Et si on décadrait ?
Pour "une pensée stratégique dépassant l’horizon immédiat de la tactique
politicienne au jour le jour, au coup par coup, rigoureusement sans
principes". ( Daniel Bensaïd)
Hollande,
Valls, Macron, Montebourg et maintenant Peillon… le radeau de la Méduse
socialiste tangue fortement en cette période
pré-électorale. La tentation est grande de raisonner en termes psychologisants sur le mode métaphorique « les rats quittent le navire chavirant et le moulin des ambitions personnelles tourne à plein »…
Cette approche a son grain de vérité mais est oublieuse de l’essentiel qui fonctionne à deux temps, politique et économique : le PS et ce qu’il a mobilisé directement de sa base sociale patronale (Macron) prend certes l’eau mais il fait feu de tout bois pour colmater les voies d’eau de sa coque de noix ! L’eau et le feu, chez les politiciens, ces nouveaux alchimistes, se marient à merveille…
pré-électorale. La tentation est grande de raisonner en termes psychologisants sur le mode métaphorique « les rats quittent le navire chavirant et le moulin des ambitions personnelles tourne à plein »…
Cette approche a son grain de vérité mais est oublieuse de l’essentiel qui fonctionne à deux temps, politique et économique : le PS et ce qu’il a mobilisé directement de sa base sociale patronale (Macron) prend certes l’eau mais il fait feu de tout bois pour colmater les voies d’eau de sa coque de noix ! L’eau et le feu, chez les politiciens, ces nouveaux alchimistes, se marient à merveille…
Il
suffit pour cela, et ils le savent pertinemment, de jouer du ressort éprouvé
qui
permet au système, la domination capitaliste néo-ultralibérale autoritaire,
de rebondir pour se maintenir : contre les vents et marées du discrédit et
de l’usure induits par les mesures antisociales et liberticides mises en œuvre
« systématiquement » (c’est le système, on vous dit), par ses
dociles exécutants de droite comme de gauche, il se produit une rotation quasi
mécanique, quoique grossière, des positionnements politiques sur la scène posée
comme l’espace unique de la représentation politique, les élections pourvues de
leur rampe de lancement, les campagnes de meetings, affiches, occupation des
plateaux télé… : Valls-un-deux-trois-avec-la-droite-extrême pirouette sur
lui-même et voilà, frais é-moulu, Valls-un-deux-trois-avec-la-gauche !
Macron, Montebourg ou Peillon, loyaux serviteurs passés de ce gouvernement,
montent, eux, sur le manège enchanté des « hommes nouveaux », à
défaut d’être neufs !
Cette rotation, que
ce soit chez un Valls candidat à la primaire de la « gauche »
( !?), ou chez son clone macronien et les autres clowns apparentés, prend
tout son sens si l’on veut bien décoder pleinement la règle d’or sous-jacente
au système : « sous les urnes, le capital, toujours »… Et voila que
Jean-Luc Mélenchon, si peu émancipé décidément de son séjour mitterrandiste au
PS, voudrait nous mener en bateau électoraliste une seconde fois… L’alternative
à l’enfumage politicien est à chercher dans la réactivation du seul levier qui
puisse faire sauter la mascarade en cours: le mouvement social. C'est lui,
par-delà la pause qu’il opère en ce moment, qui est le creuset des réponses politiques
à opposer aux simulacres politiciens.
C’est exactement ce que Philippe Poutou porte, en défi ouvert, au cœur du territoire de l’ennemi : l’esbroufe de l’élection présidentielle. Or, paradoxe pour paradoxe, il lui faut obtenir les signatures qui signeront son irruption iconoclaste dans leur théâtre d’ombres !
Chiche, le pied de nez pour un salutaire et réjouissant coup de pied au cul !
Quelques
liens extraits de la dernière Lettre d'Information (LI) du NPA 34 (13 décembre)
Voir,
écouter...
Samedi dernier, Emmanuel Macron a tout donné lors de son meeting, devant 15 000 marcheurs. Une présence qui a galvanisé le candidat.
Cliquer ici
Autres vidéos sur le sujet
Nos dossiers Capitalisme,
Gouvernement,
PS, NPA