Samedi 15 avril. Blocage d'un train chargé de tétrafluorure d'uranium.
Correspondante NPA34
Le collectif Stop-Uranium a bloqué ce samedi matin un train transportant de l’UF4 (tétrafluore d’uranium) en provenance de l’usine de Malvési, à destination de l’usine de Tricastin. Il y avait là des militant-es de l'Aude, de l'Hérault, de l'Ardèche, de la Drôme, et même de Gironde. Blocage de la voie à l'aide d'un tripode, distribution de tracts auprès des automobilistes bloqués au passage à niveau (bon accueil, on sent que les actions précédentes ont porté leurs fruits, et que la population commence à être réceptive). "Par cette action, les militants entendent s’opposer au
fonctionnement routinier de l'industrie nucléaire et interpeller les candidats à l'élection présidentielle. Face à un État qui a imposé
le nucléaire par la force et qui a mis en place un système et des réseaux d’influence pour asseoir sa politique, et face aux risques
que fait courir l'industrie nucléaire aux populations, il est plus que légitime de s’y opposer."
Les militant-es ont aussi pris la mesure de la radioactivité sur les wagons : 150 fois la dose maximale considérée comme acceptable selon la norme ! Il est d'ailleurs à noter que les conducteurs et conductrices du train ne sont pas équipés de dosimètres...Bonjour le respect des salarié-es de la part de la SNCF.
Lors de cette action (soutenue par le collectif Arrêt du Nucléaire 34, le Réseau "Sortir du nucléaire" et Stop nucléaire 26-07), il s'agissait aussi de faire savoir aux salarié-es travaillant sur le site que la sortie du nucléaire n'implique aucune suppression d'emploi. Au contraire, la fermeture d'un tel site nécessite l'utilisation de toutes les compétences jusqu'au démantèlement complet, et la mise en place des énergies renouvelables impliquera nécessairement la création d'emplois.
Le NPA, qui s'oppose au nucléaire, aussi bien civil que militaire, soutient bien évidemment cette action.
Voir à ce sujet : Ni nucléaire ni effet de serre : un service public de l’énergie décentralisé sous le contrôle des travailleurEs et usagerEs
Ainsi que : Pas de réponse aux urgences climatique et écologique sans les moyens de contrôler la production
Intervention de Didier, militant ADN34 au meeting Poutou Montpellier
Communiqué de soutien d’Arrêt du
nucléaire 34, du Réseau "Sortir du nucléaire" et de Stop nucléaire 26/07 - 15 avril 2017
Blocage d’un train
d’uranium à Malvési/Narbonne. Soutien total aux bloqueurs-euses !
Des militants du collectif Stop Uranium bloquent
actuellement un train chargé d’uranium à Narbonne. Le collectif Arrêt du Nucléaire 34, le Réseau "Sortir du nucléaire" et Stop
nucléaire 26-07 expriment leur soutien aux militants et rappellent l'urgence à arrêter le nucléaire.
Alors que les élections présidentielles arrivent à grand pas, le collectif STOP-Uranium bloque actuellement un train chargé d’uranium
(UF4 ou tétrafluorure d’uranium) à l’entrée de Narbonne. Ils ont ainsi interrompu un trafic nucléaire dangereux. Ce trafic est
permanent sur tout le territoire, par route ou voie ferrée. Rien qu’entre l’usine de Malvési/Narbonne (Aude) et l’usine Georges Besse
2 du Tricastin/Pierrelatte (Drôme-Ardèche), un train transite chaque semaine, traversant de nombreuses grandes villes au mépris de la
sécurité des populations et sans que personne n’en soit informé.
Adn34, le Réseau "Sortir du nucléaire" et SN26-07 se réjouissent
de l’action de désobéissance civile menée par STOP-Uranium ce samedi 15 avril, expriment leur soutien aux militants et
rappellent l'urgence à arrêter le nucléaire. Nous affirmons également notre soutien aux luttes récentes des salariés des
usines de Malvési et Tricastin pour défendre leur emploi, car l’arrêt du nucléaire, doit se faire sans suppression de poste.
Tous ces emplois (tant à Areva, qu’Edf et sous-traitance) sont nécessaires pour assurer la sécurité des sites, ainsi qu’une
véritable transition énergétique qui ne peut se faire que par l’arrêt de l’industrie de l’atome, qu’elle soit civile ou
militaire.
Communiqué de presse du collectif Stop Uranium -
Blocage du trafic d'uranium – 15 avril 2017 – Narbonne
NUCLÉAIRE :
C’EST L’AFFAIRE DE TOUS ! ON VEUT EN PARLER !
Une industrie qui multiplie les scandales, l’un
chassant autre ! Travailleurs au noir, sur le chantier de l’EPR, employés par Bouygues ! Affaire Uramin :
achat à prix d’or de mines surévaluées en Centrafrique. Et derniers scandales en date : cuves
défectueuses de nombreux réacteurs, documents falsifiés et poursuite du chantier de l’EPR de
Flamanville !
Alors qu'Areva n’ignorait pas que la cuve mise en
place était défectueuse et fabriquée par une
usine qui n’en avait pas la capacité ! Et combien de nos réacteurs, aujourd’hui en activité, sont concernés
par ces malfaçons. Les preuves sont accablantes : Areva et EDF le savait depuis 2005 ! Ainsi que l’ASN
qui a porté l’alerte sur l’incompétence de Creusot-Forge en la matière, dès décembre 2005. Avant
même la fabrication de la cuve de l’EPR !
Alors que depuis toujours, l’industrie du nucléaire
s’est imposée sans aucun débat. Que l’atome est
entré dans l’histoire par le massacre de 250 000 personnes en août 1945 à Hiroshima et Nagasaki et que,
depuis, de multiples accidents et catastrophes ont ponctué l'histoire de l’industrie civile de l’atome
(Mayak, Three Mile Island, Tchernobyl, Fukushima). Alors que cette industrie produit des déchets
de la plus haute dangerosité, ingérables et actifs pendant des millions d’années. Un poison mortel
abandonné aux générations futures ! Alors que cette industrie pollue au quotidien
et constitue une menace sans précédent, en
particulier en France, pays aux 58 réacteurs (dont 42 ont atteint ou dépassé leur durée, prévue pour 30
ans).
Alors que M. Chevet, président de l’Autorité de
Sûreté Nucléaire (ASN) déclarait en janvier
2016 : « Le contexte en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection est préoccupant » !
Alors que la campagne électorale bat son plein,
Stop Uranium prend l’initiative et bloque, pour un temps, un train d’UF4 (tétrafluorure d’uranium)
qui vient de quitter l’usine de Malvési pour l’usine du Tricastin dans la Drôme. Cette usine
dangereuse aux portes de Narbonne traite 100 % de l’uranium utilisé dans nos centrales et 25 % de
l’uranium mondial. Elle est classée Seveso seuil haut (dangerosité maximum) et Installation Nucléaire de
Base (INB) sur 2 de ses bassins.
Par cette action de désobéissance civile non-violente,
nous tenons à interpeller nos concitoyens, les médias, les pouvoirs publics, les candidats à la
présidentielle et aux législatives.
Nous réclamons un véritable débat national, auquel
participeront à part entière des représentants des mouvements antinucléaires, au même titre que les
représentants des pouvoirs publics et de l’industrie de l’atome. Le débat qui nous est confisqué depuis
toujours ! Quels candidats sont prêts à soutenir cette
demande ? Quels candidats nous répondront ?
Stop Uranium, le 15 avril
2017
Dans la presse :
France Bleu : Un train d'uranium bloqué à Narbonne par des
militants anti-nucléaire