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Montpellier. Des casseroles pour la ministre.


Contre la sélection à l'université

Ce jeudi 12 octobre, la ministre de l'enseignement supérieur venait inaugurer l'institut St Charles. Le comité de mobilisation de Paul Valéry avait donc appelé à former un « cortège d'accueil » à la ministre avec casseroles, tambours, sifflets et percussions en tout genre, pour afficher une opposition franche contre la sélection à l'université.

Alors que le nombre d'étudiants ne cesse d'augmenter chaque année, le gouvernement ne fait rien pour répondre à ce problème et au lieu de solution, propose la sélection par tirage à l'entrée à l'université. Cette pratique injuste de la sélection, déjà mise en place en master ; le gouvernement veut la généraliser à l'entrée en licence, mettant encore plus d'étudiants et de jeunes dans la situation fragile et incertaine des « sans-fac ».

C'est pour combattre cette situation que ce jeudi 12 octobre à 9h30, une trentaine de personnes s'est réunie sur le campus de la fac Paul Valéry à Albert Ier. Cependant, le campus et ses entrées étaient bien gardés : environ 7 ou 8 camions de la gendarmerie mobile entouraient le lieu et de nombreux gendarmes contrôlaient les étudiants qui voulaient se rendre à l'intérieur. Quelques membres du comité de mobilisation ont tenté de rentrer sur le campus comme de simples étudiants, mais se sont fait rapidement sortir : la sécurité de la fac avait en effet « une liste d'individus à ne pas laisser rentrer ».

La ministre n'est pas rentrée par l'entrée principale et le barrage à l'entrée du campus nous empêchant de passer, la casserolade a donc eu lieu devant le portail, à l'extérieur du campus. Au bout d'une demi-heure, le groupe a décidé de faire le tour du bâtiment pour s'approcher plus près de la salle où la ministre s'était déplacée. Mais les participants avaient à peine eu le temps de tourner le coin de la rue qu'un large groupe de gendarmes leur a bloqué le passage et la route, tandis que deux camions s'avançaient de l'autre. Après quelques minutes de face à face distant, les participants à l'action ont décidé de se disperser, n'ayant ni le rapport de force, ni le nombre suffisant pour tenter autre chose.

Quelques étudiants ont cependant réussi à perturber le début de la cérémonie d'inauguration, avant de se faire dégager par la sécurité aidée de Cédric Sudres, directeur des moyens généraux de l'université Paul Valéry, qui n'a pas hésité à intervenir manu militari.



Ce matin, le gouvernement s'est montré une fois de plus sourd aux revendications étudiantes. La démesure inutile des forces de police présentes aujourd'hui montre bien la volonté d'étouffer dans l’œuf toute mobilisation contre du gouvernement Macron et ses dernières attaques contre la jeunesse, comme la sélection en licence ou la baisse des APL. Le bilan de cette action doit cependant nous permettre de tirer des leçons stratégiques sur la suite de la lutte : il apparaît en effet plus que nécessaire de massifier le mouvement et de montrer au gouvernement que ce n'est pas en nous submergeant de CRS à chaque action et à chaque manifestation que nous cesserons de lutter contre lui.

Louise Mercier Correspondante NPA34

 Voir aussi l'article de Midi-Libre

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