10 mars : tué dans le dos par un policier, cela vaut au meurtrier du sursis. Une nouvelle fois ... Il y a des vies qui, cela se confirme, ne valent pas lourd au tribunal !
Damien Saboundjian condamné à 5 ans d’emprisonnement avec sursis (Le Courrier de l’Atlas)
11 mars : Amal Bentounsi : « Cette condamnation, aussi légère soit-elle, on l’a arrachée » (Contre-attaques)
Déclaration de Philippe Poutou. Le policier meurtrier d'Amine Bentounsi condamné : une victoire pour la famille !
13 mars : Frappé par la police pour avoir voulu stopper une bavure (StreetPress)
En guise d'emblème
Damien Saboundjian condamné à 5 ans d’emprisonnement avec sursis (Le Courrier de l’Atlas)
11 mars : Amal Bentounsi : « Cette condamnation, aussi légère soit-elle, on l’a arrachée » (Contre-attaques)
Déclaration de Philippe Poutou. Le policier meurtrier d'Amine Bentounsi condamné : une victoire pour la famille !
13 mars : Frappé par la police pour avoir voulu stopper une bavure (StreetPress)
En guise d'emblème
2008. Draguignan. Un policier l'abat d’une balle dans le dos, il est acquitté. 2014, la Cour européenne
des droits de l’Homme condamne la France dans cette affaire pour « non -respect du droit à la vie »
Rennes, correspondance
Lundi 6 mars commence le procès en appel du policier accusé d’avoir tué Amine Bentounsi, le 21 avril 2012 à Noisy-le-Sec (93), d’une balle dans le dos. Au cours du premier procès en janvier 2016, la défense des forces de l’ordre s’est littéralement effondrée. Comme le relate le compte-rendu d’audience du Parisien, le témoin clef, le policier qui aurait assisté à toute la scène s’est affalé à la barre, avouant n’avoir rien vu. Pourtant, le policier accusé a été acquitté.
Certaines affaires sont médiatisées comme les décès de Zyed et Bouna en 2005 à Clichy-sous-Bois, Adama Traoré à l’été 2016, ou Rémi Fraisse, tué lors d’une mobilisation contre la construction du barrage de Sivens à l’automne 2014 - et dont l’instruction est close sans aucune mise en examen. Mais de nombreux cas ne sont pas suivis par la presse. Et il est alors difficile de recenser le nombre de victimes, de procédures judiciaires et de peines prononcées. Cliquer ici
Extrait du procès en appel en cours du policier accusé d’avoir tué
Amine Bentounsi. Verdict attendu ce vendredi. (twitté par Sihame Assbague, militante féministe et antiraciste*)
Ils tuent, ils mentent...
L'avocat général "cadre" le procès : « La police nationale est la gloire de la France ! Ce n’est pas parce qu’on vous demande des comptes dans cette affaire que l’on ne fait pas confiance à la police ».
L’agent de police Ghislain Boursier avait affirmé avoir vu la victime pointer une arme sur son collègue juste avant que celui-ci ne tire. Seul témoin à accréditer la thèse de la légitime défense, en dehors du policier accusé, acquitté en première instance.
Face à la reconstitution démontrant qu’il ne pouvait pas voir « la scène finale » d’où il se tenait et confronté aux versions des autres témoins, Ghislain Boursier avait fini par avouer au cours de l’enquête que non, il n’avait pas « vu de ses yeux vus » Amine Bentounsi braquer Damien Saboundjian. Du moins pas au moment crucial : celui où son coéquipier a tiré, à quatre reprises, sur le fuyard recherché pour s’être fait la belle en permission.
Alors pourquoi le gardien de la paix de 40 ans, dont treize ans d’ancienneté dans la police nationale, a-t-il menti ? « Je ne sais pas », répète-t-il à la barre. Le président le sermonne. « On pourrait penser que vous vouliez le couvrir. Seulement, en disant que vous étiez là où vous n’étiez pas, ça devient suspect, et ça se retourne contre la personne [accusée]. » L’avocat de la partie civile tonne et lâche sa sentence : « Vous êtes un menteur », avant de déplorer qu’il n’ait même pas été sanctionné. Cliquer ici
Face à la reconstitution démontrant qu’il ne pouvait pas voir « la scène finale » d’où il se tenait et confronté aux versions des autres témoins, Ghislain Boursier avait fini par avouer au cours de l’enquête que non, il n’avait pas « vu de ses yeux vus » Amine Bentounsi braquer Damien Saboundjian. Du moins pas au moment crucial : celui où son coéquipier a tiré, à quatre reprises, sur le fuyard recherché pour s’être fait la belle en permission.
