"Les 10% les plus riches vivent avec 3,5 fois plus de revenus que les 10% les plus pauvres"
Il y a des podiums dont on se passerait bien. En matière de précarité, quel que soit l'indicateur observé, l'Occitanie est deuxième en tout dans l'Hexagone. Taux de chômage (12% en 2014), niveau de vie (près d'un million de personnes vivent avec moins que le seuil bas de revenus, soit plus de 20% de la population régionale), allocataires de minima sociaux (410 000 personnes), bénéficiaires de la couverture maladie universelle (11% des moins de 65 ans)... Et tous ces chiffres sont en augmentation.
La lecture du dernier dossier de l'Insee consacré à ce sujet fait
froid dans le dos. Elaboré pour aider les différents organismes
concernés à lutter contre la précarité, il fournit en effet une
photographie de la situation sociale assez inquiétante. Cliquer ici
Sur l’ensemble de la région Occitanie, 27 % de la population vit dans une commune rurale contre 23 % en métropole.
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Extraits
Sur l’ensemble de la région Occitanie, 27 % de la population vit dans une commune rurale contre 23 % en métropole.
Quatre Occitans sur dix habitent dans
l’Hérault et en Haute-Garonne. Dans ces
deux départements, les jeunes de moins de 25 ans représentent plus de 30 % de la
population. Les résidents des départements
ruraux sont aussi les plus âgés. Près
d’un habitant sur quatre a 65 ans ou plus
dans le Gers, le Lot ou l’Aveyron. Ils se
classent dans les sept départements français
les plus âgés.
En Occitanie, [comme ai niveau national l’économie] tourne au ralenti sauf dans quelques
secteurs spécifiques. L’emploi salarié
marchand fléchit légèrement en 2014. Le
dynamisme des créations nettes d’emplois
dans les activités de services spécialisés
ne compense pas les pertes d’emplois
salariés dans les secteurs du commerce
et de la construction. L’Occitanie est une
des rares régions où le nombre de salariés
industriels progresse, grâce aux secteurs de
l’énergie et de l’agroalimentaire. L’atonie
de l’emploi dans une région fortement
attractive entraîne une augmentation du
taux de chômage, déjà nettement plus élevé
qu’en moyenne métropolitaine.
Fin 2014, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) atteint 12,3 % de la population active régionale, battant le record historique de la fin des années 1990 (12,0 %). Ce taux dépasse largement le taux de France métropolitaine et place la région en seconde position derrière les Hauts-de-France (12,7 %). En 2014, le taux de chômage augmente en Occitanie (+ 0,5 point) après un léger accroissement l’année précédente (+ 0,2 point). Au cours du 1er semestre 2014, le taux régional se stabilise avant de s’accroître à nouveau au 2nd semestre.
Fin 2014, les quatre départements littoraux sont avec l’Aisne les départements ayant les taux de chômage les plus élevés de France métropolitaine (plus de 14,0 %).
À l’inverse, l’Aveyron et surtout la Lozère, font partie des départements ayant les taux les plus faibles de métropole. Selon les départements, le taux de chômage varie différemment entre fin 2013 et fin 2014 : il augmente fortement dans les Pyrénées- Orientales, le Tarn-et-Garonne et l’ Aude tandis qu’il se stabilise en Aveyron.
Fin 2014 en Occitanie, près d’un million de personnes de moins de 65 ans couvertes par la Caisse d’allocations familiales (Caf) ou la Mutualité sociale agricole (MSA) disposent de ressources inférieures au seuil de bas revenus. Ce seuil, établi nationalement, s’élève à 1 028 euros par mois et par unité de consommation en 2014 soit 7 euros de plus qu’en 2013. Cette population en situation de précarité financière représente 21,7 % des moins de 65 ans.
Parmi ces allocataires et leur conjoint en situation de précarité financière, 311 000 sont des femmes et 247 000 hommes.
La précarité financière est très forte dans les quatre départements littoraux où au moins un quart de moins de 65 ans sont concernés. Viennent ensuite l’Ariège (22,8 %) et le Tarn-et-Garonne (22,3 %). La Lozère et la Haute-Garonne sont les moins touchés par la précarité. Pourtant cette dernière subit une hausse importante en 2014. Le taux de précarité financière augmente fortement en Ariège (+ 0,5 point), dans l’Aude (+ 0,4 point) et le Tarn-et-Garonne (+ 0,5 point) également. À l’inverse, il baisse dans le Gers (- 0,2 point), les Hautes-Pyrénées (- 0,1 point) et surtout en Aveyron (- 0,5 point).
