La mobilisation contre la Loi Travail : prenons toujours plus nombreux les lieux d'étude, les rues et les places...
... mais organisons aussi la riposte sur les lieux de travail pour préparer le blocage de l'économie !
[Occuper les places ? Lire ci-dessous le dossier "Indigné-es espagnol-es"]
Après avoir soutenu avec enthousiasme la première version de la loi El Khomri, le patronat s’est empressé de déplorer les légers reculs imposés au gouvernement par le succès de la pétition contre cette loi, avec son plus d’un million de signatures, et de la première journée de mobilisation du 9 mars...
Quelques jours avant la présentation
du projet de loi devant le
Conseil des ministres, sept
organisations patronales (l’Afep, la
CGPME,
CroissancePlus, Ethic, la FNSEA, le
Medef, le Meti mais pas l’UPA), ont
rendu publique une lettre commune, « Non
à la loi El Khomri remaniée.
Oui à une loi utile pour l’emploi »,
afin d’inciter, sous forme de six
propositions, les parlementaires et le
gouvernement à tenir le cap
libéral de la loi travail, en
particulier en ce qui concerne le temps
de travail. Cliquer ici
Le coup qu'ils n'ont pas vu venir...
Les révélations contenues dans les « Panama papers » constituent une affaire « de plus » de l’évasion fiscale et montrent que celle-ci est mondialisée.
En France, outre Balkany et Cahuzac, un autre nom apparaît : Patrick Drahi, patron de SFR et Numericable, et actionnaire de nombreux médias ("Libération","L'Express", BFMTV, RMC...). Mais ce n’est pas tout puisque Le Monde fera connaître dès demain le nom d’un parti politique français impliqué dans l’évasion fiscale. Cliquer ici
Le retour de boomerang est cinglant pour le gouvernement. En effet en décembre dernier les députés avaient voté des mesures contre l'évasion fiscale. "Immédiatement après le résultat du vote, le secrétaire d'Etat au Budget Christian Eckert a demandé une suspension de séance. «Le Gouvernement est opposé à cette disposition et j’avertis d’ores et déjà l’Assemblée qu’il demandera une seconde délibération sur ce point», a-t-il alors lancé." "Un peu plus tard, un autre amendement supprimant l'article que le gouvernement jugeait gênant a été adopté par 25 voix contre 21." Cliquer ici
La différence entre "Travail" et "Capital"
Le rapport avec la Loi Travail ? Il est dans l'équation "socialiste" : destruction des droits sociaux + impunité pour la fraude et l'évasion fiscales = compétitivité des entreprises. Problème : leur compétitivité c'est, pour eux, les profits, pour nous, le chômage, la précarité, les bas salaires, les humiliations, etc. ! Alors...
Le coup qu'il faut leur porter...
56% des Français disent "approuver" la mobilisation à l'appel de syndicats de salariés et organisations de jeunesse. 51% souhaitent que le texte de la Loi Travail soit "retiré et entièrement réécrit". Cliquer ici
Travaillons à la jonction avec les étudiants (et les lycéens) mobilisés : "Afin de construire la convergence des luttes, nous, coordination étudiante, appelons à intensifier les rythmes de mobilisation : le 9 avril, nous serons dans la rue partout en France aux côtés des salarié-e-s. Et dès la semaine suivante, nous poursuivrons le mouvement le 12, le 14 et le 20. Ces différentes dates doivent être un point d’appui pour avancer vers la grève reconductible. Pour faire de cette perspective une réalité, nous appelons l’ensemble des étudiant-e-s à tisser des liens avec les travailleur-se-s et à se regrouper dans des assemblées interprofessionnelles. Cliquer ici
Quelques
liens extraits de la dernière Lettre d'Information (LI) du NPA 34
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- Loi travail: nouvelles journées de manifs les 5 et 9 avril (Libération)
- Qui était dans la rue contre la loi travail le 31
mars ? Portraits de manifestant·es (Rebellyon)
- Cauchemars et facéties - spécial 31 mars (Lundi matin)
- Toulouse, Caen, Strasbourg, Marseille, Montpellier : les manifestations du 31 mars racontées par les médias libres (La Rotative)
- [Vidéo] Blocus, manifestation, et affrontements avec la police à Paris le matin du 31 mars (Paris-luttes.info)
- Audio. Manif contre la loi travail et retour à Calais (Canal Sud)
- « On ne passe pas pour des fous quand on dit qu’on peut gagner » : échos d’une assemblée de grévistes à Saint-Denis (Terrains de luttes)
- Nuit debout, le rêve éveillé d’une convergence des
luttes (Relevé sur le Net...)
