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Loi "travail". Les décrets d'application sont déjà là...


 L'attaque reprend...



 ... sonne le temps de la contre-attaque !


 Textes à lire ci-dessous
 

Au 1er janvier 2017, 80 % des 127 décrets d’application de la loi El Khomri sont parus. Si l’échéancier initial promis par le gouvernement n’a pas été entièrement tenu, tous les textes les plus offensifs sont tout de même sortis en un temps record. Comme quoi, quand il s’agit de répondre aux attentes du patronat, les moyens d’agir vite sont donnés à l’administration... 

À titre de comparaison, des décrets créant des obligations à la charge des employeurs mettent parfois des années à être rédigés. Il aura ainsi fallu plus de trois ans pour que paraisse un décret créant de maigres nouvelles obligations à la charge des employeurs agricoles du secteur des travaux forestiers, par exemple l’obligation de mettre à disposition des ouvriers forestiers enchaînant des heures d’un travail pénible en pleine forêt « une quantité d’eau potable suffisante pour assurer leur propreté individuelle » et « un moyen de s’abriter dans des conditions satisfaisantes lorsque les conditions météorologiques le nécessitent »

Pour la loi travail, il aura fallu moins de six mois pour que ses principaux points soient applicables. Petit tour d’horizon du paradis des patrons créé par le PS... Cliquer ici

 Retour sur la mobilisation de l'an passé

Davide Gallo Lassere, Contre la loi travail et son monde. Argent, précarité et mouvements sociaux, Paris, Eterotopia, 2016.

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Après une année marquée par les tueries de janvier et de novembre et par l’imposition de l’Etat d’urgence, la mobilisation contre la Loi Travail du printemps 2016, avec ses blocages de lycées et d’universités, ses cortèges de manifestants, ses Nuits debout et ses grèves syndicales, change le climat politique. Cet ouvrage parcourt les moments topiques qui ont scandé la mobilisation, en montrant comme le « long mars français » puise ses racines dans une histoire récente qui le précède et qui le dépasse. Les événements du printemps 2016 doivent ainsi être situés dans une perspective transnationale qui va de 1968 jusqu’aux luttes globales de 2011, en passant par le déclenchement de la crise en 2007-08. Cette approche permet à l’auteur d’élaborer une vision d’ensemble de la crise en cours et des protestations qui l’ont accompagnée en mettant en lumière l’articulation entre le plan national français et celui de la gouvernance européenne. Les réformes néolibérales opérées par les gouvernements socialistes entrent en effet en forte résonance avec les normes en vigueur dans les différents contextes nationaux, même si les formes d’opposition et de résistance mises en place reflètent les spécificités françaises. Attentif à la composition subjective de la contestation, l’essai avance enfin une proposition passible d’alimenter le débat politique dans les mois à venir : la socialisation du revenu et son lien avec les luttes antiraciales. Cliquer ici 

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Trois points d’orientation 

Revenons à la préoccupation de formuler en positif notre orientation dans le contexte du 15 septembre, de la présidentielle 2017 et de la période qui s’étendra sans doute entre les deux, une période difficile entre les restes du mouvement, la volonté d’en découdre avec le gouvernement et le patronat et la pression de l’extrême droite et des institutions. Il nous faut formuler, pour tout le monde, quelques points pour faire comprendre notre démarche, notre profil, notre raison d’être. 

1) Se donner les moyens de changer le monde. 

Nous voulons une rupture avec les politiques libérales et avec l’Union européenne, les banques. Pour cela, nous mettons en avant des revendications transitoires (interdiction des licenciements, partage du temps de travail, augmentations de salaires, saisie des banques et des secteurs principaux de l’industrie, etc.).

Nous pensons que, pour cela, il faut un mouvement social qui aille jusqu’au bout. Dans les faits, une grève générale qui conduit à une prise du pouvoir de ceux qui produisent les richesses pour réorganiser complètement la société. 

2) Tout cela nécessite un mouvement majoritaire du monde du travail. 

Le 15 septembre et après, nous aurons donc la préoccupation permanente de construire un mouvement massif, unitaire, capable de montrer la force de classe ouvrière et d’obtenir des victoires. 

3) Combattre le racisme, l’islamophobie en particulier, le FN, promouvoir l’auto-activité des victimes des oppressions, même si certains appellent ça du « communautarisme ».

