Succès du rassemblement des 9 et 10 juillet !
C'est donc un succès ! 25 000 personnes environ
ont participé au rassemblement estival des opposant-es à l'aéroport de
Notre-Dames-des-Landes, sur le site de Montjean en bordure de la Zad.
C'est le premier rendez-vous de masse des opposantEs depuis
l'organisation de la pseudo-consultation. Sa réussite a donc bien une
importance particulière dans ce bras de fer avec le gouvernement.
C'est
tout d'abord la démonstration que malgré des stratagèmes en tout genre
pour faire passer ce projet, le gouvernement n'a pas réussit à affaiblir
ou diviser le mouvement. Au contraire, la détermination est intacte et
les liens entre les différentes composantes de la lutte se sont
resserrés. Garder la Zad, défendre ce territoire et ce qu'il représente
d'espoirs est plus que jamais un objectif partagé.
Les participants voient dans la consultation voulue par François Hollande « une étape » dans leur combat contre l’aéroport. Voire même un « camouflet » pour le gouvernement estiment-ils, malgré le résultat défavorable aux opposants... D’une part, parce que le raz-de-marée en faveur du « oui » n’a pas eu lieu, alors même que le périmètre de la consultation choisi par le gouvernement pouvait le laisser redouter. D’autre part, parce qu’en dépit de « la campagne ordurière du président de Région concernant les "zadistes" qu’il fallait "dégager" », le non l’emporte dans les communes entourant le site d’implantation de l’aéroport en projet.
Deux résultats marquent les esprits : ceux de la ville de Bouguenais, où se situe l’aéroport actuel, qui ne « souhaite pas autant qu’on veut bien le dire le départ de son aéroport », avec 50,65 % voix pour le transfert et 49,35 % contre. Mais aussi Nantes, où le vote s’est joué à cent voix d’écart sur 80 710 votes exprimés. De quoi inquiéter le Parti socialiste dont le premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis, a annoncé l’annulation de son université d’été, prévue fin août à Nantes... Cliquer ici
Grande affluence le week-end des 9
et 10 juillet à Notre-Dame-des-Landes : la détermination est plus forte
que jamais face au projet d’aéroport.
La petite bruine passagère qui a clôt les deux jours n’a pas réussi à doucher les ardeurs des plus de 25.000 personnes venues débattre démocratie et alternatives, manger de généreuses assiettes de légumes du cru, boire des bières indigènes, ou déguster sous une enseigne taguée "Pan ton patron, t’auras sa galette" des galettes de sarrazin quasiment nées dans le champ d’à côté. Les cantines rivalisent de recettes végan ou végétariennes, de galettes de blé noir au pesto, de pâtisseries orientales vite dévalisées. Le café est en rupture de stock.
Ambiance de festival et assemblées multiples, débats autour des notions actuelles de la démocratie. Les participants ont surtout beaucoup échangé autour de la défense à venir, sur le terrain, face à la volonté d’évacuation militaire évoquée par Manuel Valls pour octobre prochain. Un comptoir de bookmaker du bocage aurait bien pu ouvrir, pour prendre les paris et faire fructifier - à prix libre- les supputations. La phrase du week-end, aura été, sous toutes variantes, « Alors, toi, tu crois qu’ils vont attaquer, à la rentrée ? », ouvrant à des déroulés de scénarios hypothétiques et d’arguments, politiques et militaires, voire météorologiques, pour les récuser ou les juger plausibles. Cliquer ici
Et maintenant que va-t-il se passer ? Dominique Fresneau, coprésident de l’Acipa, appelle à un nouveau week-end de rassemblement contre l’aéroport les 8 et 9 octobre. La date n’est pas choisie au hasard : le gouvernement a plusieurs fois annoncé vouloir évacuer les occupants de la ZAD à l’automne ou en octobre. « Manuel Valls donne un rendez-vous en octobre, on ne va pas rester les bras croisés à l’attendre. » Plusieurs heures de discussions ont été consacrées à l’organisation de la résistance aux évacuations ce week-end. Des militants se demandent s’il vaut mieux prévoir de converger vers la ZAD en cas d’expulsion, ou privilégier des actions décentralisées visant le gouvernement ou Vinci, la multinationale concessionnaire du projet d’aéroport. Blocages des voies de circulation et de transport, soutien logistique extérieur, appel aux cheminots, manifestations communes avec les opposants à la loi travail : chacun y va de sa proposition lors de la réunion intercomités, pleine à craquer, samedi après-midi. En 2012, lors de la première tentative d’évacuation de la ZAD, des milliers de personnes étaient venues soutenir les opposants à l’aéroport. « Cette fois-ci, cela se passera peut-être très différemment, avec des assignations à résidence, des arrestations préventives », met en garde un occupant de la ZAD, du fait de l’état d’urgence et des méthodes répressives contre les militants opposés à la loi El Khomri.
Acipa [organisation historique des opposants], paysans, juristes, atelier citoyen, élus contre l’aéroport, Coordination des opposants : chaque porte-parole a affiché sa détermination à poursuivre la lutte. L’émotion était palpable, dans les mélodies jouées à la cornemuse par un militant musicien. Dans les paroles de Sylvie Thébault, agricultrice historique de la ZAD condamnée à l’expulsion : « Nous, agriculteurs, avons cru au bon sens, à l’intelligence des décideurs et avons été ridicules. » Cliquer ici (article accessible aux seul-es abonné-es à Mediapart)
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Si avait été choisi comme périmètre « les plus concernés », le
Non l’aurait peut-être emporté, preuve que le gouvernement s’est acheté
une légitimité à la carte... électorale.
Comme nous n’avons cessé de le dire, ce pseudo-référendum était pipé à tous les niveaux : cadre, processus et contenu de la question. L’État, juge et partie, disposant de moyens considérables pour véhiculer sa propagande, cette consultation ne pouvait ressembler à autre chose qu’à une parodie de démocratie.
Le Oui exprimé s’appuie sur un espoir légitime : celui d’une création massive d’emplois. Une promesse mensongère, car cet aéroport, sans créer de nouveaux emplois, aggraverait les conditions de travail. Cliquer ici
Comme nous n’avons cessé de le dire, ce pseudo-référendum était pipé à tous les niveaux : cadre, processus et contenu de la question. L’État, juge et partie, disposant de moyens considérables pour véhiculer sa propagande, cette consultation ne pouvait ressembler à autre chose qu’à une parodie de démocratie.
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Le tribunal administratif de Toulouse a annulé ce vendredi 1er juillet l’arrêté de déclaration d’utilité publique de la retenue d’eau de Sivens, ainsi que deux arrêtés: l’un permettant de déroger à la loi sur la protection des espèces protégées et l’autre autorisant le défrichement de la zone. Les juges ont, en revanche, rejeté le recours déposé par France Nature Environnement Midi-Pyrénées et le collectif Testet, visant à contester le protocole d’accord signé en décembre 2015 entre l’Etat et le conseil départemental (qui indemnise ce dernier pour les travaux engagés notamment). Ils ont enfin estimé qu’il n’y avait pas lieu de statuer sur l’arrêté ‘loi sur l’eau’, abrogé suite à la signature du protocole de 2015. Une position contredite par des travaux sur le terrain, ayant abouti à la destruction de zones humides, estimaient les associations. Cliquer ici
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NPA 34, NPA