La santé dans l’Hérault et la région Occitanie
…une situation de plus en plus dégradée
…une situation de plus en plus dégradée
Cliquez pour agrandir |
A la tribune de ce forum animé par Annie Menras , rédactrice en chef de la Marseillaise, se sont succédés Françoise Gaillard, cgt chu Mtp , sage femme, Nadine Richard Cgt Santé privé infirmière , Véronique Wolf-Besançon Cgt action sociale, Hervé Floquet, secrétaire régional santé Cgt , Jacques Giron médecin Cgt Chu Toulouse, Serge Ragazzaci secrétaire Cgt de l’Hérault, Xavier Guillot union fédérale cgt de l’action sociale .
L’accent a été mis dès le début sur le contexte particulièrement tendu du secteur de la santé . Comment en effet une épidémie de grippe somme toute assez banale peut être le révélateur de conditions dégradées avec un manque de lits, des personnels en souffrance, des conditions de travail qui avec les développements techniques éloignent le personnel des soins. Les soignants sont sur le fil et les patients peuvent en faire les frais…
Derrière cette situation un mode de management avec un glissement des tâches , la suppression du temps de relève qui permettait au personnel d’échanger….avec comme effet une souffrance que Jacques Giron a rappelé avec les suicides des soignants. Cette situation on la retrouve aussi dans le privé comme l’ont rappelé les intervenantes de ce secteur et en particulier la camarade de la clinique de l’ormeaux à Tarbes qui a relaté leur long combat face au projet de réorganisation de la direction et leur victoire à la fois sur les salaires et les conditions de travail.
Car le maître mot c’est l’austérité mise en place par les différents plans qui se sont succédés depuis la loi Juppé de 95 et la mise sous tutelle de l’état du secteur de la santé-social. Puis la tarification à l’activité en 2007, la création des ARS et maintenant la loi santé qui renforce le rôle des ARS et les regroupements GHT qui sous couvert de mutualisation conduisent à des suppressions d’emploi comme au CHU de Montpellier , 70 prévus dans les labos, Sète 50 équivalents temps plein menacés, sans parler des maternités de St Afrique, de Millau menacées, des urgences sur le bassin de Thau ou sur le Lodèvois…
D’autres témoignages sur le secteur de la psychiatrie, sur la situation des retraitéEs , sur les handicaps…ont bien mis en évidence la réduction des moyens pour l’ensemble des structures sanitaires, sociales et médico-sociales …
Dans ce contexte la mobilisation du 7 mars revêt toute son importance , usagers et personnels soignants nous sommes tous concernés !
L’intersyndicale avance :
- -l’abrogation des lois hospitalières Bachelot et Touraine pour bloquer la réduction de l’offre des soins.
- -contre les fermetures de lits et de services qui débouchent sur des déserts sanitaires et sociaux
- -pour la défense de la Sécurité Sociale…
- -contre les forfaits, franchises et dépassements d’honoraires pour l’accès aux soins, aux services sociaux et à une prise en charge du handicap
Le NPA présent à ce forum s’engage pour mobiliser le 7 mars et met en avant ses propositions pour la Santé autour de plusieurs axes :
-la santé c’est d’abord la possibilité de vivre en bonne santé physique et psychique
-le droit à la santé c’est la possibilité pour tous d’accéder aux meilleurs soins …une santé gratuite , de qualité , de proximité ..
-des mesures d’urgence pour l’hôpital
La perspective étant de passer de l’Hôpital Public à un Service Public de Santé
Toutes nos propositions sont à retrouver sur le site de la Commission Nationale Santé Social .
Correspondants NPA 34 MG et CD
Déclaration de Philippe Poutou
François Fillon et la santé : Faire la même chose…mais sans le dire.
Pour François Fillon, l’homme
qui prétendait annoncer à l’avance les mesures impopulaires qu’il allait
prendre, le déni et le mensonge sont désormais la seule manière de
tenter de sauver une campagne en perdition.
Il veut faire croire à ceux qui ont entendu Pénélope Fillon dire qu’elle ne s’occupait jamais des affaires de son mari, qu’ils se sont trompés. Il tente de faire croire aux millions de téléspectateurs qui l’ont entendu exposer son projet de santé à deux vitesses, qu’ils ont été victimes d’hallucinations, et qu’il aurait « juste posé une question légitime » (sic !). C’est prendre celles et ceux pour qui l’accès aux soins est chaque jour plus difficile, pour des gogos et des imbéciles. François Fillon, est obligé tenir compte du rejet massif de ses propositions. Aussi remplace-t-il les anciennes annonces, précises, de la « primaire à droite », par un nuage de fumée, et quelques mesurettes (remboursement des lunettes pour les enfants, aide à la complémentaire santé pour les retraités…) censées donner un verni « social » à la destruction programmée du système de santé. Il n’explique à aucun moment comment « le niveau de prise en charge des dépenses de santé,[par la Sécurité sociale] ne diminuera pas », et comment il ramènerait à zéro les dépenses à la charge du patient pour les prothèses auditives et les dépassements d’honoraires, en 5 ans. En réalité, sans le dire, le projet annoncé lors de la primaire à droite reste en arrière plan : basculer une partie croissante des soins, vers les assurances et les réseaux de soins concurrentiels privés. Il est confirmé par la mise en place d’une « agence de garantie de la couverture des dépenses de santé » commune à la Sécu et aux assurances. Tout au plus Fillon concède t il que les assurances complémentaires n’augmenteraient pas « abusivement ». Mais ou commence l’ « abus » pour le châtelain de Sablé sur Sarthe ? Par contre, dans sa course à l’échalote derrière Marine Le Pen, Fillon maintient fermement sa proposition honteuse de suppression de l’AME pour les étrangers en situation irrégulière, qui rappelons le représente 0,7% des dépenses de santé ! Face aux manque de personnel, criant dans les hôpitaux, Fillon esquisse un recul qui n’en est pas un : le non remplacement des emplois publics ne concernerait que les agents administratifs (merci pour les administratifs et les patients qui, par exemple, doivent attendre des mois des comptes rendus d'examens) et le retour aux 39 heures se ferait « progressivement », après négociation….mais aurait quand même bien lieu ! Les personnels hospitaliers ont donc toutes les raisons de ne pas se laisser endormir, et de participer aux grèves, et à la manifestation nationale du 7 Mars à Paris, pour défendre leurs emplois, leurs conditions de travail, leurs salaires, et un service public hospitalier de qualité pour tous.
Bordeaux, le 21 février 2017
|
Voir aussi :
- Philippe Poutou répond aux directeurs d’hôpitaux
- Un système de soins à la croisée des chemins
- Le site de la commission Santé Sécu Social du NPA
- CGT SUD FO santé sociaux : 7 mars Appel aux usagers !