- Graphisme. Nuit Debout (Relevé sur le Net... )
- Proposition d’enquête action dans et contre l’emploi précaire à destination des AG de lutte et des isolés appelés à les rejoindre (CIP-IDF)
- [vidéo] Frédéric Lordon : « Revendiquer c’est déjà
se soumettre » (Relevé sur le Net...)
- VIVRE, OU RIEN (Lundi matin)
- Audio. Le monde ou rien (ou 20 euros / h) (Radio Canut)
- On est là !(Le Monolecte)
- Audio. Grève à Mac Do, lutte des chômeurs/ses et Nuit
debout (Fréquence Paris Plurielle)
- Audio. Sortir du travail-marchandise, ou barbarie (Radio Libertaire)
- Au Salon des boulots de merde (CQFD)
- Licenciée : le cas Gueffar, par François Ruffin et Sylvain Laporte (Fakir)
- A Pôle Emploi, des services civiques sous-payés et non-formés pour accueillir les chômeurs (La Rotative)
Amplifier la mobilisation
Contre la loi travail, contre l’ensemble de la politique gouvernementale, la mobilisation doit se renforcer. La journée de ce samedi 9 avril, à l’appel des organisations de jeunesse et de l’intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires, doit être une nouvelle occasion d’amplifier le mouvement. Nous devons convaincre toujours plus largement de la nécessité absolue de faire reculer le gouvernement. Si beaucoup de jeunes, de nombreuses équipes militantes, sont déjà convaincus des enjeux de la bataille et bien décidés à se battre « jusqu’au retrait », la grande masse des salariéEs doute de sa capacité à faire reculer le pouvoir. Des doutes qui viennent des échecs précédents, du climat entretenu par le gouvernement depuis les attentats, des atermoiements des directions syndicales nationales.
Nous devons continuer à argumenter, du Vieux Port de Marseille à la place de République à Paris, chez PSA comme chez les cheminotEs, que l’ancrage social du mouvement est la clef de la victoire. Convaincre que seules la grève, le blocage de l’économie, pourra l’imposer.
Le gouvernement a été contraint d’abandonner son projet de déchéance de la nationalité. Imposons le retrait de la loi travail. Cliquer ici
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De nouvelles manifestations sont prévues la semaine prochaine, le 5 et le 9 avril. Ce mouvement va s’étendre, s’approfondir, se durcir. La question de l’épreuve de force avec le pouvoir est posée. Comment articuler la préparation d’un mouvement d’ensemble qui mobilise la majorité de la population et ces nouvelles formes de luttes – occupation des places, de certaines zones, blocage de l’activité ? Comment combiner l’unité d’action syndicales et des formes d’auto-organisation de la jeunesse et des travailleurs ? Comment redonner force et crédibilité, non seulement à des journées de grève nationale, mais aussi à la perspective de grève prolongée si le gouvernement ne retire pas son projet ? Ce sont les questions qui vont, maintenant, se poser. Cliquer ici
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Le syndrome Indigné-es à l'espagnole ? Retour sur l'expérience d'outre-Pyrénées de 2011 à aujourd'hui
Extrait : Les acquis indéniables de la campagne des législatives [de décembre dernier] ne seront
démultipliés que si enfin Podemos et ses alliés, loin des tentatives de
se gagner, par la mécanique perverse des mécanismes institutionnels,
« la caste » du PSOE [socialistes], deviennent des activateurs des mobilisations
sociales dont le 15-M a puissamment esquissé qu’elles sont le dynamiseur
incontournable de la crise du système de domination. La facilitation de
cette relance du social, par-delà l’électoral, ne pourra opérer que par
l’affirmation de la nécessité de la rupture et de l’alternative sur
des bases programmatiques comme celles exprimées, par exemple, par « le
projet de loi 25 » porté
par Podemos à ces élections, un projet de loi d’urgence sur le droit au
logement, à la santé ou à l’approvisionnement énergétique.
Un point de vue "indigné" espagnol radicalement non-institutionnel...
Très riche, discutable (les choix "institutionnalistes", coupés de la dynamique indignée, de Podemos ne sont pas une fatalité !) mais très utile à ... discuter...
