Tu dis, camarade Martinez, qu'il faudrait ..."porter à la discussion, etc." ce que les manifestant-es proposent de retirer ... sans aucune discussion ?
En guise d'intro...
Les propositions faites [par la CGT] dans le cadre du « code du travail du 21e siècle » proposent de limiter les enjeux à « porter à la discussion les articles du projet de loi qui structurent à eux seuls l’intégralité du texte »,
valident des Commissions paritaires régionales interprofessionnelles
(CPRI) des Très petites entreprises (TPE), consultatives, instaurées par
la loi relative au « dialogue social et à l’emploi » de 2015.En guise d'intro...
Une des caractérstiques inédites du mouvement social en cours contre la Loi "Travail" aura été la constance avec laquelle la CGT se sera impliquée, à tous les étages de sa structure, pour construire le rapport de force face au gouvernement, au patronat et à leurs syndicats alliés. Au point de devenir la bête noire de ces derniers. Le congrès national d'avril dernier à Marseille avait permis que s'exprime une forte radicalité militante au point que le tabou, dans la direction confédérale, de la grève reconductible a cédé. On a bien constaté cependant, à l'épreuve des faits, que grève reconductible ne rimait pas avec généralisation des grèves, voire tout court avec grève générale. Il n'en reste pas moins que le choix d'étaler les entrées en grève reconductible de divers secteurs a gagné en légitimité (à l'exception peut-être de secteurs de la SNCF) tellement il était largement ressenti difficile de décréter le tous ensemble hic et nunc. Par ailleurs, à la différence de sa position dans la mobilisation de 2010 contre la réforme des retraites, la confédération CGT c'est, cette fois-ci, inscrite dans une claire démarche de retrait du projet de loi contesté. Pourtant au moment où le mouvement se recentre, par nécessité conjoncturelle, sur les journées d'action et où se pose la question de préparer la relance, à la rentrée, des grèves et manifestations pour élever le niveau de la riposte, Philippe Martinez rencontre, ce qu'il avait refusé de faire avant tout retrait de la loi, la ministre du Travail et lui fait des contre-propositions. Lesquelles ne sont pas vraiment en cohérence avec la position de fermeté affichée jusqu'ici. Petit tour d'horizon sur le rôle de la CGT dans la mobiisation actuelle...
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[…] « Les accords d’entreprise seront négociés dans les limites fixées
par la branche et devront alors être validés par les OS majoritaires.
Soit les entreprises souhaitent obtenir des dérogations au cadre fixé
par la branche, dans le respect des limites légales... » Cliquer ici
Bien sûr, cet accord signé par les seuls syndicats « réformistes »
CFDT et UNSA est extrêmement avantageux pour les cheminots. A ce titre, la CGT peut légitimement se féliciter de la mobilisation nationale qu’elle a suscitée ces dernières semaines et qui a poussé le gouvernement à forcer la main aux dirigeants de la SNCF. Un refus pur et simple aurait rendu l’accord caduc et conduit à revenir à des règles définies par décret, in fine moins favorables.
La société change par le bas
Mais cette forme d’acceptation tacite (je ne le vote pas mais je ne m’y oppose pas) du texte par la CGT revient aussi à valider une disposition au cœur de la lutte contre la loi El Khomry. Dorénavant, des établissements locaux pourront négocier des accords moins avantageux que l’accord national pour améliorer leur compétitivité, si une majorité des signataires de l’accord, donc la CFDT et l’UNSA, l’autorisent, et la CGT ne pourra s’y opposer. « C’est ni plus ni moins l’application de l’article 2 de la loi El Khomry à la SNCF », s’est exclamé un membre du bureau fédéral de SUD-Rail dans les colonnes de L’Humanité. Cliquer ici
Dès le début du mouvement, les ZI des Bouches-du-Rhône ont été le
terrain d’actions d’envergure, interprofessionnelles et
intersyndicales. Pétrochimie, déchets... Chronique d’un mouvement qui se
construit, dans la solidarité mais également dans la détermination
politique.
