cette mesure d'exception à Montpellier et plus largement : perquisitions, condamnation, assignation à résidence ..., Maître Alain OTTAN est intervenu pour expliquer le cadre juridique de la décision gouvernementale et les menaces que celle-ci fait courir pour nos libertés, notamment du fait de l'abandon du contrôle judiciaire avec les pleins pouvoirs accordés aux autorités administratives. 

Très écouté par l'assistance, il a attiré l'attention sur la volonté du gouvernement et du président de la République de constitutionnaliser l'état d'urgence, ce qui nous mettrait sur la voie d'un Patriot act à la française, tout aussi liberticide que l'américain. Toutes ces données furent ensuite replacées dans la situation politique plus globale, celle d'un cours capitaliste du profit maximum indifférent au prix humain à payer et au coût antidémocratique induit.

A suivre en lien avec ce qui suit...

L'odieuse instrumentalisation des attentats cible les musulman-e-s (ou supposé-e-s tel-les) et celles et ceux qui contestent la politique du gouvernement : les militant-e-s du mouvement social et écologique.

 

La loi du 3 avril 1955 prévoit que la prorogation de l'état d'urgence au-delà de douze jours peut être la loi. Le projet de loi définit que l'état d'urgence, déclaré à compter du 14 novembre 2015 à zéro heure, est prolongé pour trois mois. Des dirigeants discutent sérieusement de la prolongation plus encore cet état d'urgence.

Concrètement à Montpellier : 

- Six mois de prison ferme, mandat de dépôt et obligation d'effectuer un stage de citoyenneté : c'est la peine infligée le lundi 16 novembre au soir par le tribunal correctionnel à une personne habitantE de Montpellier depuis 2012. Elle est poursuivie pour apologie des attentats parisiens de vendredi 13 novembre. Le tout pour des paroles alcoolisées !

- En un week-end (vendredi 20 novembre au soir), La Paillade a subi l'assaut presque militaire de la police, contre deux salles de prières. Finalement pour rien car il n y a aucune suite. Par contre certainEs habitantEs ne se sont pas laissé faire et ont répondu à cette agression. 

Le même week-end, cela continue à Figuerolles où plusieurs rues ont été bloquées. Les flics surarmés cherchaient une personne fichée "S". Mais on ne connaît pas la fin de l'histoire. (21 novembre au soir)

Cette furie répressive s'abat sur un imam ayant tenu des propos myosines. Lui et sa mosquée sont perquisitionnés. Il est assigné à résidence. Cela se passe dans le quartier Garosud (le 23 novembre).

- Un groupe du RAID, avec la police, a fermé la rue d’Oxford et autres rues dans le quartier de La Paillade, pour des contrôles d'identités massifs (jeudi 3 décembre). Liste non exhaustive.

En France :

- Une ville à déjà été mise sous couvre feu : Sens, le quartier des champs plaisants (cité)

- 512 assignations à résidence depuis le début de l'état d'urgence

- 2000 perquisitions sur tout le territoire français, surtout dans les quartiers populaires 

- A l'heure actuelle sont prononcées une peine de prison ferme pour avoir manifesté et deux peines avec sursis pour les mêmes raisons. Liste non exhaustive.

- Qu'est-ce-que c'est l'état d'urgence?

- A qui profite-t-il?

- L'état d'urgence vise-t-il des personnes en particulier ou des groupes de personnes en particulier?

Pour répondre à ces questions et à d'autres que vous vous posez, venez discuter, débattre et décider le 17 décembre à 19h, Espace Pitot (place Mirouze), Salle Guillaume de Nogaret.

Nous demandons la non prolongation de l'état d'urgence, sa cessation immédiate. 

Entrée libre

"Assemblée Générale" Montpellier contre l'état d'urgence

 A lire aussi

Depuis le début de l'état d'urgence, 2 500 perquisitions administratives ont eu lieu au nom de la prévention du terrorisme. Mais celles-ci n'ont provoqué l'ouverture à ce jour que de deux enquêtes préliminaires, sans garde à vue, par le pôle antiterroriste du parquet de Paris. 

Depuis le déclenchement de l’état d’urgence le 14 novembre 2015, c’est un festival de portes fracassées en pleine nuit, de menottages indus et d’appartements retournés, avec pour seule explication, un ordre de perquisition évoquant la prévention du terrorisme : il existe « des raisons sérieuses de penser que se trouvent [ici] des personnes, armes ou objets liés à des activités à caractère terroriste ».
 
Au soir du 10 décembre 2015, 2 500 perquisitions administratives ont eu lieu, selon le décompte du ministère de l’intérieur. Pour quel bilan ? Au total, depuis le début de l’état d’urgence, 305 personnes ont été interpellées, dont 267 gardées à vue. Mais aucune pour terrorisme, qui était pourtant la motivation justifiant ces mesures très intrusives réalisées en dehors de tout cadre judiciaire.