Où en sommes-nous aujourd'hui ? Le point de vue dominant dans la lecture
des impasses rencontrées par les mouvements 15M au cours du second
semestre de 2013, est que ceux-ci avaient atteint « un plafond de verre »
: les marées se heurtent à un mur (la fermeture institutionnelle), mais
ce mur ne cède pas. Aucun changement tangible n'est intervenu dans la
politique d'ensemble du pays et son orientation générale : les
expulsions, les coupes budgétaires, les privatisations et
l'appauvrissement se poursuivent. Ce diagnostic portait en lui-même sa
réponse : la voie électorale s'est présentée comme l'unique chemin
possible pour sortir de l'impasse et briser ce « plafond de verre ».
Podemos en premier lieu, les candidatures aux municipales ensuite — avec
des formes et un style très différents —, ont canalisé l'insatisfaction
sociale et le désir de changement. (En Catalogne, c'est le processus
indépendantiste qui semble rediriger le mal-être, mais une analyse de
cette situation précise dépasserait le cadre de cet article). Comment
interpréter les résultats de ce « tournant électoral » ? Ma lecture et
ma sensation sont assez ambivalentes : nous avons gagné et perdu à la fois. Nous avons gagné,
parce que, presque sans ressources ni structures et malgré les
campagnes de peur, les nouvelles formations ont rivalisé avec succès
face aux grandes machines des partis traditionnels, en bouleversant une
carte électorale qui jusque-là semblait immobile. À présent, il y a des
chances raisonnables pour que les nouveaux gouvernements (municipaux
pour le moment) cristallisent certaines revendications de base des
mouvements (sur les expulsions de logement, les coupes budgétaires,
etc.) et remettent en cause, au moins en partie, les cadres normatifs
qui reproduisent la logique néolibérale de la concurrence dans
différents domaines de la vie quotidienne. Nous avons perdu,
parce que les logiques de la représentation et de la délégation, de la
centralisation et de la concentration qui ont été mises en cause par la
crise et la pression de la rue lors du 15M se sont réinstallées dans
l'imaginaire social. Cliquer ici
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A lire aussi
Cazeneuve voltigeur-matraqueur... Pasqua, le retour !
En décembre 1986, Malik Oussekine est matraqué à mort par des flics
d’une brigade à motos, le Peloton des Voltigeurs Motoportés. Quelques
jours plus tard, cette brigade est dissoute. Jeudi 31 mars 2016, trente
ans après, les voltigeurs font leur réapparition à Toulouse, traquent et
matraquent en toute illégalité. […]
Et pourtant, 30 ans après, le PVM traque et matraque en toute illégalité.
Jeudi 31 mars 2016, Toulouse. Les manifestants contre la Loi Travail et les passants se font gazé abondamment, sur la place Saint Cyprien et autour. Les grenades pleuvent. Je suis les tambours de la batucada, on se retrouve à 40 bloqués entre deux murs de CRS, devant une école. Après négociations, ils nous relâchent par petits groupes de dix, sans contrôle, et sans broncher. On a à peine fait 50 mètres qu’on est de nouveau chargés par les flics. Les motos de la BAC nous traquent et nous matraquent sur tout le chemin des Allées Charles de Fitte à la rue Laganne, le long de la Prairie des Filtres. Brassards sur le bras, le motard de devant conduit, celui de derrière a la gazeuse dans une main, le doigt sur la détente, et la matraque dans l’autre. Ils nous pourchassent pendant une demi-heure en donnant des coups d’accélérateurs et en frappant les gens sur la tête, le dos, avec leur matraque. Ils s’acharnent sur les gens seuls, malgré les cris, et parviennent à casser des instruments de la batucada en donnant de gros coups de matraque. Nous avons dû nous réfugier dans une cage d’escalier, essoufflés, traumatisés, séparés, et pour certains en sang.
- POUR LA DISSOLUTION TOTALE DE LA BAC Cliquer ici
Et aussi
Nos
dossiers Capitalisme, droit du travail, droits démocratiques, Gouvernement, licenciements, Luttes, NPA,
PS, Syndicats, Travail,
Police,
Sécurité/Sécuritaire,
Terrorisme
Globalement en Europe, le niveau du chômage des jeunes n'a aucun lien direct attesté avec le degré de protection contre les licenciements des salariés en CDI. Les facteurs qui expliquent les différences entre les taux de chômage des jeunes dans les différents pays sont à rechercher ailleurs.
L'idée qu'en facilitant encore plus le licenciement des personnes employées en CDI en France, on faciliterait automatiquement la vie des jeunes générations relève donc manifestement de la pensée magique (pour ne pas dire de la manipulation). Cliquer ici
NPA 34, NPA