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Loi Travail. Nouvelle étape de la mobilisation : le 24 mars !


Un mouvement à élargir et à coordonner pour réussir le grand rendez-vous du 31 mars mais aussi pour aller au-delà !

Illustration libre de cette page par NPA 34

 Du 9 mars au 17 mars, le nombre de lycées mobilisés et bloqués n’a fait qu’augmenter, que ce soit à à Paris ou dans l’ensemble de la France. De nombreuses facultés se mobilisent et commencent à occuper des amphithéâtres ou des salles pour y proposer des débats, mais aussi des soirées ou le simple fait de partager un repas convivial. La jeunesse perçoit qu’elle sera la première touchée par la précarisation de nos conditions de travail et de vie. L’enjeu est de taille, car c’est notre avenir et celui des générations futures qui se jouent. Nous ne pouvons rebrousser chemin et ne pouvons qu’avoir pour seule horizon qu’une victoire totale. 

Les manifestations s’intensifient, l’offensive s’organise, les modalités d’actions sont diverses et créent du débat. Un nouvel appel à bloquer les lycées le jeudi 24 mars circule et nous y appelons également.

Nous invitons à la création de comités autonomes dans les lycées et facultés pour s’organiser en dehors des bureaucraties syndicales et critiquer cette loi pour ce qu’elle est : une régression historique de nos droits sociaux, ainsi qu’une atteinte à la dignité de toutes les personnes qui vont être soumises à des pressions plus grandes et de nouvelles galères. Cliquer ici


Nous, étudiantes et étudiants, de vingt-et-une assemblées générales d’établissements d’enseignement supérieurs d’île de France, réuni.e.s en coordination régionale le 17 mars 2016, prenons acte de la nouvelle étape franchie dans la mobilisation pour le retrait de la loi travail sans négociation ni amendement. 


Malgré les « reculs » cosmétiques annoncés cette semaine par le gouvernement, cette loi demeure en effet celle de l’arbitraire patronal, de la précarité pour tou.te.s et de la dégradation des conditions de travail.
Nous étions 150 000 dans les rues en cette deuxième journée nationale de mobilisation, soit encore plus d’étudiant.e.s et de lycéen.ne.s que le 9 mars dernier. Dès le début, le mouvement a réuni travailleur.se.s et étudiant.e.s, il doit continuer sur cette lancée. Cliquer ici

Sociologie étudiante et autres considérations politiques...

On comptait en 2014-2015 près de deux millions et demi d’étudiants (2.470.000 exactement selon les chiffres ministériels), dont 1,5 million dans l’université proprement dite, y compris les 116.000 étudiants en IUT. Le reste se répartissant dans les classes de STS et préparation aux grandes écoles localisées dans les lycées (329.000), plus d’un demi-million dans les écoles d’ingénieurs, de commerce, paramédicales, de journalisme, etc. Deux chiffres doivent faire réfléchir : en ajoutant à ces écoles les étudiants en IUT, en master 2, en IEP et quelques formations autres – qui s’affirment notamment "professionalisantes" telles les IAE (institut d’administration des entreprises) –, près de la moitié des élèves de l’enseignement supérieur étudient aujourd’hui dans des filières sélectives. Que cette sélection s’effectue sur critère de résultats dans le public, ou en fonction des moyens (droits d’inscription beaucoup plus élevés) dans le privé, qui regroupe 430.000 personnes environ, soit 20% du total post-bac. Au sein même de l’université, les filières les plus importantes sont les lettres et sciences humaines (310.000), sciences (211.000), économie et AES (170.000), droit et sciences politiques (130.000), médecine, pharmacie, santé (73.000) et enfin STAPS (43.000). Cliquer ici

Et maintenant le 24 mars ! 

