Nucléaire français, une mine de scandales...
Serge Bolender est mort d'un cancer du poumon à 56 ans
avant d'avoir vu condamnée la société Cogema devenue Areva pour faute
inexcusable. La Cour d'Appel de Montpellier confirme le jugement du
Tribunal des Affaires de Sécurité sociale de 2013.
La chambre sociale de la cour d'appel de Montpellier a condamné le 26
octobre la société Cogema, devenue Areva, pour faute inexcusable.
La cour d'appel de Montpellier confirme la condamnation
en première instance de la société Areva par le tribunal des Affaires
de Sécurité sociale de Montpellier le 8 avril 2013 après le recours de
Serge Bolender.
Serge Bolender avait travaillé 15 ans dans les mines Cogema du Massif central, puis de Saint-Martin-du-Bosc, près de Lodève. En 2010, son cancer du poumon est reconnu par la Cogema comme maladie professionnelle. Mais il ne veut pas en rester là. Il veut aller jusqu'au bout et faire condamner le géant du nucléaire. La faute inexcusable a été confirmée par la cour d'appel. Cliquer ici
Revenons un instant à la fin des années 60. A l’époque,
un « jeune-ingénieur-plein-d’avenir », tout frais émoulu d’une grande
école, partait d’un bon pas à EDF ou au CEA (Commissariat à l’énergie
atomique). Le nucléaire avait en effet le vent en poupe. On considérait
alors que la consommation d’électricité doublait tous les dix ans en
France et qu’en 2000, on aurait besoin de 1000 TWh, et bien plus encore
en 2020. Pour satisfaire cette demande en croissance inéluctable, il
fallait donc construire de toute urgence des centrales nucléaires, au
rythme de 5 000 à 6000 mégawatts de puissance installée par an et ce
durant une trentaine d’années au moins. La seule question qui agitait le
petit monde du nucléaire était la perspective de l’épuisement des
ressources en uranium, dont on pensait qu’il pourrait survenir dès le
début du vingt-et-unième siècle.
La France n’a pas d’uranium… mais elle a le plutonium
Heureusement, grâce au plutonium, on allait pouvoir résoudre ce problème de raréfaction de l’uranium1. En effet, la France avait les capacités de produire à La Hague, dans son usine flambant neuve de retraitement des combustibles nucléaires usagés, plus de plutonium qu’elle n’en avait besoin pour fabriquer ses bombes atomiques. Et l’on se disait que ce plutonium en excédent pourrait servir à produire de l’énergie dans des réacteurs dits surgénérateurs. C’était la promesse d’une multiplication d’un ordre de 50 des réserves d’uranium. Quant aux autres sous-produits du retraitement, considérés comme définitivement inutilisables, ils seraient vitrifiés et conservés à la Hague, en attendant une solution de stockage définitif qu’on trouverait sans aucun doute dès le tournant du siècle. Cliquer ici
Illustrations par NPA 34
Le 4 octobre, septante-quatre pays représentant plus de 55% des
émissions de gaz à effet de serre avaient ratifié l’accord de Paris sur
le climat. Il entrera donc en vigueur le 4 novembre, juste avant la
COP22 à Marrakech (Maroc), du 7 au 18 novembre.
Terroristes en colère... Ils n'ont pas le monopole de la terreur !
Serge Bolender avait travaillé 15 ans dans les mines Cogema du Massif central, puis de Saint-Martin-du-Bosc, près de Lodève. En 2010, son cancer du poumon est reconnu par la Cogema comme maladie professionnelle. Mais il ne veut pas en rester là. Il veut aller jusqu'au bout et faire condamner le géant du nucléaire. La faute inexcusable a été confirmée par la cour d'appel. Cliquer ici
La Marseillaise du 8 novembre 2016
(cliquer sur l'image pour l'agrandir)
La France n’a pas d’uranium… mais elle a le plutonium
Heureusement, grâce au plutonium, on allait pouvoir résoudre ce problème de raréfaction de l’uranium1. En effet, la France avait les capacités de produire à La Hague, dans son usine flambant neuve de retraitement des combustibles nucléaires usagés, plus de plutonium qu’elle n’en avait besoin pour fabriquer ses bombes atomiques. Et l’on se disait que ce plutonium en excédent pourrait servir à produire de l’énergie dans des réacteurs dits surgénérateurs. C’était la promesse d’une multiplication d’un ordre de 50 des réserves d’uranium. Quant aux autres sous-produits du retraitement, considérés comme définitivement inutilisables, ils seraient vitrifiés et conservés à la Hague, en attendant une solution de stockage définitif qu’on trouverait sans aucun doute dès le tournant du siècle. Cliquer ici
Illustrations par NPA 34
Du même auteur : Vers un nucléogate français?
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-----------Affaire AREVA, explosif !-------------
-----------Affaire AREVA, explosif !-------------
Les actionnaires salariés d'Areva ont-ils été abusés ? - Le Monde
C'est une enquête en terrain miné, où les acteurs troubles et puissants avancent masqués...
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Areva : Anne Lauvergeon chez les juges sur le dossier Uramin
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Daniel Tanuro – 03/11/2016
Discours rassurants
Cet accord a été complété par un autre : le phasing out des HFC, décidé dans le cadre du Protocole de Montréal sur la couche d’ozone [1]. Le pouvoir radiatif de ces HFC est plusieurs milliers de fois supérieur à celui du CO2. Leur interdiction permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 90GT d’équivalent CO2 d’ici 2050, par rapport aux prévisions. Cliquer ici
[1] HFC : hydrofluorocarbures ; appelés à remplacer notamment les CFC – chlorofluorocarbures – et les HCFC, les gaz les plus utilisés comme réfrigérants jusqu’à l’adoption du Protocole de Montréal en 1987. Les HFC quoique leur pouvoir radiatif soit, comme pour les CFC, plus de mille fois supérieur à celui du CO2, ne détruisent pas la couche d’ozone.
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