Ambiance festive et
déterminée en défense du Royal occupé
Squat alternatif en plein centre de Montpellier, ancien cinéma occupé depuis 9
mois, le Royal occupé était traduit en justice ce mardi matin. Objectif du
propriétaire des lieux … l’expulsion.
Dès 8h du matin la solidarité se mettait en mouvement et
c’est près de 200 personnes qui vers 9h se rassemblaient devant le tribunal rue
Foch.
Une table était installée devant les grilles du
tribunal : brochures sur les squats, documents féministes de la Collective
34 côtoyant café et viennoiseries..
A l’intérieur du tribunal des représentants du Royal occupé
avec leur avocate se confrontaient à la partie plaignante. Et dehors, une
parodie d’émission radio, de la musique avec une batucada aux rythmes
entraînants. On retrouvait des militant-Es de l’Ag contre la loi travail, surtout
toutes celles et ceux qui participent à leur façon à la vie de ce lieu en
venant écouter des concerts, débattre de questions internationales ou économiques autour de films, de l’état d’urgence
et de la répression, du féminisme, en
proposant des ateliers de création artistique, en suivant des cours de
formation marxiste…
Dans une brève intervention Jules remerciait celles et ceux
qui s’étaient mobilisés et rappelait que ce lieu était l’expression de la lutte
contre la gentrification qui exclut les plus pauvres, les précaires, et la traduction en actes de la lutte contre la
propriété privée.
Il signalait qu’il ne fallait pas oublier les autres squats,
Luttopia, qu’on a voulu priver d'électricité, et le Kalaj menacé d’expulsion.
Oui, il faut résister et les applaudissements à la fin de son
intervention exprimaient bien ce sentiment.
Enfin, les nouvelles du procès … sous les cris, les slogans, les camarades du Royal descendaient les marches du tribunal…Délibéré le 30 mars
...Motifs invoqués par l’avocat pour l’expulsion : 4 urgences…financière,
sécurité des personnes, sanitaire et face aux
vols et dégradations…
Quelques slogans concluaient cette matinée … "la justice
déteste tout le monde, tout le monde déteste la justice"…
Rendez-vous le 30 mars mais d’ici là d’autres procès auront lieu, ceux
de nos camarades Fred et Jules.
Correspondante NPA 34 Martine
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A quelques semaines de la fin de la trêve hivernale et alors qu'un autre
squat artistique de la ville, le Kalaj, vient de voir son sort scellé
(son expulsion prochaine a été ordonnée par la justice), la vingtaine
d'habitants du Royal ne se fait pas trop d'illusions. « Pour la simple
raison que l'institution n'a encore jamais permis à un squat de vivre
librement. Mais on a toujours espoir que le Royal fasse naître ce débat
dans la population. L'important pour nous c'est de montrer qu'un tel
lieu existe et que c'est possible », livre un occupant. Qui prévient par
ailleurs : « Même si nous sommes expulsés, le mouvement ne sera pas
mort. A Montpellier il y a 14 000 logements vides et près d'un millier
de personnes en errance. Il faut bien qu'elles dorment quelque part. Qui
dit expulsion dit ré-occupation. » Cliquer ici
Un squat pas comme les autres, ouvert aux curieux, et surtout au public,
qui vient trouver ici des spectacles de danse ou de théâtre, des
concerts ou des conférences, gratuits à chaque fois. « On croise aussi
bien des clochards que des familles, et ça se passe bien », confie un
jeune homme. Jusqu’ici, le « Royal occupé »
a évité l’expulsion : le 9 août, le juge des référés estimait que le
droit au logement prévalait sur le droit à la propriété. Ce mardi, le
dossier est de retour devant la Cour d’appel. Cliquer ici
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