Sarkozy et Le Pen débordés !
Etat d'urgence, feu la déchéance de nationalité, Loi Travail, "voile" et "négros": Hollande et Valls virent toujours plus à (l'extrême) droite...
A lire ci-dessous La croisade "culturelle et identitaire" de Valls.. Rien à voir avec la mobilisation contre la Loi Travail ? (Antoine)
14 avril : et hop, c'est parti, Valls attaque sur le voile à l'université ... mais provoque des couacs au gouvernement ! Cliquer ici
Cela ne fait plus mystère pour personne : le gouvernement est en très mauvaise posture. Le mouvement de la jeunesse et des travailleurs/ses contre la loi El Khomri permet à des centaines de milliers de personnes d’exprimer une colère accumulée depuis 2012, contre un pouvoir politique qui ne cherche même plus à dissimuler qu’il est intégralement au service du grand patronat. Ce faisant, la mobilisation a accentué les divisions au sein du Parti socialiste et dissipé en bonne partie les illusions du « dialogue social ».
[…] Pour détourner l'attention de sa politique antisociale, le gouvernement
prend appui sur les discriminations systématiques qui traversent la
société et agite le foulard islamique, en en faisant le signe
incontestable d’un danger « islamiste » voire « terroriste ». Mais
Laurence Rossignol est allée plus loin dans l’obscénité raciste, en
comparant les femmes voilées à « des nègres américains qui étaient pour
l’esclavage ». Elle réussit ainsi le tour de force de joindre
l’islamophobie à la négrophobie. Cliquer ici
Il est plusieurs façons de disqualifier la parole d’autrui. On peut l’accuser de malhonnêteté, de mensonge, de calcul égoïste. Laurence Rossignol a choisi la plus violente pour les femmes portant le voile : leur parole n’en est pas une. Comme des esclaves refusant la liberté, elles s’enferment dans leur étoffe. C’est que la servitude marque autant l’esprit que le corps.
Certains ont récemment usé de ce procédé avec Kamel Daoud : lorsqu’il écrit sur le monde arabe, il n’est pas un penseur libre, il est un ancien colonisé. Son langage devient le préjugé de l’ancien maître occidental, qu’il répète servilement.
De même, la femme voilée ne parle pas. A travers elle, c’est son mari, son père, son frère, leur système patriarcal, et toute l’histoire de la domination masculine qui s’expriment. Ses mots ne sont que des symptômes.
Elle souhaiterait en fait déchirer son habit de soumission, si elle était capable de penser et vouloir correctement. Mais cette femme n’est pas un être adulte et responsable, c’est un être mineur et asservi par des siècles d’enfermement. Au moins est-ce le cas pour « certaines d’entre elles », sans que l’on sache comment les distinguer des autres. Serviles dans leur corps et leur esprit, elles n’agissent pas, elles sont agitées. Et si ce n’est par nature, c’est par habitude.
Or on ne débat pas d’égal à égal avec un être mineur, on lui impose sa volonté. Au mieux, avec un peu de condescendance, on fera de la « pédagogie », c’est-à-dire qu’on traitera ces personnes comme de grands enfants. Au pire, on emploiera la manière forte, et la main tendue fraternellement distribuera des gifles. « On la forcera d’être libre », comme aurait dit Rousseau. Cliquer ici
Il ne faut pas s’arrêter à la «phobie» de l’islamophobie. Personne
n’a jamais prétendu que l’homophobie n’était qu’une affaire de «peur»
des homosexuels. On range aussi dans cette catégorie les ratonnades
qu’ils ou elles subissent ou les discriminations à leur encontre.
Islamophobie est synonyme de racisme antimusulman. Pourquoi préférer ce
terme alors ? Peut-être parce qu’il est utilisé dans tous les pays du
monde sans susciter de tels débats. Le terme d’islamophobie va bien
au-delà de la «peur» ou de la «haine» contre l’islam et les musulmans -
l’islamophobie n’est pas qu’une opinion - elle se traduit par une
essentialisation des musulmans et par des pratiques discriminatoires
systémiques contre ceux qui sont perçus comme musulmans, sur le marché
du travail, du logement, dans l’orientation scolairequi peuvent aller
jusqu’à la violence.
