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Montpellier. Rassemblements pour changer le système pas le climat !


Mogère, Oxylane, Caylus...trois luttes contre des projets inutiles
qui s'inscrivent dans la mobilisation nationale pour que soient prises des mesures radicales contre le réchauffement de la planète

Correspondance (texte et photos) NPA 34 

Samedi matin à partir de 11 h une quarantaine de personnes se sont rassemblées devant la préfecture à Montpellier pour populariser leur opposition à trois projets locaux nuisibles à l'environnement (bétonisation, aggravation des risques d'inondation, agression contre la biodiversité, destruction de zones humides vitales...) et porteurs, entre autres défauts rédhibitoires, d'une logique sociale aberrante (construction sur zone inondable, marchandisation d'espaces à vocation agricole, gaspillage de fonds publics, mise en danger de patrimoine culturel et hydraulique, politique des transports loufoque...). 

Après une diffusion de tracts aux passants, le groupe s'est déplacé vers l'entrée de la préfecture pour demander, sans surprise en vain, à être reçu par les services préfectoraux et leur transmettre une demande de moratoire sur les trois projets en question. Qu'à cela ne tienne, le rendez-vous est confirmé pour le rassemblement large de l'après midi commémorant la fin d'une COP21 dont tout confirme qu'elle passe à côté des enjeux environnementaux et corrélativement sociaux du moment.

16 h 30  : une cinquantaine de personnes déploient, autour de la grande sphère de la place de la Comédie, des banderoles sur les sujets brûlants se rattachant aux travaux d'une COP21 dont l'instrumentalisation étatique et économiste rend illusoire qu'elle soit la réponse à la question cruciale du réchauffement climatique.

Le rassemblement se transforme en manifestation et atteint vite quelque 100 à 150 personnes. La rue de la Loge remontée d'un pas rapide, les manifestant-es s'arrêtent devant la préfecture aux grilles de laquelle ils/elles accrochent leurs banderoles. Quelques policiers affables demandent qu'elles soient retirées et placées en face sur la place à bassin. L'ambiance n'est décidément pas au traquenard type République. Il est vrai que le jour de clôture de la COP21 cela ferait tache ! La manifestation repartira vers la Comédie où elle se dispersera. Là aussi, par-delà la satisfaction du bon travail militant accompli, il reste à déjouer l'intox sur une conférence qui ne règle rien globalement alors que localement le grignotage, voire la répression ouverte, des résistances va reprendre du poil de la bête, une fois close la séquence électorale à belles déclarations, la main sur le coeur, sur le mode éculé et attrape-nigaud-es du "on vous a compris-es !"

Ce n'est qu'un début, la mobilisation ne peut que continuer, se développer et travailler à imposer par en bas ce que le haut s'entête à éluder de façon irresponsable !

Antoine pour le NPA 34

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Par Daniel Tanuro. Il y a tournant? Sans doute. Il y a sans doute prise de conscience, au plus haut niveau, du risque majeur, incalculable, que le réchauffement global, s’il n’est pas jugulé, fait peser sur la société, sa cohésion et son économie (l’encyclique du pape François est une manifestation de ce phénomène). Il est probable que certains décideurs capitalistes ne se contenteront pas d’utiliser cette COP comme un paravent pour cacher la catastrophe que leur incurie politique prépare depuis le Sommet de la Terre de 1992, qu’ils tenteront de s’accorder pour combler le fossé entre les INDC et ce qui est nécessaire pour contenir le réchauffement au-dessous des 2°C. Mais il est peu probable par contre qu’ils y parviennent (c’est un euphémisme) … Entre autres raisons parce que le tournant est amorcé très tard, que le capital fossile a le pied sur le frein et que le monde multipolaire est déchiré par des rivalités inter-impérialistes féroces, sans leadership clair…
De plus, l’objectif n’est pas tout, il y a aussi la manière. Or, le « least cost 2°C scenario » qui inspire les stratèges c’est le recours non seulement aux « énergies douces » mais aussi au nucléaire, à la combustion des fossiles avec capture-séquestration du carbone, à l’hydroélectricité géante et à la combustion de la biomasse avec « récupération du carbone » (carbon recovery). Le 5e rapport du GIEC est formel : sans cela, rester au-dessous de 2°C n’est vraiment « pas rentable », les coûts explosent, les profits sont menacés ! Sacrilège! Cliquer ici

 A l'Etat d'urgence climatique, l’accord de Paris oppose un bricolage constitué de la somme des égoïsmes nationaux, aussi bien en matière de financements que d’objectifs de réduction des émissions. Il ne faut pas oublier l'essentiel : l'accord de Paris entérine un réchauffement climatique supérieur à 3°C, sans se doter des dispositifs pour revenir sur une trajectoire inférieure à 1,5°C ou même 2°C. Cliquer ici
 NPA 34, NPA

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