Crise du régime à approfondir, crise de Podemos à dépasser
Avertissement au lecteur : ce qui suit, une esquisse d'analyse d'une situation devenue tendue dans Podemos, doit être inscrit dans l'approche que je fais globalement, depuis la naissance de ce parti, de ses orientations et des contradictions qu'elles induisent. Tant sur le plan de la structure organisationnelle que sur celui des choix politiques qui sont faits.
Le rôle que jouent, dans Podemos, nos camarades anticapitalistes pour que cette filiation débouche sur la mise en place d'une authentique stratégie d'alternative, indissociablement politique et sociale, et donc de rupture avec ledit système me fait dire que, malgré la crise interne, malgré l'affrontement des logiques d'appareil qui y ont lieu, Podemos a un avenir pour continuer à donner ou pour redonner l'espoir aux couches populaires que le cours de l'histoire peut être réorienté en leur faveur. A l'heure qu'il est seul Podemos me semble avoir encore, malgré ses difficultés actuelles, le plus de cartes en sa possession pour aller dans ce sens.
Antoine
La « fraction » Errejón ouvre les hostilités, première riposte de Pablo Iglesias
La crise interne de Podemos a pris un tour spectaculaire avec la décision de Pablo Iglesias de renvoyer Sergio Pascual, le n°3 du parti, secrétaire général en charge de l'organisation.
C'est un poste clé, évidemment, dont a profité la fraction de Iñigo Errejón, le n°2, à travers la démission (concertée avec Pascual ?) de 10 membres de l’instance régionale de Madrid, le Conseil Citoyen de la Communauté de Madrid : l’objectif était de provoquer des élections internes, via des primaires. Ces élections auraient permis de légitimer en douceur la prise de l'appareil par les errejonistes.
Mais ce qui était localisé à
Madrid a été décodé par Iglesias comme un coup de force à portée
générale, au niveau de l’ensemble de l'Etat espagnol, en particulier
dans des régions où le parti connaît une crise de direction, comme en
Galice, en Euskadi, etc.
Le point de vue d'Anticapitalistas
Les chiffres démontrent qu’associer « centre » avec « majorité », comme l’ont suggéré à diverses reprises les inspirateurs de l’accord, n’est qu’un piège bon marché. Les seules majorités qui semblent arithmétiquement réalisables sont soit un gouvernement de coalition entre les forces « constitutionnalistes » (pro-régime et pro-troïka), soit un tournant du PSOE à gauche et une large coalition avec Podemos, avec l’appui tacite des nationalistes. Pourquoi aucune de ces deux options ne s’est matérialisée ? Cliquer ici
Négociations entre le PSOE et Podemos
Indigné-es toujours là. Une nouvelle Marche de la Dignité est programmée : "Du pain, du travail, un toit..."...
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