Quelques réflexions de l'intérieur du mouvement social

On ne
reprendra certes pas ici
l'intox des cercles hyperminoritaires que sont ces pouvoirs
médiatiques et politiques shootés à l'idéologie intrinsèquement
élitiste de l'ultralibéralisme quarante-neuf-troisé : un des acquis de
la mobilisation aura été de faire sombrer dans la déconsidération absolue leur prétention à être les
hérauts de la démocratie. Il n'en reste
pas moins qu'il importe de clarifier ce que charrie la notion de
"minorité" par où, si on n'y prend pas garde, se dévalorise, et, hélas, se neutralise,
l'idée décisive qu'un processus de mobilisation la plus large doive en
passer par des étapes de construction ...moins large !


Si la perspective de construction d'un tous ensemble, que l'on pourrait appeler grève générale reconductible, reste un objectif stratégique, il serait erroné tactiquement de ne pas assumer, avec autant de sérénité que possible, que la grosse minorité à l'oeuvre contre la Loi Travail dans les lieux de travail, appuyée par nombre de nuitdeboutistes, a atteint en ce moment la masse critique nécessaire à déstabiliser le gouvernement, à l'enserrer dans un maximum de contradictions. Et cela même si cette masse critique n'est pas suffisante pour emporter le morceau dans l'immédiat, autrement dit, pour obtenir le retrait, un point c'est tout, du projet de loi assassin des droits sociaux ! Cette mobilisation minoritaire, encore, mais massive, doit paradoxalement être consciente de sa force qui tient essentiellement à cet acquis majeur que, dans l'esprit de nombre de salarié-es et d'autres dans la population non encore engagé-es dans l'action, les minoritaires c'est "évidemment" le gouvernement, c'est "bien entendu" le Medef. Cela ne suffit pas à obtenir que s'élargisse mécaniquement la lutte mais n'en reste pas moins un véritable point d'appui pour ne surtout pas céder à la démoralisation-démobilisation, pour garder confiance dans la dynamique indiscutablement à l'oeuvre de mise en crise accélérée d'un pouvoir qui se pensait, il y a peu, intouchable.
Le défi de convaincre une majorité de gens de se lancer ne pourra être relevé que dans la perception juste que les atouts sont actuellement du côté des "minoritaires". Minoritaires dont, là aussi paradoxalement, il est perçu, plus largement qu'on ne l'imagine, qu'ils/elles portent haut et fort la défense de l'intérêt collectif, en clair l'intérêt du monde du travail et des secteurs qui en sont exclus ainsi que de tous ceux, toutes celles que le système casse !
La lutte continue ! Minoritaires de tout le pays (et d'ailleurs), unissons-nous et, là, dans l'instant de nos engagements, soyons les catalyseurs des énergies collectives les plus nobles pour mettre à bas leur Loi AntiTravail et son immonde !
Antoine (Nuit Debout Montpellier)
Plus minoritaire que les partis institutionnels, tu meurs !
«À elle seule, la CGT a plus d’adhérents que l’ensemble des partis
politiques en France et c’est eux qui nous parlent de légitimité» (Philippe Martinez) Cliquer ici
par Guillaume Meurice
Oh ! L'impertinente remarque...
Au nom, non de la majorité, mais de la totalité des Français !
Adoption, en première lecture, de la réforme territoriale... : 52 voix pour, 23 contre (pour un total de 577) ! Cliquer ici. Cliquer ici aussi
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Des secteurs capables de bloquer l’économie sont en grève reconductible : raffineries, rail, ports, énergie... Ces grèves sont largement soutenues et le mouvement est très populaire malgré les campagnes de dénigrement.
Impopularité du gouvernement d’un côté, popularité du mouvement de l’autre : c’est la possibilité de gagner.
Des grèves moins médiatisées ont aussi lieu dans le privé. Mais il reste d’énormes forces à mobiliser dans les quartiers et dans les entreprises, des salariéEs, intérimaires, précaires, chômeurEs, retraitéEs ou étudiantEs…
Alors il faut convaincre, mobiliser, utiliser tous les moyens pour que le rapport de forces s’exprime : la grève évidemment, les blocages et occupations, être présents partout, y compris avec la votation citoyenne pour interpeller et entraîner dans l’action…
La loi est encore en discussion, les soubresauts parlementaires ne sont pas terminés. Cliquer ici
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