À la Une...

La mobilisation contre la Loi Travail : prenons toujours plus nombreux les lieux d'étude, les rues et les places...


 ... mais organisons aussi la riposte sur les lieux de travail pour préparer le blocage de l'économie !

[Occuper les places ? Lire ci-dessous le dossier "Indigné-es espagnol-es"]

 www.npa34.org                                              npa@npa34.org

Ceux d'en face...

 Après avoir soutenu avec enthousiasme la première version de la loi El Khomri, le patronat s’est empressé de déplorer les légers reculs imposés au gouvernement par le succès de la pétition contre cette loi, avec son plus d’un million de signatures, et de la première journée de mobilisation du 9 mars...

Quelques jours avant la présentation du projet de loi devant le Conseil des ministres, sept organisations patronales (l’Afep, la CGPME, CroissancePlus, Ethic, la FNSEA, le Medef, le Meti mais pas l’UPA), ont rendu publique une lettre commune, « Non à la loi El Khomri remaniée. Oui à une loi utile pour l’emploi », afin d’inciter, sous forme de six propositions, les parlementaires et le gouvernement à tenir le cap libéral de la loi travail, en particulier en ce qui concerne le temps de travail. Cliquer ici 


Leur larbin...

Le gouvernement qui a ordonné, dans toutes les villes, une énorme présence policière, avec provocations, gazages, matraquages contre les jeunes et les travailleurs, est plein d’égards par contre pour les plus riches et le patronat. Le lendemain des manifestations, le 1er avril, entrait en vigueur une nouvelle baisse des cotisations d’allocations familiales qui porte à 33 milliards d'euros sur 2016 les cadeaux aux entreprises qui devraient atteindre 41 milliards d'euros annuels en 2017, dont 19 milliards d'euros pour le seul crédit d'impôt compétitivité emploi. De l’argent distribué soi disant pour inciter le patronat à créer des emplois mais qui ne fait que gonfler, en réalité, les profits et les dividendes des actionnaires. Cliquer ici

Le coup qu'ils n'ont pas vu venir...

 
    Les révélations contenues dans les « Panama papers » constituent une affaire « de plus » de l’évasion fiscale et montrent que celle-ci est mondialisée.


    En France, outre Balkany et Cahuzac, un autre nom apparaît : Patrick Drahi,  patron de SFR et Numericable, et actionnaire de nombreux médias ("Libération","L'Express", BFMTV, RMC...). Mais ce n’est pas tout puisque Le Monde fera connaître dès demain le nom d’un parti politique français impliqué dans l’évasion fiscale. Cliquer ici

 
    Le retour de boomerang est cinglant pour le gouvernement. En effet en décembre dernier les députés avaient voté des mesures contre l'évasion fiscale. "Immédiatement après le résultat du vote, le secrétaire d'Etat au Budget Christian Eckert a demandé une suspension de séance. «Le Gouvernement est opposé à cette disposition et j’avertis d’ores et déjà l’Assemblée qu’il demandera une seconde délibération sur ce point», a-t-il alors lancé." "Un peu plus tard, un autre amendement supprimant l'article que le gouvernement jugeait gênant a été adopté par 25 voix contre 21." Cliquer ici


La différence entre "Travail" et "Capital"

    Le rapport avec la Loi Travail ? Il est dans l'équation "socialiste" : destruction des droits sociaux + impunité pour la fraude et l'évasion fiscales = compétitivité des entreprises. Problème : leur  compétitivité c'est, pour eux, les profits, pour nous, le chômage, la précarité, les bas salaires, les humiliations, etc. ! Alors...

Le coup qu'il faut leur porter...

 
    56% des Français disent "approuver" la mobilisation à l'appel de syndicats de salariés et organisations de jeunesse. 51% souhaitent que le texte de la Loi Travail soit "retiré et entièrement réécrit". Cliquer ici

 
    Travaillons à la jonction avec les étudiants (et les lycéens) mobilisés : "Afin de construire la convergence des luttes, nous, coordination étudiante, appelons à intensifier les rythmes de mobilisation : le 9 avril, nous serons dans la rue partout en France aux côtés des salarié-e-s. Et dès la semaine suivante, nous poursuivrons le mouvement le 12, le 14 et le 20. Ces différentes dates doivent être un point d’appui pour avancer vers la grève reconductible. Pour faire de cette perspective une réalité, nous appelons l’ensemble des étudiant-e-s à tisser des liens avec les travailleur-se-s et à se regrouper dans des assemblées interprofessionnelles. Cliquer ici