On peut à la fois lutter contre l’islamophobie et critiquer non pas «l’islam» ou «les musulmans» (ainsi essentialisés), mais certains de ses courants ou de ses pratiques, ce que les musulmans passent d’ailleurs leur temps à faire (il y a des désaccords, des critiques, des débats, ce qui est normal). Cliquer ici
NPA 34, NPA
Il est plusieurs façons de disqualifier la parole d’autrui. On peut l’accuser de malhonnêteté, de mensonge, de calcul égoïste. Laurence Rossignol a choisi la plus violente pour les femmes portant le voile : leur parole n’en est pas une. Comme des esclaves refusant la liberté, elles s’enferment dans leur étoffe. C’est que la servitude marque autant l’esprit que le corps.
Certains ont récemment usé de ce procédé avec Kamel Daoud : lorsqu’il écrit sur le monde arabe, il n’est pas un penseur libre, il est un ancien colonisé. Son langage devient le préjugé de l’ancien maître occidental, qu’il répète servilement.
De même, la femme voilée ne parle pas. A travers elle, c’est son mari, son père, son frère, leur système patriarcal, et toute l’histoire de la domination masculine qui s’expriment. Ses mots ne sont que des symptômes.
Elle souhaiterait en fait déchirer son habit de soumission, si elle était capable de penser et vouloir correctement. Mais cette femme n’est pas un être adulte et responsable, c’est un être mineur et asservi par des siècles d’enfermement. Au moins est-ce le cas pour « certaines d’entre elles », sans que l’on sache comment les distinguer des autres. Serviles dans leur corps et leur esprit, elles n’agissent pas, elles sont agitées. Et si ce n’est par nature, c’est par habitude.
Or on ne débat pas d’égal à égal avec un être mineur, on lui impose sa volonté. Au mieux, avec un peu de condescendance, on fera de la « pédagogie », c’est-à-dire qu’on traitera ces personnes comme de grands enfants. Au pire, on emploiera la manière forte, et la main tendue fraternellement distribuera des gifles. « On la forcera d’être libre », comme aurait dit Rousseau. Cliquer ici
Pour en savoir plus sur les propos de Laurence Rossignol et de Valls, sur ce blog NPA 34
Par ailleurs
Cliquer ici
Paroles de Caroline de Haas
Si vous voulez savoir pourquoi les femmes portent le voile, demandez-leur. Menez une enquête pour comprendre les ressorts : contrainte, choix, stratégie, contournement... Vous pouvez aussi lire le livre de la journaliste Faïza Zerouala "Des voix derrière le voile". Ce qui me dérange dans cette phrase [de Laurence Rossignol sur l'asservissement que manifestent les femmes portant le "voile"], c'est qu'on s'en prend aux femmes, en les mettant toutes dans le même panier, sans interroger le ou les mécanismes sociaux, politiques, culturels, individuels qui amènent une femme à porter le voile.
Paroles de Caroline de Haas
Si vous voulez savoir pourquoi les femmes portent le voile, demandez-leur. Menez une enquête pour comprendre les ressorts : contrainte, choix, stratégie, contournement... Vous pouvez aussi lire le livre de la journaliste Faïza Zerouala "Des voix derrière le voile". Ce qui me dérange dans cette phrase [de Laurence Rossignol sur l'asservissement que manifestent les femmes portant le "voile"], c'est qu'on s'en prend aux femmes, en les mettant toutes dans le même panier, sans interroger le ou les mécanismes sociaux, politiques, culturels, individuels qui amènent une femme à porter le voile.
Quand une femme décide d'être au foyer pour notamment s'occuper de
son conjoint et de ses enfants, on peut penser qu'elle reproduit un
schéma, des mécanismes sociaux qui placent la femme dans une situation
d'infériorité. Est-ce que cela signifie qu'il est pertinent de les
pointer du doigt et d'expliquer que "ces femmes" n'ont rien compris à
l'émancipation ? Non. D'abord parce qu'on en sait rien. Ensuite, parce
qu'on peut respecter l'individu, ses choix (même si on est en désaccord)
tout en remettant en cause les mécanismes politiques, sociaux,
religieux qui l'ont conduit à faire ce choix. […]
- Peut-on être féministe et porter le voile selon vous ?
Si vous pensez que je peux distribuer des brevets de féminisme, vous vous êtes adressée à la mauvaise personne.