Nous ne sommes pas dans la même situation qu’en 2001-2002. A ce moment-là, les réformistes étaient tous décrédibilisés par la gauche plurielle. Il nous suffisait d’exister pour obtenir des résultats. Aujourd’hui, le parti socialiste et les Verts sont carbonisés, Mélenchon s’aventure dans un champ qui est bien loin des intérêts du monde du travail. Nous pourrions donc être en bonne position, avec un « boulevard » devant nous. Il n’en est rien, car la conscience a immensément reculé, sous le coup des défaites du mouvement ouvrier et des offensives idéologiques bourgeoises. Cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas avoir d’espace, mais il faut pour cela redoubler d’explications, de formules expliquant de façon ouverte les propositions les plus radicales, d’exemples concrets reposant sur l’expérience des masses. C’est à ce prix-là que nous pourrons rendre audibles les idées révolutionnaires. Cliquer ici

A propos de la décision de l'AG de Montpellier pour les Luttes de ce samedi 14 janvier de lancer une campagne autour du thème "Ce n'est pas de président mais de société qu'il faut changer", un texte croisant sur une bonne partie cette problématique...

Extrait 

Dans le régime représentatif le peuple n’a jamais été que la source prétendue de la souveraineté.

N’est représenté que le peuple qui se soumet à la volonté de ses représentants ; celui-ci n’est donc en rien souverain. 

 La variété des points de vue à l’égard de ce retour de l’agora témoigne selon Dupuis-Déri d’une opposition, à la fois politique et psychologique, entre l’ « agoraphobie politique », soit « la peur, la haine ou le mépris du peuple assemblé à l’agora pour délibérer et se gouverner », et « l’agoraphilie politique », soit « l’amour, l’empathie et la solidarité à l’égard du peuple assemblé » (p. 18). La thèse centrale de l’auteur est que cette opposition entre agoraphobie et agoraphilie politiques, qui est une opposition non seulement des discours, des attitudes mais aussi des stratégies politique de « (re)fondation des institutions » (p. 25) structure le champ politique, à la fois historiquement et au présent. Elle est la véritable démarcation politique bien davantage que celle qui séparerait les démocrates des antidémocrates. Car tout le monde ou presque se réclame aujourd’hui de la « démocratie » et on ne compte plus les qualificatifs qui l’absorbent, de la démocratie représentative à la démocratie directe en passant par la démocratie participative, la démocratie délibérative ou même la « démocratie actionnariale ». A cet égard, Dupuis-Déri mobilise le travail contenu dans son livre précédent, également publié chez Lux en 2013, Démocratie. Histoire politique d’un mot aux Etats-Unis et en France, où il montre comment (autour de l’année 1830 pour les Etats-Unis et 1848 pour la France), les élites politiques de ces deux pays qui abhorraient la démocratie dans son sens antique et traditionnel d’agora, se sont mises à revendiquer positivement ce terme afin de séduire l’électorat populaire et en même temps désamorcer le conflit fondamental entre le projet oligarchique qui était le leur et le projet démocratique de l’autogouvernement du peuple. Pour cela, elles ont entretenu une confusion majeure, en parlant de « souveraineté du peuple » dans le cadre du régime représentatif alors que le peuple n’y a jamais été que la source prétendue de la souveraineté, ce qui est tout autre chose. 

L’opposition entre démocrates et antidémocrates est par conséquent une fausse opposition qui en masque une autre bien plus aigüe, celle qui sépare les agoraphobes des agoraphiles. Cette dernière étant du reste plus complexe, dans la mesure où l’agoraphobie s’accompagne de « l’amour des élites (voire le culte du chef), de l’autorité, de la discipline et de la soumission au chef, au parti, à l’institution « verticale », à la loi et à l’ordre » alors que l’agoraphilie s’accompagne à l’inverse de « la haine ou le mépris des chefs, de l’autorité, des institutions hiérarchiques, de la collaboration à la domination et de la soumission imposée ou volontaire » (ibid.). L’intérêt d’une telle opposition est aussi de déplacer les partages traditionnels du champ politique entre « droite » et « gauche », ou entre « conservateurs » et « progressistes ». Ainsi lorsque Dupuis-Déri souligne, citations à l’appui, l’éloge de la verticalité d’un Lordon et son mépris pour le peuple essayant de s’organiser horizontalement, ou l’amour du chef et de la représentation chez Chantal Mouffe, on est amené à se demander si des discours exprimant une telle méfiance envers le peuple assemblé peuvent sérieusement impulser une politique d’émancipation… Cliquer ici
  
Brut de décoffrage ... Pour débattre...


 En débat. La seule stratégie possible est le...

 
Extrait de "Faisons tendance pour construire l’autonomie de classe", une contribution de membres du NPA dans leur bulletin "a2c" (Autonomie de Classe)
Une manière comme une autre de lancer la discussion ?


 Et aussi

La suite est à retrouver sur la page "Vidéo. La surexploitation de la distribution publicitaire... La précarité, un mode dominant d’organisation du travail, mais aussi de rapports sociaux qui n’auraient plus de points d’appui stables (Robert Castel)" en cliquant ici



NPA 34, NPA

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