Dès le 20 mai, les premières actions de blocage sont organisées et se coordonnent. Ainsi, un matin, dès 4 heures, les principaux axes routiers de la ZI de Fos sont fortement perturbés. Pas moins de 4 barrages filtrants : territoriaux CGT, portuaires, pétrochimie, routiers… Le nombre de militantEs est à chaque fois saisissant, le sentiment de force gagne les troupes, et l’accueil des automobilistes, pourtant parfois coincés plus de 2 heures, est bon. Les syndicalistes de la CGT sont une majorité écrasante. Cliquer ici
[…] Ce passage par le Sénat est l’occasion rêvée pour le PS de clamer haut et fort qu’il s’agit d’un « texte de gauche ». Encore une illustration de l’arrogance de ce gouvernement, isolé au Parlement et affaibli par les grèves et les manifestations, qui use de tous les moyens pour faire rentrer la contestation dans le rang. L’idée est donc de crier au loup : le PS serait le rempart contre une droite ultralibérale décomplexée... Cliquer ici
Lors de la grève à la SNCF, notamment sur Paris, se sont mis en
place des comités émanant des assemblées générales. Peu importe le nom
que se donnent ces structures : comité de grève, bureau d’organisation
de la grève ou comité de mobilisation, ils sont, malgré leurs limites,
un apport essentiel au mouvement.
Ces comités ont tous été proposés dans les assemblées générales, ils en sont l’émanation. Il s’agit de permettre aux grévistes de tendre à terme vers le contrôle de la grève par eux-mêmes, en permettant à tout un chacun d’y participer. L’idée est simple : si ce sont les syndicats qui appellent à la grève, celle-ci doit appartenir aux grévistes. Il ne s’agit donc pas d’une énième structure qui viendrait s’ajouter aux syndicats déjà existants mais d’un début d’auto-organisation à la base des « militants de la grève ». Cliquer ici
La Fédération CGT des cheminots toujours polarisée, contre l'orientation générale de la confédération et le démarrage des grèves reconductibles de la SNCF, par le syndicalisme rassemblé avec la CFDT et l'UNSA ...
Dans la lutte [à la SNCF] contre le projet de loi Travail, pourquoi se lier à la CFDT et à
l’UNSA ? C’est pourtant ce qu’a fait la fédération CGT. Notamment fin
avril ; alors qu’une nouvelle journée nationale de grève et de
manifestations était décidée pour le 28 par l’intersyndicale
interprofessionnelle (CGT, FO, Solidaires, FSU), la fédération CGT des
cheminots imposait une grève le 26, en s’appuyant sur l’UNSA et la CFDT.
Cela brisait net la possibilité d’un mouvement reconductible à compter
du 28 qui aurait donné un élan à la lutte interprofessionnelle contre le projet de loi Travail. Les fédérations
SUD-Rail et FO se rallièrent à l’appel au 26, mais proposèrent à la CGT
de construire, dans les faits, la convergence des luttes par une grève
démarrant le 26 et faisant la jonction avec le mouvement
interprofessionnel à compter du 28. Refus. Les fédérations syndicales
opposées au projet de loi Travail ont donc traîné celles qui le
défendent, jusqu’au démarrage de la grève reconductible, fin mai. Avant
que ces dernières n’abandonnent les grévistes, dès le premier jour pour
la CFDT, dès le deuxième pour l’UNSA, satisfaites d’avoir introduit des
morceaux de projet de loi Travail dans les accords signés avec le
patronat du secteur ferroviaire !
Il arrive parfois que, plutôt que d’assumer un appel à cesser la
grève, un syndicat choisisse de, étrangement, ne plus donner son avis
sur la suite. Ce syndicat, qui durant deux mois refusait le principe
même des A.G. pour imposer des journées de grèves isolées successives,
prétendra alors ne plus parler de la suite du mouvement « car c’est aux A.G. de décider » !
On verra alors ses bastions, les sites où l’organisation syndicale
en question est la plus forte, reprendre le travail ; ce qui permettra
le lendemain d’annoncer ces reprises ailleurs, avec les effets négatifs
qu’on imagine sur le moral des grévistes ; donc d’autres arrêts de
grève, et ainsi de suite jusqu’à la mort du mouvement dont les mêmes ne
manqueront pas, bien entendu, de dire qu’il convient « d’en être très fier » même si force est de « constater qu’on doit maintenant le suspendre ». Très important, ça : « le suspendre », pas « l’arrêter » hein… C’est pareil ? Oui, mais toujours, celles et ceux qui veulent faire cesser une grève, proposent de la suspendre. Cliquer ici
La société change par le bas
Mais cette forme d’acceptation tacite (je ne le vote pas mais je ne m’y oppose pas) du texte par la CGT revient aussi à valider une disposition au cœur de la lutte contre la loi El Khomry. Dorénavant, des établissements locaux pourront négocier des accords moins avantageux que l’accord national pour améliorer leur compétitivité, si une majorité des signataires de l’accord, donc la CFDT et l’UNSA, l’autorisent, et la CGT ne pourra s’y opposer. « C’est ni plus ni moins l’application de l’article 2 de la loi El Khomry à la SNCF », s’est exclamé un membre du bureau fédéral de SUD-Rail dans les colonnes de L’Humanité. Cliquer ici
Sur le terrain ... "Les
syndicalistes de la CGT sont une majorité écrasante."