Si vous pensez que je peux distribuer des brevets de féminisme, vous vous êtes adressée à la mauvaise personne.
Si quelqu'un dit qu'elle est féministe, elle est féministe. Est-ce
que cela m'empêche d'interroger, de contredire, d'être en désaccord avec
ce qu'elle dit ou fait ? Non. Laurence Parisot se dit féministe.
Peut-on être féministe et de droite ? Apparemment oui. Pourtant, je ne
suis pas d'accord sur grand chose avec Laurence Parisot.
Pour moi, quelqu'un qui se dit féministe est féministe. Point. […]
On peut critiquer, se moquer, interroger tous les mécanismes, y compris
celui du port du voile, sans à aucun moment cibler, pointer du doigt,
stigmatiser les personnes qui font librement ces choix. C'est
particulièrement sensible sur les questions liées aux femmes en
général ou sur le voile en particulier. Parce que les femmes étant déjà
victimes de multiples discriminations dans nos sociétés, notamment quand
elles portent un voile, on ne va pas rajouter 10 balles dans la machine
en expliquant qu'en plus, c'est de leur faute. Cliquer ici
Voir à partir de 12:47 Cliquer ici
Spécial boomerang...
L'asservissement par le voile et/ou par l'épilation ?
L’épilation des poils sous les bras (et plus si affinité) est pour moi le
"voile" de la femme occidentale. Symbole visible de
l’autoasservissement des femmes à notre société consumériste aux goûts
aseptisés et standardisés encore plus violente pour les femmes que pour
les hommes. Cliquer ici
... à moins que la minijupe...
Que sait Mme Rossignol de l’islam hexagonal et de sa
diversité ? Que sait-elle des femmes musulmanes de la France
d’aujourd’hui ? A tenir publiquement des propos de café du commerce,
elle ne réussira, au mieux, qu’à renforcer le rejet de la France dans
certains milieux musulmans qui n’en peuvent plus d’être toujours mis en
position d’accusés. Au lieu de nous délivrer ses leçons de laïcité,
madame la ministre pourrait déjà apprendre, par exemple, que tous les
musulmans et musulmanes de France ne sont pas des islamistes. Et
reconnaître que toutes les femmes qui portent les jupes courtes et les
vêtements sexy imposés par la mode (souvent créée par des hommes) ne
sont pas non plus spécialement «émancipées». […] Les musulmanes pratiquantes n’auraient donc pas le droit de disposer
librement de leur corps ? Et les juives pratiquantes, pourquoi n’en
dit-on pas un mot ? Voilà un «féminisme» bien sélectif. Mme Badinter déclarait il y a peu qu’«il ne faut pas avoir peur de se faire traiter d’islamophobe». Qui, aujourd’hui, oserait déclarer qu’«il ne faut pas avoir peur de se faire traiter d’antisémite» ? Cliquer ici
Et aussi
On peut à la fois lutter contre l’islamophobie et critiquer non pas «l’islam» ou «les musulmans» (ainsi essentialisés), mais certains de ses courants ou de ses pratiques, ce que les musulmans passent d’ailleurs leur temps à faire (il y a des désaccords, des critiques, des débats, ce qui est normal). Cliquer ici
«Il n’y pas de radicalisation de l’islam, mais une islamisation de la radicalité»
Pour Olivier, le parcours des jeunes
radicaux, comme celui des auteurs des attentats de Paris et de
Bruxelles, est tout sauf linéaire. Il ne commence pas forcément par le
salafisme, ne se poursuit pas dans le communautarisme avant de finir
dans le djihad. Il ignore même la phase du repli communautariste. Ces
jeunes n’ont pas fait d’études religieuses, ni fréquenté la mosquée, ni
participé au «caritatif» musulman, ni assuré les repas de fin
de ramadan. Aucun ne s’intéresse à la théologie, ni même à la nature du
djihad. Ils partagent la culture des jeunes de leur âge, boivent de
l’alcool, fument du shit, draguent des filles en boîte, comme l’ont montré des vidéos de deux frères Abdeslam. […]
«Ils tuent comme les tueurs de masse le font en Amérique ou Breivik
en Norvège, froidement et tranquillement. Nihilisme et orgueil sont ici
profondément liés.» D’où le sentiment du chercheur qu’«il n’y pas de radicalisation de l’islam, mais une islamisation de la radicalité». Cliquer ici
La croisade "culturelle et identitaire" de Valls.. Rien à voir avec la mobilisation contre la Loi Travail ?
