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Paris. PS, Licra et extrême droite...mobilisés contre le festival afro-féministe européen !



Vous avez dit "faire barrage à l'extrême droite" ?

Vidéo à voir ci-dessus
Communiqué


La maire de Paris, Anne Hidalgo a fait savoir sa volonté de faire interdire le festival afro-féministe européen NYANSAPO organisé à Paris par le collectif afro-féministe MWASI, sous prétexte que celui-ci serait « interdit aux blancs ». Cette annonce fait suite à une polémique lancée sur les réseaux sociaux par l’extrême-droite et relayé par la suite par la LICRA.

Le NPA tient à condamner fermement cette menace d’interdiction et apporte son soutien au collectif MWASI.
 
Le festival n’est en réalité pas interdit aux blancHEs, comme on tenterait de nous le faire croire, mais contient différents espaces de non-mixité, dont un espace non-mixte pour les femmes noires. Nous rappelons que de tout temps les dominants ont tenté d’empêcher aux oppriméEs de s’organiser entre eux et elles-mêmes. C’est pourquoi la non-mixité fait partie des outils de prise de conscience et d’émancipation collective. Cliquer ici


La maire de Paris s'inscrit dans une polémique lancée par l'extrême droite et relayée par la Licra 

Extrait

Pourquoi la non-mixité ?

Le fait de s’organiser en non-mixité dans le cadre d’un mouvement social n’est pas nouveau. En mai 2006, la sociologue Christine Delphy rappelait (dans un texte republié en 2016 sur le site LMSI.net) l’importance de ce mode d’organisation dans le mouvement féministe des années 70 et expliquait : «La pratique de la non-mixité est tout simplement la conséquence de la théorie de l’autoémancipation. L’autoémancipation, c’est la lutte par les opprimés pour les opprimés. Cette idée simple, il semble que chaque génération politique doive la redécouvrir. Dans les années 60, elle a d’abord été redécouverte par le mouvement américain pour les droits civils qui, après deux ans de lutte mixte, a décidé de créer des groupes noirs, fermés aux Blancs.» Cliquer ici 

Avec les remerciements de l'extrême droite




L'entourloupe d'Anne Hidalgo : sa solution était déjà ce que proposait Nyansapo ! Et le fait essentiel c'est qu'elle a joué du côté de l'extrême droite !


La non-mixité est une forme de militantisme qui ne date en réalité pas d’hier. Le mouvement noir pour les droits civiques aux Etats-unis le pratiquait déjà dans les années 1960, de même pour les féministes françaises des années 1970. “Le mouvement féministe a, lui aussi, été confronté à cette rhétorique critique : quand il organisait des réunions non mixtes, les hommes le taxaient de sexisme à l’envers”, raconte au Monde, Elsa Dorlin, professeure de philosophie politique et sociale au département de sciences politiques de l’Université paris-VII, et qui a coordonné Black Feminism : anthologie du féminisme africain-américain, 1975-2000 (L’Harmattan, 2008). “A l’époque, il y avait une même inversion du lexique, comme si les dominants pleuraient parce qu’ils étaient accusés de domination”, ajoute-t-elle.


 








"Cet épisode montre l’alliance objective de l'extrême droite et de la gauche lorsqu’il s’agit de luttes anti-racistes autonomes menées par les personnes racisées."
 
Notons que la mairie de Paris et la région Ile-de-France financent différents projets et festivals avec des espaces non-mixtes femmes, ce qui dérange ici c’est le fait que MWASI soit une organisation composée de Noires. Ce n’est pas anodin que des espaces réservés aux femmes noires soient vus comme “interdits aux blanc.he.s”, alors qu’il ne sont accessibles ni aux hommes noirs, ni aux membres d’autres communautés.  Cliquer ici

Plus sur la Licra et l'extrême droite

Son échec (et incroyablement celui de la LDH et du MRAP) à criminaliser, avec l'extrême droite proIsraël, le soutien à la Palestine au prétexte de l'antisémitisme de membres de BDS 34


Sa phobie du mot islamophobie...

 Cliquer ici

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Pour aller plus loin (et approfondir le débat sur le racisme) ...


Albert Memmi : "« Le racisme du colonisé n’est en somme ni biologique ni métaphysique, mais social et historique. Il n’est pas basé sur la croyance à l’infériorité du groupe détesté, mais sur la conviction, et dans une grande mesure sur un constat, qu’il est définitivement agresseur et nuisible. Plus encore, si le racisme européen moderne déteste et méprise plus qu’il ne craint, celui du colonisé craint et continue d’admirer. Bref, ce n’est pas un racisme d’agression, mais de défense. (...) C’est pourquoi on peut soutenir cette apparente énormité : si la xénophobie et le racisme du colonisé contiennent, assurément, un immense ressentiment et une évidente négativité, ils peuvent être le prélude d’un mouvement positif : la reprise en main du colonisé par lui-même. » " Cliquer ici 

"Si le racisme est le refus de l’égalité, l’intégration est précisément le mot d’ordre qui permet d’évacuer la question égalitaire"


 


NPA 34, NPA

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