"Dépenser 3,25 € tous
les jours pour son repas représente une grosse dépense pour la plupart des étudiants"
Actuellement, pour se restaurer à l’université Paul Valery, les étudiant-e-s ont le choix entre manger au Restaurant Universitaire et/ ou cafeteria du CROUS ou aller dans le privé à l’extérieur de l’université. Il n’est pas possible de faire chauffer de repas venu de l’extérieur dans les services du CROUS et l’université ne met pas à disposition de salle pour permettre aux étudiant-e-s de se restaurer.
Les étudiant-e-s sont des travailleurs en formation, vivant majoritairement en dessous du seuil de pauvreté et dépenser 3,25 € tous les jours pour son repas représente une grosse dépense pour la plupart d’entre eux.
L’université en tant
que service public a le devoir de mettre à disposition un lieu permettant aux
étudiant-e-s de faire chauffer un repas qu’ils auront eux-même cuisiné dans le
souci de réduire leur « budget bouffe ». Cliquer
ici
A lire aussi
Sous un gouvernement de "gauche"... la pauvreté étudiante !
19% des étudiant(e)s vivent dans la pauvreté, 60% d'entre eux sont exclus du système de bourse.
La misère étudiante en son rôle d'intégration à la société capitaliste
Il est un problème véritable qui, depuis 2012, semble avoir disparu
complètement de l'espace public ou, plus exactement, qui semble normal
pour bien des gens. Ce problème, c'est la pauvreté étudiante souvent
balayée sous le tapis grâce à des sophismes aussi aberrants tels que le
fameux «on passe tous par là». Pourtant, à bien y regarder il semble que
le problème soit un peu plus épineux qu'il ne parait. En effet, il ne
s'agit pas simplement de mauvaises conditions de vies, mais bien d'un
dressage institutionnel puisque la misère étudiante remplit bel et bien
un rôle d'intégration à la société capitaliste. La question est donc de
savoir à qui profite la misère étudiante et comment elle le fait.
Paradoxe ? Les jeunes issus du milieu ouvrier ne représentent que 10,7 % des étudiants : lire ici
La sélection sociale : Selon l’OCDE, la France est l’un des pays où le milieu social influe le plus sur le niveau scolaire
---------------------
---------------------
La sélection universitaire, le coup d'accélérateur "socialiste"
Au Conseil National de l’Enseignement Supérieur Et de la Recherche (CNESER) du 18 avril 2016 (consultatif), ce projet de décret a recueilli 19 voix pour, 27 contre et 29 abstentions. Il est en vigueur depuis la rentrée 2016.
Cette solution, conçue pour être temporaire, voit, aujourd’hui, au travers de l’accord « historique » sur le déroulé du master poindre une solution plus définitive mais toute aussi néfaste. Remède de charlatan, cet accord n’a donc pour objectif que de légitimer la sélection à l’Université pour offrir une couverture juridique aux établissements qui la pratiquaient jusqu’alors en toute illégalité.
L'antisystème ... prosystème contre les étudiant-es
La présidente du Front national estime que la sélection est la
réponse optimale aux "amphis bondés" et à l'échec en premier cycle. En
2012, Marine Le Pen jugeait que l'honneur de l'université était d'être
"librement accessible à tous".
C'est une évolution notable dans le discours de Marine Le Pen. La candidate du Front national à la présidentielle
a prôné ce jeudi la sélection à l'université, parmi diverses mesures
pour inverser la "situation dramatique" de l'école de la République.
La candidate estimait pourtant en 2012 dans son programme présidentiel
que "l'honneur de l'université républicaine est d'être librement
accessible à tous les titulaires du baccalauréat français, un
baccalauréat plus exigeant qu'aujourd'hui." Cliquer ici
Et aussi
Un texte
"historique" radicalement critique qui appelle sa propre critique et
le refus de le fétichiser !
"Le ressort du renversement de la vérité officielle, c’est-à-dire
économique, est tellement simple à démasquer : la réalité étudiante est
dure à regarder en face. Dans une « société d’abondance », le statut
actuel de l’étudiant est l’extrême pauvreté. Originaires à plus de 80 %
des couches dont le revenu est supérieur à celui d’un ouvrier, 90%
d’entre eux disposent d’un revenu inférieur à celui du plus simple
salarié."
De la misère en milieu étudiant considérée sous ses aspects
économique, politique, psychologique, sexuel et notamment intellectuel
et de quelques moyens pour y remédier est un pamphlet politique écrit « par des membres de l'Internationale situationniste et des étudiants de Strasbourg »
en 1966 (première édition : A.F.G.E.S., novembre 1966) qui provoqua le
« scandale de Strasbourg ». Cette brochure eut une grande répercussion
lors des événements de Mai 68. Cliquer ici
NPA 34, NPA