Présidentielle. La bataille sera essentiellement "culturelle et identitaire" (Valls)
Cité par plusieurs médias (Le Monde, RFI), Manuel Valls
a même prédit que la campagne pour l'élection présidentielle de 2017 se
fera essentiellement autour des questions culturelle et identitaire.
Alors que la question de la lutte contre le chômage était posée comme la
priorité du quinquennat, le Premier ministre a déclaré : "Bien sûr, il y
a l'économie et le chômage, mais l'essentiel, c'est la bataille
culturelle et identitaire." Cliquer ici
Commentaire
Culturel, identitaire, Manuel Valls a posé les deux thèmes cardinaux qui laboureront le champ politique en vue de la prochaine campagne présidentielle. "L'économique et le chômage", où son gouvernement est en butte à une contestation sociale qui le déstabilise, n'ont plus la première importance. Priment désormais ouvertement le "culturel et l'identitaire" clairement assis sur la diabolisation des femmes "voilées" et le matraquage que le "voile", le salafisme, le djihadisme meurtrier et, in fine, par amalgame implicite, l'islam, sont, tout en un, un défi mortel à la République. La laïcité, comme il est logique, est annexée à cette démarche qui essaie de déporter de plus en plus à droite toute une partie de la gauche politique mais aussi de larges secteurs de la population ayant cédé au simplisme que "le voile" c'est l'asservissement de la femme, voire le bouillon de culture des radicalisations islamistes.
La ministre ... des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes Laurence Rossignol avait déblayé le terrain à son chef de gouvernement en claironnant que ce "chiffon" signait, chez les femmes qui faisaient le choix de le porter, la même servitude volontaire que certains nègres (sic) auraient assumée en tant qu'esclaves (1). Ce scandaleux réductionnisme politique croise l'islamophobie et la négrophobie ambiantes, comme le souligne le communiqué du NPA, et donne la mesure du grossier effet de diversion mais aussi de division qui est à l'oeuvre. Diversion (dérisoire dans l'immédiat de grande mobilisation !) ? Par la nouvelle hiérarchie des peurs à laquelle nous sommes sournoisement invités : quoi de plus horrible en effet que le terrorisme "islamiste" menaçant de reproduire à tout instant un monstrueux "13 novembre" ? En comparaison les anxiétés suscitées par la "réforme" du Code du travail et quelques autres du même acabit à venir, soyons sérieux ... Division (dangereuse, elle) ? Au moment où, comme à Montpellier, des AG Populaires et des Nuits Debout se posent la question des moyens de faire la jonction avec les Quartiers Populaires, on imagine sans peine le registre des attaques gouvernementales si, d'aventure, des femmes voilées-nécessairement asservies ... se retrouvaient à illustrer et promouvoir cet asservissement ... en tête de manifestations, aux côtés d'autres frères et soeurs d'infortune, contre la Loi Travail et contre les oppressions et discriminations spécifiques (pas seulement sur la question du travail) que subissent les habitant-es desdits quartiers ! Et ne parlons pas des réactions que susciteraient des révoltes dans ceux-ci signant, comme en donnent un avant-goût les manifestations de certains de leurs lycéen-nes récemment à Montpellier (cliquer ici), un mode d'inscription spécifique dans les mobilisations actuelles.
Pour conclure, ce détail qui en dit cependant long sur ce qui est le fond de la démarche du gouvernement : "culturel et identitaire" sont exactement les termes utilisés par le rapport de l'UMP Baroin en 2003 définissant "La nouvelle Laïcité" (2). Celle qui a organisé et réussi le putsch de la droite contre la laïcité historique, celle de 1905, laquelle, autant le rappeler, combine expressément la séparation de l'Etat et de l'Eglise et la "neutralité" du premier vis-à-vis de toute opinion et tout affichage d'opinion dans le cadre de l'exercice de la liberté d'expression. Rien à voir avec cette laïcité "culturelle et identitaire", la "laïcité falsifiée" (Jean Baubérot), qui exprime le ralliement, sur ce sujet et sur les mesures discriminatoires que ledit ralliement induit, de larges secteurs de la gauche à la droite et à l'extrême droite dans la communion devant le fantasmé danger islamiste ! Et qui, en droite (!) ligne de la promulgation de l'état d'urgence, de la tentative avortée de constitutionnaliser la déchéance de nationalité et de positionnements récurrents stigmatisant les musulman-es, voit le gouvernement monter, par Rossignol et Valls, d'un cran encore, électoralisme le plus politicien oblige, ce ralliement aux thèmes favoris des Sarkozy et autres Le Pen !