Alors pourquoi le gardien de la paix de 40 ans, dont treize ans d’ancienneté dans la police nationale, a-t-il menti ? « Je ne sais pas », répète-t-il à la barre. Le président le sermonne. « On pourrait penser que vous vouliez le couvrir. Seulement, en disant que vous étiez là où vous n’étiez pas, ça devient suspect, et ça se retourne contre la personne [accusée]. » L’avocat de la partie civile tonne et lâche sa sentence : « Vous êtes un menteur », avant de déplorer qu’il n’ait même pas été sanctionné. Cliquer ici
*A propos de Sihame Assbague, cet article de notre camarade Julien Salingue Bruno Roger-Petit traque les « fachos » : polémiste ou faussaire ?
Ayant provoqué des "blessures de guerre" et menti, le policier bénéficie de sursis !
Le 12 / 09 / 2016
Extrait
La preuve par l’image
La scène de la deuxième vidéo se déroule quelques minutes après. Elle est prise depuis un appartement au-dessus de la rue. On y voit quelqu’un, manifestement blessé, soutenu par deux autres personnes. L’auteur de la vidéo interpelle : « Hey, les enfants, ça va ? » En bas, c’est Geoffrey, soutenu par ses camarades. Pas par des policiers – présents sur la vidéo à quelques mètres à peine. Non, ce sont dans un premier temps des gamins qui emmènent leur copain à pied en le soutenant par les épaules à la pharmacie du coin. Un gamin qui vient de recevoir en pleine pommette une balle en caoutchouc de quatre centimètres, projetée à la vitesse d’un TGV, et dont les fabricants disent qu’elle fait « l’effet d’un uppercut de champion de boxe ».
La vérité est donc celle-ci. Un policier qui a volontairement fait usage d’une arme dangereuse sur un môme de seize ans qui ne le menaçait pas. Qui l’a très gravement blessé à la tête. Qui ne l’a pas secouru. Qui a menti une première fois pour invoquer la légitime défense de son geste, et une deuxième fois en disant qu’il avait porté secours au gamin.
Des blessures de guerre
Aux urgences, les médecins annoncent aux parents de Geoffrey que ce dernier doit être transféré, car ils ne sont pas formés aux blessures de guerre. […]
Au bord de l’erreur judiciaire
Cinq ans après le drame, nous y sommes donc. Lors de l’audience, les paroles du procureur à l’égard du policier sont graves : « L’impression que ça donne, c’est que vous tirez dans des conditions discutables et vous semblez rédiger un procès-verbal qui vient justifier l’usage de votre arme. (…) Sans ces vidéos, nous étions peut-être au bord d’une erreur judiciaire. »
Le policier a été condamné pour violences volontaires sur mineur et pour faux et usage de faux à un an de prison avec sursis, un an d’interdiction d’exercer et deux ans d’interdiction de port d’arme. Les faits sont extrêmement graves pour une personne dépositaire de l’autorité publique, supposée représenter la loi. Cliquer ici
lundi.am
Des "casseurs" labellisés impunité garantie
Des "casseurs" labellisés impunité garantie
Hier la droite ...
En 2009 le rapport d'Amnesty International titrait "brut" ...
... Aujourd'hui la "gauche"
« Aujourd’hui, les
forces de l’ordre françaises jouissent d’une relative impunité
lorsqu’elles sont responsables de violences qui violent les principes de
proportionnalité et de nécessité. » (Aline Daillère, responsable France à l’ACAT) Lire ici
A lire aussi
21 février 2017. Etat
d’urgence, crise de l’accueil des réfugiés, ventes d’armes,
discriminations des Roms… revue de détail d’un sombre bilan en matière
de droits humains.
La France
vit sous état d’urgence depuis plus d’un an. Un état d’exception qui
menace les droits fondamentaux. Des catégories de personnes sont
particulièrement visées mais c’est toute la société qui subit cette
restriction des droits et des libertés. Etat des lieux, à l'occasion de
la publication de notre rapport annuel.
D’autres
droits essentiels continuent d’être remis en cause ternissant le bilan
de la « patrie des droits de l’homme » en matière de protection des
droits. De l’accueil des réfugiés, à la lutte contre les discriminations, en passant par la nécessité de responsabiliser les ventes d’armes… les engagements manquent pour que les droits de tous soient garantis et protégés.
