L’idolâtrie républicaine gagne la France comme autrefois la
vérole, lorsqu’elle s’abattait sur le bas-clergé qui n’en pouvait mais.
Pour être différent, assurément, ce premier mal n’en est pas moins grave
au regard de ses conséquences sur les individus atteints et sur ceux
qui tentent de le combattre.
Olivier Le Cour Grandmaison est maître de conférences en science politique à l’université l’auteur de nombreux ouvrages, en particulier L’Empire des hygiénistes. Vivre aux colonies (Fayard, 2014), De l’indigénat. Anatomie d’un «monstre» juridique : le droit colonial en Algérie et dans l’empire français (Zones/La Découverte, 2010), La République impériale : politique et racisme d’État (Fayard, 2009) et Coloniser, exterminer. Sur la guerre et l’État colonial (Fayard, 2005). Ce texte a d’abord été publié sur son blog hébergé par Médiapart.
Olivier Le Cour Grandmaison est maître de conférences en science politique à l’université l’auteur de nombreux ouvrages, en particulier L’Empire des hygiénistes. Vivre aux colonies (Fayard, 2014), De l’indigénat. Anatomie d’un «monstre» juridique : le droit colonial en Algérie et dans l’empire français (Zones/La Découverte, 2010), La République impériale : politique et racisme d’État (Fayard, 2009) et Coloniser, exterminer. Sur la guerre et l’État colonial (Fayard, 2005). Ce texte a d’abord été publié sur son blog hébergé par Médiapart.
Fort divers, venus d’horizons politiques distincts, parfois adversaires
résolus qui n’ont pas de mots assez durs pour s’opposer les uns aux
autres, ces nouveaux zélotes de la République forment aujourd’hui une
coalition hétéroclite et souvent hargneuse dont les membres se
prosternent devant leur Déesse : Marianne. A leurs yeux, elle est
grande, belle, généreuse, libre, égale et fraternelle, bien sûr. En un
mot, sublime, forcément sublime. A l’instar de tous ceux qui adorent un
ou plusieurs êtres imaginaires, dont l’existence est pourtant
improbable, ils lui trouvent des qualités et des vertus extraordinaires.Cliquer ici