“Je peux compter sur eux à la vie à la mort” (Marine Le Pen)
19 mars. Vidéo : La séance du dimanche : La face cachée du Front National
“Les historiques n’en peuvent plus ! Il va y avoir un retour de boomerang…” Sous couvert d’anonymat, un membre du bureau politique du FN tire la sonnette d’alarme, levant le voile sur un parti plus fractionné qu’il n’y paraît. Les raisons de son désarroi ? La place grandissante acquise dans l’entourage de Marine Le Pen par deux groupes de nouveaux venus : les proches de Florian Philippot et les anciens “gudards”, jadis membres de l’organisation étudiante d’extrême droite Groupe Union Défense (GUD), bras armé d’Ordre nouveau dans les années 1970.
Un
livre-enquête des journalistes – respectivement à Médiapart et à Marianne
– Marine Turchi et Mathias Destal, Marine est au courant de tout…
(éd. Flammarion) détaille par le menu l’ascension de ce dernier groupe au sein
de l’appareil frontiste, ses réseaux, ses “affaires”, et
le passif politique souvent lourd de ses protagonistes, contradictoire
avec la stratégie dite de “dédiabolisation”. Cliquer ici
Le dossier du NPA
Plusieurs axes se dessinent cependant : en matière de politique
internationale, le FN cherche à tisser des liens à l’étranger, avec
comme arrière-pensée la volonté de doter son parti d’une « crédibilité »
sur la scène diplomatique (voir article dans ce dossier). Un deuxième
axe concerne la dimension « sociale et économique » du discours
frontiste et met en avant le protectionnisme et la sortie de l’euro
et/ou de l’Union européenne. Ce deuxième aspect est lié à un troisième,
relatif au projet de société spécifique du FN, la « préférence
nationale » rebaptisée « primauté nationale ». Ces aspects sont hyper
connectés : c’est par la sortie des engagements européens et par le
traitement de l’immigration que le parti d’extrême droite entend
réaliser ses promesses en matière sociale. En toile de fond demeure
l’idée selon laquelle les immigrés et les étrangers doivent payer pour
« notre » sortie de crise, et que la France paie davantage pour ses
engagements européens qu’elle ne reçoit de l’Union européenne, tout cela
avec une vieille rengaine d’extrême droite : les immigrés coûtent cher
aux nationaux... Cliquer ici
FN : Toujours sous son mauvais profil...
Qui vote FN ?
FN : Les affaires sont les affaires
Les solidarités (inter)nationales du FN
Depuis que Marine Le Pen a pris la tête du parti, en 2011, sa dynamique
électorale est effectivement spectaculaire. En 2007, Jean-Marie Le Pen
fait 10% au scrutin présidentiel et les candidats frontistes 4% aux
législatives qui suivent. Mais les scores du FN remontent à 15% aux
cantonales de 2011, 18% à la présidentielle de 2012, près de 25% aux
Européennes de 2014, près de 28% au 1er tour des régionales, et ses
listes recueillent au second un record de 6,8 millions de voix, soit
plus de 15% des inscrits, une première. Faut-il y voir un effet de la
stratégie mariniste de « dédiabolisation ? ». Cliquer ici
Avec Philippe Poutou et le NPA
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