... sonne le temps de la contre-attaque !
Textes à lire ci-dessous
Au 1er janvier 2017, 80 % des 127 décrets d’application de la loi El Khomri sont parus. Si l’échéancier initial promis par le gouvernement n’a pas été entièrement tenu, tous les textes les plus offensifs sont tout de même sortis en un temps record. Comme quoi, quand il s’agit de répondre aux attentes du patronat, les moyens d’agir vite sont donnés à l’administration...
À titre de comparaison, des décrets créant des obligations à la charge des employeurs mettent parfois des années à être rédigés. Il aura ainsi fallu plus de trois ans pour que paraisse un décret créant de maigres nouvelles obligations à la charge des employeurs agricoles du secteur des travaux forestiers, par exemple l’obligation de mettre à disposition des ouvriers forestiers enchaînant des heures d’un travail pénible en pleine forêt « une quantité d’eau potable suffisante pour assurer leur propreté individuelle » et « un moyen de s’abriter dans des conditions satisfaisantes lorsque les conditions météorologiques le nécessitent »…
Pour la loi travail, il aura fallu moins de six mois pour que ses principaux points soient applicables. Petit tour d’horizon du paradis des patrons créé par le PS... Cliquer ici
Retour sur la mobilisation de l'an passé
Davide Gallo Lassere, Contre la loi travail et son monde. Argent, précarité et mouvements sociaux, Paris, Eterotopia, 2016.
Ajouter une légende |
A lire aussi
Revenons à la préoccupation de formuler en positif notre orientation dans le contexte du 15 septembre, de la présidentielle 2017 et de la période qui s’étendra sans doute entre les deux, une période difficile entre les restes du mouvement, la volonté d’en découdre avec le gouvernement et le patronat et la pression de l’extrême droite et des institutions. Il nous faut formuler, pour tout le monde, quelques points pour faire comprendre notre démarche, notre profil, notre raison d’être.
1) Se donner les moyens de changer le monde.
Nous voulons une rupture avec les politiques libérales et avec l’Union européenne, les banques. Pour cela, nous mettons en avant des revendications transitoires (interdiction des licenciements, partage du temps de travail, augmentations de salaires, saisie des banques et des secteurs principaux de l’industrie, etc.).
Nous pensons que, pour cela, il faut un mouvement social qui aille jusqu’au bout. Dans les faits, une grève générale qui conduit à une prise du pouvoir de ceux qui produisent les richesses pour réorganiser complètement la société.
2) Tout cela nécessite un mouvement majoritaire du monde du travail.
Le 15 septembre et après, nous aurons donc la préoccupation permanente de construire un mouvement massif, unitaire, capable de montrer la force de classe ouvrière et d’obtenir des victoires.
3) Combattre le racisme, l’islamophobie en particulier, le FN, promouvoir l’auto-activité des victimes des oppressions, même si certains appellent ça du « communautarisme ».
Nous ne sommes pas dans la même situation qu’en 2001-2002. A ce moment-là, les réformistes étaient tous décrédibilisés par la gauche plurielle. Il nous suffisait d’exister pour obtenir des résultats. Aujourd’hui, le parti socialiste et les Verts sont carbonisés, Mélenchon s’aventure dans un champ qui est bien loin des intérêts du monde du travail. Nous pourrions donc être en bonne position, avec un « boulevard » devant nous. Il n’en est rien, car la conscience a immensément reculé, sous le coup des défaites du mouvement ouvrier et des offensives idéologiques bourgeoises. Cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas avoir d’espace, mais il faut pour cela redoubler d’explications, de formules expliquant de façon ouverte les propositions les plus radicales, d’exemples concrets reposant sur l’expérience des masses. C’est à ce prix-là que nous pourrons rendre audibles les idées révolutionnaires. Cliquer ici
A propos de la décision de l'AG de Montpellier pour les Luttes de ce samedi 14 janvier de lancer une campagne autour du thème "Ce n'est pas de président mais de société qu'il faut changer", un texte croisant sur une bonne partie cette problématique...
Dans le régime représentatif le peuple n’a
jamais été que la source prétendue de la souveraineté.
N’est représenté que le peuple qui se soumet à la volonté de ses représentants ; celui-ci n’est donc en rien souverain.
L’opposition entre démocrates et antidémocrates est par conséquent une fausse opposition qui en masque une autre bien plus aigüe, celle qui sépare les agoraphobes des agoraphiles. Cette dernière étant du reste plus complexe, dans la mesure où l’agoraphobie s’accompagne de « l’amour des élites (voire le culte du chef), de l’autorité, de la discipline et de la soumission au chef, au parti, à l’institution « verticale », à la loi et à l’ordre » alors que l’agoraphilie s’accompagne à l’inverse de « la haine ou le mépris des chefs, de l’autorité, des institutions hiérarchiques, de la collaboration à la domination et de la soumission imposée ou volontaire » (ibid.). L’intérêt d’une telle opposition est aussi de déplacer les partages traditionnels du champ politique entre « droite » et « gauche », ou entre « conservateurs » et « progressistes ». Ainsi lorsque Dupuis-Déri souligne, citations à l’appui, l’éloge de la verticalité d’un Lordon et son mépris pour le peuple essayant de s’organiser horizontalement, ou l’amour du chef et de la représentation chez Chantal Mouffe, on est amené à se demander si des discours exprimant une telle méfiance envers le peuple assemblé peuvent sérieusement impulser une politique d’émancipation… Cliquer ici
Brut de décoffrage ... Pour débattre...
En débat. La seule stratégie possible est le...
Extrait de "Faisons tendance pour construire l’autonomie de classe", une contribution de membres du NPA dans leur bulletin "a2c" (Autonomie de Classe)
Une manière comme une autre de lancer la discussion ?
Et aussi
La suite est à retrouver sur la page "Vidéo. La surexploitation de la distribution publicitaire... La précarité, un mode dominant d’organisation du travail,
mais aussi de rapports sociaux qui n’auraient plus de points d’appui
stables (Robert Castel)" en cliquant ici
Nos
dossiers Capitalisme, droit du travail, droits démocratiques, Gouvernement, licenciements, Luttes, Syndicats, Travail