Dès le 20 mai, les premières actions de blocage sont organisées et se coordonnent. Ainsi, un matin, dès 4 heures, les principaux axes routiers de la ZI de Fos sont fortement perturbés. Pas moins de 4 barrages filtrants : territoriaux CGT, portuaires, pétrochimie, routiers… Le nombre de militantEs est à chaque fois saisissant, le sentiment de force gagne les troupes, et l’accueil des automobilistes, pourtant parfois coincés plus de 2 heures, est bon. Les syndicalistes de la CGT sont une majorité écrasante. Cliquer ici
A Montpellier, l'AG Populaire Nuit Debout a noué des contacts avec la CGT cheminots, les UD de la CGT et de Solidaires et participe aux intersyndicales départementales. Des actions ont été menées en commun :
Sète. Cheminot-es/Nuit Debout, c'est tard le soir que ça finit!
Montpellier. Contre la Loi Travail ... ce matin au dépôt de tram de La Paillade...
Montpellier. Actions Nuit Debout-syndicats du jour !
La convergence s'est retrouvée à toutes les manifestations appelées par l'intersyndicale départementale :
Montpellier. Et hop, 2000 dans la rue contre la Loi "Travail" !
A lire aussi
Du 13 au 17 juin, les sénateurs ont principalement examiné l’article 2 qui porte sur la durée du travail et donne dans ce domaine la priorité à l’accord d’entreprise en inversant la hiérarchie des normes. La mise à mort du principe de faveur a été confirmée. Les sénateurs ont rejeté en bloc tous les amendements communistes. Sur ce point donc, le PS et les Républicains sont sans surprise tombés d’accord. El Khomri n’avait cependant pas osé retirer du code du travail la fixation de la durée hebdomadaire de travail à 35 heures : le Sénat franchit cette limite et a adopté l’article 2 en le durcissant, supprimant les 35 heures du domaine de la loi et renvoyant à la négociation d’entreprise le soin de définir la durée du travail.
[…] Ce passage par le Sénat est l’occasion rêvée pour le PS de clamer haut et fort qu’il s’agit d’un « texte de gauche ». Encore une illustration de l’arrogance de ce gouvernement, isolé au Parlement et affaibli par les grèves et les manifestations, qui use de tous les moyens pour faire rentrer la contestation dans le rang. L’idée est donc de crier au loup : le PS serait le rempart contre une droite ultralibérale décomplexée... Cliquer ici
Le gouvernement devra attendre fin août ou début septembre pour
promulguer la loi. Nous avons donc encore des semaines pour lui pourrir
la vie...
Ce pouvoir n’est pas légitime
Le
49-3, la force de la répression policière, les menaces d'interdiction
de manifester, les assignations à résidences et enfin la volonté
d'accélérer le plus possible le vote final de la loi, montrent que le
déni de démocratie de ce gouvernement est sans limite.
Hollande,
Valls et le patronat ne sont pas légitimes pour diriger la société,
mais ce sont eux qui font les lois ! C’est aux exploités de prendre
leurs affaires en main. C’est la seule façon de faire respecter nos
intérêts et de construire une société débarrassée de l’exploitation et
des oppressions. Cliquer ici
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Ces comités ont tous été proposés dans les assemblées générales, ils en sont l’émanation. Il s’agit de permettre aux grévistes de tendre à terme vers le contrôle de la grève par eux-mêmes, en permettant à tout un chacun d’y participer. L’idée est simple : si ce sont les syndicats qui appellent à la grève, celle-ci doit appartenir aux grévistes. Il ne s’agit donc pas d’une énième structure qui viendrait s’ajouter aux syndicats déjà existants mais d’un début d’auto-organisation à la base des « militants de la grève ». Cliquer ici
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Mardi 28 juin : journée d'action intersyndicale
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Sur l'agenda AG Populaire Nuit Debout de Montpellier établi à l'AG du samedi 25 juin
Mardi 28 juin : journée d'action intersyndicale
10 h départ AG Populaire Nuit Debout depuis la ZAD de las Rébès
12h :
Rassemblement à la Préfecture puis départ en manifestation. A l'issue de
la manifestation : AG de Convergence des luttes.
NPA 34, NPA