Nous le voyons bien, l'opposition à la Loi Travail, telle qu'elle s'exprime dans les AG et les Nuits Debout, exprime plus que ce refus, certes essentiel, de la casse du droit du travail : parmi les contestations multiples, plurielles, qui viennent s'articuler à la première, le refus de voir le gouvernement instituer plus de clivages, s'il est possible, dans la population en ciblant les musulmans et spécialement les femmes musulmanes doit participer des priorités de notre combat pour une autre société, radicalement alternative à celle-ci, d'égalité et de solidarité.
Antoine
(1) Laurence Rossignol, emportée par son élan justifiant l'injustifiable sur le "voile", confond les tentatives de nombre d'esclaves noirs de rendre le moins
invivable possible l'invivable absolu de leur condition avec "l'acceptation" de cet invivable. Elle déforme également l'approche de la question de l'esclavage par omission de ce que furent les résistances et les révoltes
des esclaves noirs.
(2) Dans son rapport François Baroin explique "qu'il s'agit d'une "nouvelle laïcité" issue d'un "déplacement des enjeux" vers le "culturel et l'identitaire", et du fait que ce n'est plus le catholicisme, mais "l'islam qui est aujourd'hui au centre des préoccupations". […] Baroin : "A un certain point, la laïcité et les droits de l'homme sont incompatibles". Jean Baubérot commente cette phrase : "Il paraît nettement plus "républicain" d'affirmer que l'on est pour la laïcité que de reconnaître que l'on est contre les droits de l'homme. La laïcité peut donc fournir l'habillage républicain d'une politique comportant des discriminations. Il ne s'agit pas, bien sûr, de combattre les droits de tous les humains. Uniquement de ceux qui font partie de l'héritage colonial, ceux qui étaient sujets et non citoyens au temps de la colonisation, et qui deviennent des sujets de la "nouvelle laïcité". (Jean Baubérot, La laïcité falsifiée, pp 41-42)
PS : la nouvelle offensive de Valls contre le "voile", cette fois-ci à l'université, a propvoqué des réserves ou des réactions d'opposition parmi des ministres (lire ici). Ceux-ci, pourtant bien silencieux sur les dernières sorties anti"voile" et antinègres de leurs collègues, montent aujourd'hui au créneau pour éteindre le feu : il n'est pas opportun de légiférer sur ce sujet du port du voile à l'université. Parions que, plus que leurs convictions laïques, peu enclines à s'insurger contre tout propos discriminatoire contre les femmes "voilées", c'est la crainte, voire la panique, que les propos de Valls n'ajoutent à la contestation en cours dans les universités qui guide leur positionnement ! Bon à prendre comme toute contradiction affaiblissant ce gouvernement antipopulaire. Mais sans illusions sur la qualité, ni même la constance, de leur laïcité !
PS : la nouvelle offensive de Valls contre le "voile", cette fois-ci à l'université, a propvoqué des réserves ou des réactions d'opposition parmi des ministres (lire ici). Ceux-ci, pourtant bien silencieux sur les dernières sorties anti"voile" et antinègres de leurs collègues, montent aujourd'hui au créneau pour éteindre le feu : il n'est pas opportun de légiférer sur ce sujet du port du voile à l'université. Parions que, plus que leurs convictions laïques, peu enclines à s'insurger contre tout propos discriminatoire contre les femmes "voilées", c'est la crainte, voire la panique, que les propos de Valls n'ajoutent à la contestation en cours dans les universités qui guide leur positionnement ! Bon à prendre comme toute contradiction affaiblissant ce gouvernement antipopulaire. Mais sans illusions sur la qualité, ni même la constance, de leur laïcité !
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