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Samedi sur-mobilisé à Montpellier...


 Deux manifestations se sont croisées : pour les droits des femmes et pour ceux des migrant-es

Reportage (texte et photos) par correspondance NPA 34)

Le NPA participait à part entière à la seconde et tenait un point fixe de diffusion de ses tracts pour la première. A ce propos, contrairement à ce qui a été écrit sur le tract des organisatrices de cette marche des femmes, le NPA 34 n'était pas signataire de l'appel car il y était évacué que le combat pour les droits des femmes en France doive poser, entre autres points importants, la question essentielle du droit du travail attaqué par le gouvernement. Attaque accentuant les inégalités dont les femmes sont les premières victimes. Lire sur ce blog Flash agenda Montpellier. Trump prend le Capitole...la mondialisation des attaques contre les femmes prend de l'ampleur...

 

Près de 1500 femmes (et de nombreux hommes) ont clamé dans les rues de Montpellier que, non, on ne trumperait pas les droits de leurs soeurs américaines... ni d'ailleurs...ni ici !

Cliquer sur la première photo pour agrandir et lancer le diaporama.


 
Respecte mon existence ou attends-toi à de la résistance !

 





Hier aux Etats-Unis et dans le reste du monde


 
 

Le NPA diffusant son tract pendant la Marche des femmes

 


 Contact NPA 34 : npa@npa34.org   un blog : www.npa34.org   

32 bis rue du Fbg Boutonnet  34000 Montpellier 

... à l'intersection de la manif des femmes et du rassemblement pour les migrant-es



Entre 200 et 300 personnes se sont rassemblées devant la préfecture et, après les interventions des collectifs de soutien locaux ainsi que d'Ensemble!, de la CGA et du NPA (voir ci-dessous), participant à "Migrant-es bienvenu-es 34", ont défilé jusqu'à la Comédie. Pari tenu de poser à une heure de grand public au centre ville le message qu'à Montpellier le soutien aux migrant-es présentes ici mais aussi ailleurs, n'est pas un vain mot. 

Pas un vain mot le message que, contre les positionnements sécuritaires, racistes et xénophobes, notre soutien est acquis également à tous les solidaires récalcitrants aux injonctions judiciaires et gouvernementales à neutraliser les actions en faveur des migrant-es !

C'est Valls, Hollande, Cazeneuve, Fillon, Le Pen et leurs comparses, tous engagés dans la démagogie, l'hypocrisie et/ou la surenchère électoraliste, qu'il faut travailler à empêcher de nuire ! Ce sont eux qui doivent dégager !

La solidarité avec les migrant-es est totale ou n'est pas !

 


 
Le texte de la prise de parole du NPA

 La politique (anti)migratoire est un choix politique fait par les pouvoirs en place et tous les partis dominants. C’est un choix lourd de conséquences tant pour les migrantEs qu’il humilie et qu’il tue que pour la société dans son ensemble qu’il modèle. 

Il n’y a pas de crise migratoire 


Il n’y a pas de crise migratoire mais une politique contre les migrantEs qui se nourrit vicieusement des conséquences qu’elle provoque : les morts, la vie à la rue, le racisme.

Les chiffres sont dérisoires. L’an dernier, selon l’Ofpra, 80 000 demandes d’asile ont été enregistrées en France. Il y a eu 47 000 entrées de plus sur le territoire français que de sorties... soit moins de 0,1 % de la population. Ceci dans un pays où la proportion d’étrangerEs est parmi les plus basses d’Europe. Et puisque l’on parle de migration, il faut aussi préciser que l’Insee estime qu’il y a près de 3,5 millions de migrantEs… français à l’étranger.

Il n’y a pas de crise migratoire sur le plan économique : toutes les études convergent vers la conclusion que l’immigration est économiquement bénéfique pour le budget de l’État.

Il n’y a pas non plus de crise migratoire sur le plan du logement : il y a 2,6 millions de logements vides en France... pour moins de 2 millions de personnes mal logées, qu’elles soient françaises ou étrangères. 

Une logique aberrante… 

La seule hypothèse qui n’a jamais été étudiée par les institutions internationales est celle de l’ouverture des frontières. Des chercheurs de différents pays ont décidé de s’y intéresser. Leurs projections sur 25 ans contredisent le mythe de l’afflux massif et concluent à un équilibrage des flux.
Nous sommes dans un système qui a développé des moyens de circulation considérables et qui, dans le même temps, ne cesse d’accumuler les entraves à la circulation. Ainsi, après avoir construit un tunnel sous la Manche, on construit murs et barbelés et des systèmes sophistiqués de surveillance… pour empêcher de l’utiliser ! Le même pouvoir qui veut imposer la construction d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes interdit aux migrantEs l’utilisation des avions pour venir en Europe. Il suffit de moins d’une journée, sans risque, pour des trajets que les migrantEs mettent parfois des années à parcourir au péril de leur vie. 