La précarité financière est très forte sous une ligne allant d’Alès (Gard) à l’est de l’Occitanie jusqu’à Saint-Girons (Ariège).
Elle concerne aussi une très grande partie du Tarn-et-Garonne.
Ailleurs dans la région, elle se concentre dans certaines grandes agglomérations (Tarbes, Albi,Castres,Cahors) et dans de larges zones rurales entre le Tarn et l’Aveyron ou encore l’ouest du Gers.
En Lozère, département le moins touché d’Occitanie, la précarité est néanmoins présente dans certains territoires, notamment dans une partie du parc national des Cévennes. En Haute-Garonne, la précarité se concentre au cœur de l’agglomération toulousaine, ainsi que dans le sud du département, en particulier à Saint-Gaudens et ses alentours.
Fin 2014, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) atteint 12,3 % de la population active régionale, battant le record historique de la fin des années 1990 (12,0 %). Ce taux dépasse largement le taux de France métropolitaine et place la région en seconde position derrière les Hauts-de-France (12,7 %). En 2014, le taux de chômage augmente en Occitanie (+ 0,5 point) après un léger accroissement l’année précédente (+ 0,2 point). Au cours du 1er semestre 2014, le taux régional se stabilise avant de s’accroître à nouveau au 2nd semestre.
Fin 2014, les quatre départements littoraux sont avec l’Aisne les départements ayant les taux de chômage les plus élevés de France métropolitaine (plus de 14,0 %).
À l’inverse, l’Aveyron et surtout la Lozère, font partie des départements ayant les taux les plus faibles de métropole. Selon les départements, le taux de chômage varie différemment entre fin 2013 et fin 2014 : il augmente fortement dans les Pyrénées- Orientales, le Tarn-et-Garonne et l’ Aude tandis qu’il se stabilise en Aveyron.
Au 4e trimestre 2014, 545 000 Occitans sont
inscrits à Pôle emploi en tant que demandeurs
d’emploi de catégorie A, B ou C. Ce nombre
augmente pour la huitième année consécutive
dans la région et la progression reste très forte
en 2014 (+ 6,7 %), identique à celle de l’année
précédente. Comme en 2013, la hausse
régionale reste supérieure à celle observée
en France métropolitaine. En lien avec la
réforme des retraites, la part des 50 ans ou
plus parmi ces demandeurs d’emploi passe
de 21,6% en 2013 à 22,5% en 2014. À
l’opposé, la part des jeunes de moins de
25 ans diminue en 2014 (- 0,5 point).
Le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée progresse dans tous les départements de la région. La hausse dépasse 10 % en Haute-Garonne, dans le Gers et les Pyrénées-Orientales.
La part des demandeurs d’emploi de longue durée progresse en Occitanie par rapport à 2013 : 41,7 % fin 2014 contre 40,9 % un an avant. L’Aveyron et la Lozère sont les seuls départements de la région où cette part est inférieure à 40 %.
En 2014, les femmes sont un peu moins touchées par le chômage que les hommes, en Occitanie comme en France métropolitaine. Quel que soit le sexe, le taux de chômage y est plus élevé qu’au niveau métropolitain (plus de 2 points d’écart). Les départements sont inégalement touchés par ces différences liées au sexe. Les hommes sont beaucoup plus exposés dans l’Hérault et les Pyrénées-Orientales (plus de 1,5 point d’écart) alors que les femmes sont plus concernées dans le Tarn-et-Garonne (+ 0,7 point) et dans une moindre mesure en Haute-Garonne, dans l’ Aude et les Hautes-Pyrénées et à égalité avec les hommes dans l’Aveyron. Dans les six autres départements, elles sont toujours moins touchées par le chômage que les hommes.