 


 Quelques liens extraits de la dernière Lettre d'Information (LI) du NPA 34 




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Amplifier la mobilisation

Contre la loi travail, contre l’ensemble de la politique gouvernementale, la mobilisation doit se renforcer. La journée de ce samedi 9 avril, à l’appel des organisations de jeunesse et de l’intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires, doit être une nouvelle occasion d’amplifier le mouvement. Nous devons convaincre toujours plus largement de la nécessité absolue de faire reculer le gouvernement. Si beaucoup de jeunes, de nombreuses équipes militantes, sont déjà convaincus des enjeux de la bataille et bien décidés à se battre « jusqu’au retrait », la grande masse des salariéEs doute de sa capacité à faire reculer le pouvoir. Des doutes qui viennent des échecs précédents, du climat entretenu par le gouvernement depuis les attentats, des atermoiements des directions syndicales nationales.

Nous devons continuer à argumenter, du Vieux Port de Marseille à la place de République à Paris, chez PSA comme chez les cheminotEs, que l’ancrage social du mouvement est la clef de la victoire. Convaincre que seules la grève, le blocage de l’économie, pourra l’imposer.
Le gouvernement a été contraint d’abandonner son projet de déchéance de la nationalité. Imposons le retrait de la loi travail. Cliquer ici



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 C’est un bras de fer qui oppose maintenant le gouvernement et la jeunesse, les salariés et les syndicats qui rejettent le projet de loi. Le gouvernement a divisé le front syndical puisqu’il a obtenu le soutien de la CFDT, mais la majorité des organisations syndicales – la CGT, FO, la FSU, Solidaires – appuyée sur une très large opinion des salariés, continuent à exiger le retrait du projet de loi. La discussion parlementaire sur le projet de loi va durer jusqu’ au mois de juin. On ne peut exclure un « accident » parlementaire où le gouvernement ne parvient pas à faire adopter son projet et s’ouvre alors, une crise politique nationale.
 
De nouvelles manifestations sont prévues la semaine prochaine, le 5 et le 9 avril. Ce mouvement va s’étendre, s’approfondir, se durcir. La question de l’épreuve de force avec le pouvoir est posée. Comment articuler la préparation d’un mouvement d’ensemble qui mobilise la majorité de la population et ces nouvelles formes de luttes – occupation des places, de certaines zones, blocage de l’activité ? Comment combiner l’unité d’action syndicales et des formes d’auto-organisation de la jeunesse et des travailleurs ? Comment redonner force et crédibilité, non seulement à des journées de grève nationale, mais aussi à la perspective de grève prolongée si le gouvernement ne retire pas son projet ? Ce sont les questions qui vont, maintenant, se poser. Cliquer ici

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Depuis jeudi 31 mars, des citoyennes et des citoyens se retrouvent nuit et jour place de la République à Paris. Au gré des commissions, de la cantine autogérée et des assemblées générales, ils expérimentent, ensemble, une nouvelle manière de faire de la politique. Ecoutons ce que certaines et certains pensent et disent. Cliquer ici
  
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Le syndrome Indigné-es à l'espagnole ? Retour sur l'expérience d'outre-Pyrénées de 2011 à aujourd'hui


 
Extrait : Les acquis indéniables de la campagne des législatives [de décembre dernier] ne seront démultipliés que si enfin Podemos et ses alliés, loin des tentatives de se gagner, par la mécanique perverse des mécanismes institutionnels, « la caste » du PSOE [socialistes], deviennent des activateurs des mobilisations sociales dont le 15-M a puissamment esquissé qu’elles sont le dynamiseur incontournable de la crise du système de domination. La facilitation de cette relance du social, par-delà l’électoral, ne pourra opérer que par l’affirmation de la nécessité de la rupture et de l’alternative sur des bases programmatiques comme celles exprimées, par exemple, par « le projet de loi 25 » porté par Podemos à ces élections, un projet de loi d’urgence sur le droit au logement, à la santé ou à l’approvisionnement énergétique.
 
  


Un point de vue "indigné" espagnol radicalement non-institutionnel... 

 Très riche, discutable (les choix "institutionnalistes", coupés de la dynamique indignée, de Podemos ne sont pas une fatalité !) mais très utile à ... discuter...