La section antiterroriste du parquet de Paris n’a, à ce jour, ouvert que deux enquêtes préliminaires à la suite de perquisitions administratives, indique le parquet. Ces deux enquêtes pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme » – une infraction très large qui permet de poursuivre et de sanctionner des préparatifs avant tout début de passage à l’acte – ont été ouvertes les 4 et 10 décembre 2015. Et aucune garde à vue n’a pour l’instant eu lieu dans ces deux procédures. Le parquet ne livre par ailleurs aucune information sur les faits qui ont motivé l’ouverture de ces enquêtes, ni sur les perquisitions concernées. 

« L’absence d’enquête ne veut pas dire qu’aucun élément découvert lors de ces perquisitions n’intéresse les services antiterroristes », nous précise-t-on, pour nuancer ce maigre bilan judiciaire. Il s’agirait donc surtout d’alimenter en information les services de renseignement. On a connu façon plus discrète de procéder…

Ces perquisitions ont par ailleurs permis de découvrir 398 armes, dont 169 armes longues et 39 armes de guerre. Les procédures judiciaires ouvertes visent donc surtout des infractions de droit commun, parfois très éloignées du terrorisme : trafic de stupéfiants, armes, voire « travail dissimulé » et « fraude aux prestations sociales ». « En quinze jours, nous avons saisi un tiers du volume des armes de guerre récupérées en une année », s’est réjoui le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, le 2 décembre 2015. Les perquisitions ont par ailleurs débouché sur de « nombreuses » procédures judiciaires pour apologie du terrorisme ou provocation à des actes terroristes, ouvertes par les parquets locaux.

La liste des perquisitions administratives menées en Seine-Saint-Denis, dévoilée par Mediapart, montrait ainsi une certaine confusion dans la définition des objectifs. Détention d’armes, cannabis ou crack : tout y passait, en plus des soupçons directement liés au terrorisme. Le gouvernement, il est vrai, n’a cessé d’évoquer les connexions potentielles entre trafiquants et djihadistes…

Malgré une circulaire du 25 novembre 2015 du ministère de l'intérieur rappelant que leur mise en œuvre devait être « strictement proportionnée », les perquisitions continuent à charrier leur lot d'arbitraire et un nombre impressionnant de “dérapages”, de comportements et de propos inadmissibles des forces de l'ordre, documentés par les médias. Et sans doute bientôt par la commission des lois de l’Assemblée nationale, qui présentera mercredi le premier compte-rendu de son contrôle des « abus » de l’état d’urgence. L'article sur le site de Mediapart (accès réservé aux abonnés)
 
Meeting unitaire le 17 décembre 2015 à 19h à la Bourse du travail, rue Château d'eau, République, Paris

 

Rétablissement de l'état de droit ! 

 

L'instauration de l'état d'urgence depuis les terribles attentats du 13 novembre, ne se limite pas à la répression du terrorisme. Il frappe le mouvement social à travers une série d'interdiction de manifester, mais également des atteintes à la liberté de réunion, d'expression, de circulation ...

Au mépris de l'état de droit, des sanctions arbitraires, administratives et policières sont prises à l'encontre de militant-e-s, de manifestant-e-s ou d'organisations du mouvement social , assorties de mesures d'intimidation. Cliquer ici
 
 Dans une intervention du 29 novembre dernier (disponible sur Mediapart), l’écologiste et altermondialiste Naomie Klein explique que le gouvernement français applique la « stratégie du choc », c’est-à-dire utilise l’émotion créée par les attentats criminels commandités par Daesh pour mettre en œuvre des mesures autoritaires auxquelles il songeait depuis un certain temps. Cliquer ici



 Cliquer ici

 Un collectif lance une pétition pour exiger, au nom de la liberté, de la démocratie, de la République, la levée immédiate de l’état d’urgence. […]

Sous couvert de combattre «le terrorisme», l’état d’urgence fait peser un danger sérieux sur nos libertés démocratiques, individuelles, sociales et politiques et sur la démocratie.

En conséquence, nous, signataires de cet appel, en appelons à tous nos concitoyens pour exiger, au nom de la liberté, de la démocratie, de la République, la levée immédiate de l’état d’urgence. Cliquer ici

Si ces messieurs-dames de la police pouvaient, simplement, lorsqu'ils viendront me notifier cette mesure de salubrité publique, se dispenser de faire voler en éclats ma porte (que je suis tout-e disposé-e à leur ouvrir dès le premier coup de sonnette, à toute heure du jour ou de la nuit) et de dévaster mon logement dans lequel les livres, les ustensiles de cuisine et les kits de jardinage comptent en plus grand nombre que les armes de guerre, je leur (et vous) en vouerais une reconnaissance durable. Cliquer ici



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