Dans la région, trois jeunes de moins de 25 ans sur dix sont en chômage, soit un niveau bien plus élevé que celui de la métropole. Les plus jeunes sont 3,8 fois plus touchés par le chômage que les personnes âgées de 50 ans ou plus, ce qui est aussi le cas en France métropolitaine de manière un peu moins marquée (3,5 fois). Ce résultat est néanmoins à nuancer car il concerne des effectifs moindres pour les jeunes de 15 à 24 ans, nombre d’entre eux étant encore en cours de formation et donc inactifs. Le taux de chômage des 25-49 ans s’élève à 11,4 % en 2014. Ce taux moyen régional cache là aussi des disparités départementales importantes : il varie de 5,5 % pour la Lozère à plus de 13 % pour les départements littoraux.
En 2012, l’Occitanie est l’une des régions
métropolitaines au revenu disponible médian
le plus faible : la moitié des habitants vivent
dans un ménage ayant moins de 1 574 euros
de revenus disponibles par mois et par
unité de consommation (UC). En outre, les
10 % les plus pauvres vivent avec moins
de 822 euros mensuels par UC ; quant aux
10 % des personnes les plus aisées, elle vivent dans un ménage ayant au moins
2 894 euros par mois et par UC. Dans les
deux cas, c’est moins qu’en moyenne en
métropole ou en province.
Le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée progresse dans tous les départements de la région. La hausse dépasse 10 % en Haute-Garonne, dans le Gers et les Pyrénées-Orientales.
La part des demandeurs d’emploi de longue durée progresse en Occitanie par rapport à 2013 : 41,7 % fin 2014 contre 40,9 % un an avant. L’Aveyron et la Lozère sont les seuls départements de la région où cette part est inférieure à 40 %.
En 2014, les femmes sont un peu moins touchées par le chômage que les hommes, en Occitanie comme en France métropolitaine. Quel que soit le sexe, le taux de chômage y est plus élevé qu’au niveau métropolitain (plus de 2 points d’écart). Les départements sont inégalement touchés par ces différences liées au sexe. Les hommes sont beaucoup plus exposés dans l’Hérault et les Pyrénées-Orientales (plus de 1,5 point d’écart) alors que les femmes sont plus concernées dans le Tarn-et-Garonne (+ 0,7 point) et dans une moindre mesure en Haute-Garonne, dans l’ Aude et les Hautes-Pyrénées et à égalité avec les hommes dans l’Aveyron. Dans les six autres départements, elles sont toujours moins touchées par le chômage que les hommes.
Dans la région, trois jeunes de moins de 25 ans sur dix sont en chômage, soit un niveau bien plus élevé que celui de la métropole. Les plus jeunes sont 3,8 fois plus touchés par le chômage que les personnes âgées de 50 ans ou plus, ce qui est aussi le cas en France métropolitaine de manière un peu moins marquée (3,5 fois). Ce résultat est néanmoins à nuancer car il concerne des effectifs moindres pour les jeunes de 15 à 24 ans, nombre d’entre eux étant encore en cours de formation et donc inactifs. Le taux de chômage des 25-49 ans s’élève à 11,4 % en 2014. Ce taux moyen régional cache là aussi des disparités départementales importantes : il varie de 5,5 % pour la Lozère à plus de 13 % pour les départements littoraux.
Revenus
L’Occitanie
se classe 2e région de province ayant le
plus grand nombre d’ allocataires des
quatre minima sociaux, derrière les Hauts-
de-France (426 000 personnes).
Après plusieurs années de baisse, le nombre
d’allocataires occitans est quasiment stable
entre fin 2013 et fin 2014. Cette relative
stabilité régionale cache des évolutions
départementales différenciées. Le nombre
d’allocataires progresse légèrement dans
les Pyrénées-Orientales (+ 1,0 %) et
plus fortement dans l’Hérault et le Gard
(respectivement + 1,4 % et 1,5 %). A
contrario, la baisse du nombre d’allocataires
est très prononcée en Aveyron (- 3,8 %) et
surtout dans le Gers (- 5,3 %).
Fin 2014, quelque 498000 Occitans aux revenus les plus modestes bénéficient de la Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C). L’Occitanie est la 2e région de province ayant le plus grand nombre de bénéficiaires de la CMU-C, derrière les Hauts-de-France (633 000 bénéficiaires).
Couverture maladie universelle
complémentaire (CMU-C)
Fin 2014, quelque 498000 Occitans aux revenus les plus modestes bénéficient de la Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C). L’Occitanie est la 2e région de province ayant le plus grand nombre de bénéficiaires de la CMU-C, derrière les Hauts-de-France (633 000 bénéficiaires).
