Un des secteurs les plus touchés par les sous-effectifs et la dégradation de la "qualité" du travail induite, les services policiers du comptage des manifestant-es qui les estiment à... 3500 !
Correspondance (texte, vidéo et photos) NPA 34
Correspondance (texte, vidéo et photos) NPA 34
Le gros mot doit être lâché sans aucune pudeur à la face de tous ces libéraux qui nous bassinent, depuis des décennies, avec l'antienne de la nécessité de restreindre les effectifs supposément pour améliorer ledit service au public, en fait pour le désosser et le brader au privé. Des années d'austérité pendant lesquelles le nouveau management par le stress et le burn out, aujourd'hui tentant une entrée en force dans l'Education Nationale, a fait des ravages au détriment de la santé des personnels et des prestations offertes, en particulier aux plus démuni-es. Ajoutons, pour finir d'aller à contre-courant des macronités attachées, sous la novlangue d'une modernité foncièrement archaïque, à nous faire revenir aux conditions d'exploitation capitaliste du travail du 19e siècle, qu'une telle manifestation de rue a remis au premier plan social mais aussi politique la persistance du défi que constitue en soi la Fonction Publique : la préfiguration qu'elle incarne, malgré les limitations que lui fait subir de plus en plus la logique d'ensemble du capital, d'une société du service à autrui, tendanciellement débarrassée de l'esprit et des pratiques de marchandisation...
La contre-révolution libérale cherche à étouffer ce que signifie encore la persistance de la ... fonction stratégique de la Fonction Publique... Sans en avoir probablement toujours pleine conscience, les manifestant-es du jour l'ont réimposé sur la place...publique... Par où devrait se construire une convergence avec le privé dont les travailleurs/-ses n'ont rien à gagner, en fait ont tout à perdre, dans ce qu'il adviendrait d'une défaite de ce bloc à la potentialité anticapitaliste, certes à pleinement réaliser à travers la lutte pour une alternative à la société pourrie que l'on nous impose !
Territoriaux, enseignant-es, hospitaliè-es, mais aussi des cheminot-es ou des postières et d'autres encore... sont donc descendu-es défiler en nombre à Montpellier mais aussi dans toute la région (voir l'article de Midi Libre ci-dessous), parfois rejoint-es justement par des travailleurs/-euses du privé. C'est le succès du jour... Il reste la question lancinante mais essentielle, à laquelle il faudra bien trouver une réponse : comment concrétiser dans le temps cette avancée ? Ce qui, pour nous, anticapitalistes, passe par poser les éléments du bilan de stratégies qui, au nom d'une unité a priori nécessaire pour mobiliser, jouent intersyndicalement large pour finir par démobiliser en s'alignant sur un minimum... (inter)syndical tout à fait digérable par le système que l'on prétend combattre. La preuve par ce qui s'est passé en boucle sous Sarkozy, puis Hollande et se passe maintenant, si nous laissons faire, sous Macron...
Les idées de convergence des luttes, en lien actif avec les usagers/ères des services publics, de leur inscription dans une dynamique menant à des grèves reconductibles généralisées doivent être posées sur la table dans le maximum d'assemblées générales sur les lieux de travail et dans la rue. Loin de s'opposer aux syndicats, celles-ci sont le cadre d'auto-organisation nécessaire des salarié-es dont lesdits syndicats devraient être les principaux initiateurs et les premiers bénéficiaires en termes de recrédibilisation de leur utilité sociale et, lâchons le mot, politique, au sens le plus large que l'on voudra, sans inféodation à aucune option politique particulière, en assumant tout de même qu'on ne barre pas le passage à un Macron par de l'apolitisme syndical, dans le sens le plus restrictif du terme ! Privé-public, c'est cette perspective du tous/toutes ensemble, renvoyant aux poubelles de l'histoire le prétentieux et méprisant jupitérien, son commanditaire Gattaz et leur bande de fossoyeurs de l'idée d'une société solidaire pour le bien de tous/toutes (mais du leur, on en discute : leur politique est à battre et ça devrait faire mal !), qu'il nous faut réaffirmer comme étant l'actualité du moment à construire ! Donc, le 10 octobre, ce n'est qu'un début, ce ne peut être qu'un début, la lutte continue ! Sans attendre car il y a le feu !
La suite en photos de la manif de Montpellier
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