… mais qui façonne nos sociétés 

Cette politique est dramatique pour les migrantEs. Elle façonne aussi toute la société et imprègne toutes les manières de vivre et de penser.

Les politiques anti-migratoires contribuent à justifier une mise sous contrôle de tout l’espace public, de la capacité à y circuler comme à en user. C’est le même système qui contrôle au faciès, fouille les sacs, vidéo-surveille, segmente nos territoires et nasse les manifestations (quand il ne les interdit pas...).

C’est la même logique qui multiplie les lieux de contrôle et d’enfermement, des centres d’hébergement aux centres de tri, des centres de rétention aux prisons ; qui donne de plus en plus de pouvoirs à la police pour les remplir ; qui limite toutes nos libertés au nom de la sécurité.

C’est la même logique qui nie toute humanité aux migrantEs et déshumanise tous les rapports sociaux. Et qui, dans le même geste, développe le racisme et le nationalisme. 

Notre logique est antagoniste 

On ne peut améliorer cette logique.

Nous sommes avec les migrantEs, contre la police, contre l’État et tous ceux et celles qui collaborent à sa politique. Nous voulons construire, aux côtés des migrantEs, tout ce qui favorise leur dignité dans la lutte pour obtenir ce à quoi ils et elles ont droit. Qu’il s’agisse d’un lieu occupé, un campement précaire ou un centre d’hébergement, nous sommes à leurs côtés dans le combat pour obtenir et organiser des conditions de vie décente, la régularisation administrative de leur situation, sans délai ni critères.

Nous revendiquons la réquisition de tous les logements vides avec et pour touTEs les mal-logéEs.

Nous défendons le droit de prendre et d’occuper ce que l’État refuse d’accorder.

Nous défendons les campagnes pour la fermeture de Frontex et de tout le système de contrôle aux frontières, pour la fin des contrôles au faciès et le désarmement de la police.

Nous dénonçons tous ceux et celles qui versent des larmes de crocodile quand des migrantEs meurent en Méditerranée... et refusent la seule mesure capable de mettre fin immédiatement au massacre : l’ouverture des frontières.

Nous exigeons la fin des interventions militaires et des traités qui pillent les pays du sud.

C’est dans ces luttes que nous voulons contribuer à tisser ici et maintenant des rapports d’égalité, d’échanges et de solidarité. C’est ainsi que nous voulons contribuer à reconquérir collectivement les espaces où nous vivons, où nous travaillons, où nous passons. C’est ainsi que nous voulons mettre à bas ce monde de l’atomisation, de l’exploitation et de la guerre.

Vidéo France 3 Région sur le rassemblement et reportage sur l'action du Collectif Migrant-es bienvenue 34 
(à partir de 8:06)


 A lire aussi

La PADA enregistre la demande d’asile après avoir questionné le demandeur d’asile (DA) sur son état civil, son itinéraire depuis son pays d’origine, ses conditions d’entrée en France, et s’il a déjà demandé l’asile dans un autre pays, tous éléments transmis à la préfecture. La PADA fixe ensuite au DA un rendez-vous en préfecture dans les dix jours. 

Question de procédures 

Le GUDA (guichet unique préfecture/OFII) prend ses empreintes digitales. Si elles sont trouvées dans le fichier Eurodac ou si la préfecture constate que le DA est titulaire d’un visa délivré par le consulat d’un autre pays d’Europe, le demandeur est placé en procédure « Dublin » dans l’attente de son transfert vers le pays responsable de sa demande d’asile. Cliquer ici

 En débat


Avec "L'avenir en commun, Le programme de la France insoumise et son candidat Jean-Luc Mélenchon", nous avons relevé, dans notre précédente chronique (I - Jean-Luc Mélenchon et les immigré-es/migrant-e), la rupture qui était opérée avec ce qu'en 2012 le programme du même Mélenchon défendait dans son programme de candidat à la présidentielle, appelé alors "L'Humain d'abord" : il n'est désormais plus question de liberté de circulation ni d'installation, exit la notion de régularisation de tous /toutes les sans-papier-es : la question particulière du droit d'asile y est réduite à une bien laconique, et en fait politiquement régressive, revendication d'hébergement "le temps de l'analyse des demandes d'asile". Façon de s'inscrire implicitement dans un refus d'automaticité du droit à la circulation et à l'installation.

Ce virage par rapport à 2012, signant une entrée, se voulant certes généreuse, humaine, etc., dans une logique intrinsèquement dommageable pour les populations concernées par les migrations, cherche à déplacer la problématique de "L'Humain d'abord" vers l'amont des processus de migrations. Le "d'abord", c'est désormais l'amont, l'avant, l'intervention sur les causes pour en annuler les effets, c'est-à-dire les migrations proprement dites. Le titre du point 59 du programme de la France insoumise est on ne peut plus explicite : "Lutter contre les causes des migrations" et nous lisons dans la brève introduction ce qui est la "philosophie causaliste" du mélenchonisme nouveau, résumée en ces mots "La première tâche est de permettre à chacun de vivre chez soi". Cliquer ici



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