En 2014, le nombre de bénéficiaires de la
CMU-C augmente de 6 % en Occitanie par
rapport à 2013, soit un peu moins qu’en métropole (+ 6,6 %). Hormis dans le Gers
(+ 0,9 %), la hausse est marquée dans tous
les départements de la région. La Lozère
subit la plus forte augmentation de la région
(+ 10,1 %), devant la Haute-Garonne
(+ 8,8 %) et le Tarn-et-Garonne (+ 8,3 %).
Toutefois, les bénéficiaires lozériens sont les
moins nombreux dans la région.
Précarité financière
Fin 2014 en Occitanie, près d’un million de personnes de moins de 65 ans couvertes par la Caisse d’allocations familiales (Caf) ou la Mutualité sociale agricole (MSA) disposent de ressources inférieures au seuil de bas revenus. Ce seuil, établi nationalement, s’élève à 1 028 euros par mois et par unité de consommation en 2014 soit 7 euros de plus qu’en 2013. Cette population en situation de précarité financière représente 21,7 % des moins de 65 ans.
Parmi ces allocataires et leur conjoint en situation de précarité financière, 311 000 sont des femmes et 247 000 hommes.
La précarité financière est très forte dans les quatre départements littoraux où au moins un quart de moins de 65 ans sont concernés. Viennent ensuite l’Ariège (22,8 %) et le Tarn-et-Garonne (22,3 %). La Lozère et la Haute-Garonne sont les moins touchés par la précarité. Pourtant cette dernière subit une hausse importante en 2014. Le taux de précarité financière augmente fortement en Ariège (+ 0,5 point), dans l’Aude (+ 0,4 point) et le Tarn-et-Garonne (+ 0,5 point) également. À l’inverse, il baisse dans le Gers (- 0,2 point), les Hautes-Pyrénées (- 0,1 point) et surtout en Aveyron (- 0,5 point).
La précarité financière est très forte sous une ligne allant d’Alès (Gard) à l’est de l’Occitanie jusqu’à Saint-Girons (Ariège).
Elle concerne aussi une très grande partie du Tarn-et-Garonne.
Ailleurs dans la région, elle se concentre dans certaines grandes agglomérations (Tarbes, Albi,Castres,Cahors) et dans de larges zones rurales entre le Tarn et l’Aveyron ou encore l’ouest du Gers.
En Lozère, département le moins touché d’Occitanie, la précarité est néanmoins présente dans certains territoires, notamment dans une partie du parc national des Cévennes. En Haute-Garonne, la précarité se concentre au cœur de l’agglomération toulousaine, ainsi que dans le sud du département, en particulier à Saint-Gaudens et ses alentours.
Un bilan largement imputable à une gauche de gestion docile du désordre capitaliste
Dans l'ancienne région Languedoc-Roussillon, la gauche a été majoritaire à partir de 2004 (victoire du socialiste Georges Frêche) et à partir de 1998 dans l'ancienne Midi-Pyrénées (victoire du socialiste Martin Malvy). L'Occitanie, née de la fusion de ces deux régions, est dirigée, sans solution de continuité politique, depuis 2015, par la socialiste Carole Delga, qui, à cet effet, a démissionné de son poste de secrétaire d'Etat de Manuel Valls et ... de celui de députée qu'elle cumulait sans état d'âme (1). Elle se revendique des deux figures historiques susmentionnées et a obtenu la majorité grâce à la fusion de sa liste avec celle qui réunissait EELV et un Front de Gauche ficelant en parfaite unité le PG, le PC et Ensemble, (lire ici). Ceux-ci malgré un artifice institutionnel et des dissensions tactiques et politiciennes (lire ici), sont ainsi associés à la gestion du territoire par le PS et sont donc comptables de la continuité de la politique "sociale" présentée dans la première partie de cette page.
(1) Soutien de Valls à la primaire du PS, elle a intégré la direction de campagne de Benoît Hamon
(1) Soutien de Valls à la primaire du PS, elle a intégré la direction de campagne de Benoît Hamon
Représentation graphique des rapports de force à la veille des régionales de 2015
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NPA 34, NPA