Où en sommes-nous aujourd'hui ? Le point de vue dominant dans la lecture des impasses rencontrées par les mouvements 15M au cours du second semestre de 2013, est que ceux-ci avaient atteint « un plafond de verre » : les marées se heurtent à un mur (la fermeture institutionnelle), mais ce mur ne cède pas. Aucun changement tangible n'est intervenu dans la politique d'ensemble du pays et son orientation générale : les expulsions, les coupes budgétaires, les privatisations et l'appauvrissement se poursuivent. Ce diagnostic portait en lui-même sa réponse : la voie électorale s'est présentée comme l'unique chemin possible pour sortir de l'impasse et briser ce « plafond de verre ». Podemos en premier lieu, les candidatures aux municipales ensuite — avec des formes et un style très différents —, ont canalisé l'insatisfaction sociale et le désir de changement. (En Catalogne, c'est le processus indépendantiste qui semble rediriger le mal-être, mais une analyse de cette situation précise dépasserait le cadre de cet article). Comment interpréter les résultats de ce « tournant électoral » ? Ma lecture et ma sensation sont assez ambivalentes : nous avons gagné et perdu à la fois. Nous avons gagné, parce que, presque sans ressources ni structures et malgré les campagnes de peur, les nouvelles formations ont rivalisé avec succès face aux grandes machines des partis traditionnels, en bouleversant une carte électorale qui jusque-là semblait immobile. À présent, il y a des chances raisonnables pour que les nouveaux gouvernements (municipaux pour le moment) cristallisent certaines revendications de base des mouvements (sur les expulsions de logement, les coupes budgétaires, etc.) et remettent en cause, au moins en partie, les cadres normatifs qui reproduisent la logique néolibérale de la concurrence dans différents domaines de la vie quotidienne. Nous avons perdu, parce que les logiques de la représentation et de la délégation, de la centralisation et de la concentration qui ont été mises en cause par la crise et la pression de la rue lors du 15M se sont réinstallées dans l'imaginaire social. Cliquer ici 
 
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A lire aussi

Cazeneuve voltigeur-matraqueur... Pasqua, le retour !

 En décembre 1986, Malik Oussekine est matraqué à mort par des flics d’une brigade à motos, le Peloton des Voltigeurs Motoportés. Quelques jours plus tard, cette brigade est dissoute. Jeudi 31 mars 2016, trente ans après, les voltigeurs font leur réapparition à Toulouse, traquent et matraquent en toute illégalité. […]

 
Ce corps de police fut dissous à la suite de cette affaire.  
Et pourtant, 30 ans après, le PVM traque et matraque en toute illégalité. 

Jeudi 31 mars 2016, Toulouse. Les manifestants contre la Loi Travail et les passants se font gazé abondamment, sur la place Saint Cyprien et autour. Les grenades pleuvent. Je suis les tambours de la batucada, on se retrouve à 40 bloqués entre deux murs de CRS, devant une école. Après négociations, ils nous relâchent par petits groupes de dix, sans contrôle, et sans broncher. On a à peine fait 50 mètres qu’on est de nouveau chargés par les flics. Les motos de la BAC nous traquent et nous matraquent sur tout le chemin des Allées Charles de Fitte à la rue Laganne, le long de la Prairie des Filtres. Brassards sur le bras, le motard de devant conduit, celui de derrière a la gazeuse dans une main, le doigt sur la détente, et la matraque dans l’autre. Ils nous pourchassent pendant une demi-heure en donnant des coups d’accélérateurs et en frappant les gens sur la tête, le dos, avec leur matraque. Ils s’acharnent sur les gens seuls, malgré les cris, et parviennent à casser des instruments de la batucada en donnant de gros coups de matraque. Nous avons dû nous réfugier dans une cage d’escalier, essoufflés, traumatisés, séparés, et pour certains en sang.

 Et aussi

 

 Globalement en Europe, le niveau du chômage des jeunes n'a aucun lien direct attesté avec le degré de protection contre les licenciements des salariés en CDI. Les facteurs qui expliquent les différences entre les taux de chômage des jeunes dans les différents pays sont à rechercher ailleurs.
 
L'idée qu'en facilitant encore plus le licenciement des personnes employées en CDI en France, on faciliterait automatiquement la vie des jeunes générations relève donc manifestement de la pensée magique (pour ne pas dire de la manipulation). Cliquer ici
NPA 34, NPA

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