Une année sous état d’urgence
Les
attaques ou menaces d’attaques terroristes ont conduit les autorités à
renouveler l’état d’urgence à plusieurs reprises, entraînant des restrictions drastiques et disproportionnées aux libertés et à des droits essentiels : droit de circuler librement, droit au respect de la vie privée, à celui de manifester.. Cliquer ici
Manif ! Pas de prison pour les inculpés du mouvement social
Samedi 11 mars à 15h
Plan Cabanes
Et encore 1
Et encore 2
A propos des manifestations de policiers d'octobre dernier...
Ce mouvement des policièr-es,
en consonance directe avec la logique de classes de la mondialisation
capitaliste, est intrinsèquement asocial (autant qu'antisocial) et
participe clairement de la reconfiguration de l'ensemble de l'appareil
d'Etat ciblant toujours plus méchamment les déviances à neutraliser, les
populations à mater : avec la particularité que le constant harcèlement
policier qui était déjà dédié aux quartiers populaires, ouvertement
considérés comme irrécupérables par les dynamiques
de ladite mondialisation libérale, est désormais élargi à l'ensemble
des salariés et autres couches sociales extérieures à ces quartiers mais
aussi rétives, cela s'est révélé ces derniers mois, à se soumettre à
l'ordre capitaliste. On l'a vu avec le déploiement d'une violence
inédite qui s'est abattue sur les opposant-es à la loi "travail" et avec
les procédures judiciaires enclenchées à l'encontre de salarié-es (entre autres manifestant-es),
spécialement des syndicalistes ! Tout discours sur le "service public"
de la police est par là mystificateur de l'actuelle réalité policière
mais aussi des possibilités qu'il y aurait actuellement à récupérer un
"service policier à rendre au public" : "la police" n'en a tout
simplement cure !
A l'effet
conjugué, d'une part, de la pérennisation d'un état d'urgence
généralisant les alarmes antiterroristes à tout trouble à l'ordre social
et, d'autre part, du recours au 49.3 comme forme de gouvernement
émancipé des faux semblants de la démocratie représentative, se
surajoute une "policiarisation" de la politique, prélude à une
"policiarisation" de la société, dont la mobilisation de rue actuelle
témoigne qu'elle est appelée à s'accentuer. En somme, en logique
profonde et autonome, échappant même à ce qu'expriment et revendiquent
immédiatement les policièr-es,
c'est en fait un véritable corps étatique, à qui il vient pourtant
d'être reconnu un rôle politique central, qui significativement se
tourne, par-dessus sa hiérarchie, directement vers le pouvoir, vers le
gouvernement, pour exiger que celui-ci dégage les moyens nécessaires à
l'exercice de ces nouvelles missions ! Ce rapport d'interpellation
directe (par l'action directe de rue parodiant les postures des
"autonomes" !) du gouvernement par "sa" police, dit bien la vérité de la
situation, tellement criante qu'elle en aveugle Jean-Luc Mélenchon,
celle d'une police qu'on politise et qui en redemande sur ce même
terrain grisant car, quoique en disent certain-es, instaurant une
promotion de ses membres en les plaçant au coeur des procédures politiques. Promotion qui, pour être gratifiante, doit sortir de l'actuel bricolage des
missions policières-politiques élargies mais (austérité oblige !)
dépourvues des moyens afférents, pour entrer de plain-pied dans l'ère
militaro-industrielle du répressif high tech ... On comprendra que dans
cette dynamique, si la partie, la police, joue le rôle de révélateur du
tout, l'Etat, c'est celui-ci qui doit concentrer notre préoccupation :
se positionner nécessairement contre l'actuel mouvement des policiers
n'a de sens que si l'on comprend que c'est le tournant toujours plus
policier de l'Etat qui est l'enjeu de la situation. Tout à l'envers de
ce que fait le héraut de la VIe république qui, par cet envers loufoque,
balise aussi, à sa façon, "de gauche", le même chemin que tracent les
Hollande, Valls, eux-mêmes à la suite de Sarkozy et sa bande de...
concurrents primaires : celui du ... désarmement politique de la riposte
à ce qui se dessine toujours plus, grâce à eux, comme une marche vers
la lepénisation de l'Etat ! L'ensemble du billet de Flic Flac est à lire ici entre autres textes
Nos dossiers Gouvernement,
Police,
Sécurité/Sécuritaire, Capitalisme, quartiers populaires, droits démocratiques
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NPA 34, NPA