La journée de mobilisation du 17 mars à l’initiative des organisations de jeunesse a été une réussite.
Les jeunes, très concernés par ce projet de loi, se sont fortement mobilisés avec le soutien des organisations de salarié-es.
La preuve est faite que les annonces du Premier ministre pour aménager la loi travail n’ont visiblement pas convaincu et ce malgré l’offensive gouvernementale largement relayée. […]

Fortes de la réussite de cette journée, les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Union syndicale Solidaires, UNEF, UNL, FIDL appellent les jeunes et les salarié-es à poursuivre et amplifier la mobilisation dès le 24 mars prochain, jour de la présentation du projet de loi au conseil des ministres.
Ce sera une nouvelle étape avant la puissante journée de grève et de manifestations du 31 mars pour obtenir le retrait de ce projet de loi et conquérir de nouvelles garanties et protections collectives. Cliquer ici

A suivre pour que le 31 mars, journée décisive, ...ait des suites !

« un appel de syndicalistes CGT, Solidaires, FSU, CNT-SO, LAB, etc., est en cours de signature. Il est intitulé «de la riposte à l’offensive» et met en perspective le blocage de l’économie, la généralisation et la reconduction du mouvement à compter du 31 mars pour obtenir le retrait du projet de loi et ainsi pouvoir lancer «notre contre-offensive» » Cliquer ici

 

 

 

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Attention...

 Avec le code actuel, on négocie  à partir d'un minimum garanti de six mois, désormais on négociera (si les planchers ne sont pas rétablis) une somme jusqu'à un maximum de six mois... Et ça change tout ! Cliquer ici


La protection des salariés serait l’ennemie de l’emploi. Ce postulat essentiel de la loi El Khomri a été démentie par de nombreuses études. Un seul graphique suffit à montrer qu’il n’existe aucune liaison entre la « rigidité » du marché du travail et la variation du taux d’emploi (la proportion de la population en âge de travailler qui occupe un emploi) entre 2007 et 2014. Des pays supposés « rigides » comme la France ou la Belgique ont des résultats analogues à ceux de pays très « flexibles » comme la Nouvelle-Zélande, les Etats-Unis ou le Canada. En sens inverse, des pays dont le degré de « rigidité » est comparable peuvent avoir de bonnes performances (Pologne, Allemagne) ou de très mauvaises (Espagne, Grèce). Cliquer ici


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Une analyse détaillée avant / après pour tout savoir de ce qui a changé et ce qui pose toujours problème, soit 27 bonnes raisons de demander le retrait de ce projet.

Suite à la mobilisation citoyenne et syndicale, le 14 mars le gouvernement a annoncé des changements dans le projet de loi Travail. Après 3 semaines de déni et de tentatives de "pédagogie", le gouvernement reconnait enfin que son projet de loi ne passe pas.

Après des annonces brouillonnes et contradictoires lundi, nous avons enfin le projet de loi, ce qui permet de faire le point dans le détail sur les bougés. Stratégie classique du chiffon rouge : on présente une première copie proprement scandaleuse, puis on retire les dispositions les plus choquantes pour mieux faire passer l’essentiel. Cela permet de faire croire à « des avancées » alors que les régressions pour les droits des salariés figurent toujours dans le texte. Cliquer ici

 La loi travail annonce des remises en causes fondamentales qui concernent les salarié-es comme les syndicats. Les premières réactions et les mobilisations ont obligé le gouvernement à revoir à la fois son calendrier et la forme de son projet. Il a opéré des reculs sous la pression de la rue mais des orientations essentielles et particulièrement néfastes pour les travailleuses et travailleurs demeurent. Le patronat ne s’y trompe pas et Gattaz le dit dans une note interne : « sur les lignes rouges qui avaient été évoquées, nous avons été écoutés » (le Canard enchaîné du 16 mars). De plus, le gouvernement maintient dans son projet les jalons lui permettant de continuer à avancer sur les sujets controversés : code du travail, conventions collectives, enjeux des accords dérogatoires, enjeux autour du télétravail et du décompte du temps de repos par exemple. Enfin, s’agissant des jeunes, les mesures annoncées peuvent difficilement promettre un avenir : peu d’engagement financier pour les jeunes en difficulté et une perspective pour tous et toutes d’un CDI de plus en plus précaire...  Cliquer ici

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NPA 34, NPA

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