Le samedi 17 mars une marche nationale est organisée à Paris en soutien aux migrantEs. En région et dans plusieurs villes européennes aussi ce jour là des initiatives sont prévues.
"Depuis
la marche du 19 mars l’année dernière pour la Justice et la Dignité qui a réuni
entre 10 000 et 15 000 personnes dans les rues, les violences policières à
l’encontre des jeunes racisés des quartiers populaires se multiplient, de même
que la chasse au migrant.e.s et aux sans-papiers se poursuit. Les conditions de
vie des immigré.e.s ne sont pas non plus meilleurs ; ils et elles sont
toujours autant humilié.e.s au quotidien par les forces de l’ordre et par les
responsables de l’État.
Dans
le contexte d’un FN à 11 millions de voix et du projet de loi Asile et
Immigration de Macron-Collomb, projet fondamentalement raciste et sécuritaire
mais heureusement déjà fortement contesté, la marche des solidarités du 17 mars
prochain doit permettre de faire converger toutes les initiatives, toutes les
luttes contre cet état de fait.
Non à la loi raciste Macron-Collomb
Le
projet de loi anti-migrant.e.s de Macron-Collomb constitue une attaque sans
précédent à l’encontre des droits des migrant.e.s. Cette loi vise à renforcer
toute une politique migratoire déjà raciste et répressive avec notamment :
-
la réduction des délais de recours devant la Commission nationale du droit
d’asile (CNDA) qui statue sur les recours formés contre des décisions rendues
par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) de
30 à 15 jours,
-
l’allongement de la durée maximale d’enfermement dans les centres de rétention
de 45 à 135 jours,
-
le bannissement des personnes étrangères et la systématisation des
interdictions de retour sur le territoire français,
-
la pénalisation de l’entrée sur le territoire français en dehors des points de
passage autorisés (jusqu’à un an de prison et amendes),
-
la remise en cause du droit à l’hébergement d’urgence avec logique de tri,
-
la discrimination des personnes non-européennes…
Cette
répression des migrant.e.s s’accompagne aussi d’une forte répression des
soutiens qui sont de plus en plus nombreux.
Nous sommes touTEs attaquéEs par l’État
A
travers la marche du 17 mars, il y a un enjeu qui va au-delà de la solidarité
nécessaire avec les premier.e.s concerné.e.s : la politique raciste de
l’État porte en elle-même une politique sécuritaire et antisociale pour la
société dans son ensemble. Les arguments racistes sont notamment propagés par
le pouvoir pour justifier le renforcement de l’État policier (migrant.e.s,
musulman.e.s ou supposé.e.s tel.le.s, jeunes des quartiers populaires seraient
responsables de l’insécurité). De même ceux du type « on ne peut
accueillir toute la misère du monde » contribuent à légitimer les mesures
antisociales en distillant l’idée que ‘‘nos’’ ressources seraient, somme toute,
très limitées. Mais, en réalité la pauvreté dans les sociétés occidentales
n’est pas due à une pénurie de ressources, mais bien à l’exploitation
capitaliste.
Dans
ce contexte, le 17 mars doit également œuvrer à la jonction avec les luttes
antifascistes, comme cela peut se voir dans différents pays d’Europe, notamment
en Grèce. Tout le mouvement social, ses organisations et ses collectifs de
lutte, sont donc appelés à s’impliquer dans la manifestation du 17 mars. Contre
le racisme d’État, contre l’État policier, il s’agit d’unir toutes les
composantes de notre classe, condition indispensable pour s’opposer aux
attaques sociales du gouvernement.
L’émergence
d’un front antiraciste offensif qui met au premier rang de cette lutte les
premier.e.s concerné.e.s doit ainsi permettre de construire un mouvement de
fond dans toute la société.
Contre le racisme d’État, les violences
policières et la chasse aux migrant.e.s,
Pour la liberté de circulation et
d’installation,
Pour le retrait du projet de loi Asile et
Immigration,
Pour la régularisation de tous les
sans-papiers,
Pour l’égalité des droits,
Toutes et tous à la marche des solidarités
du 17 mars !" (article NPA)
A l’occasion de la journée internationale pour
l’élimination des
discriminations raciales (21 mars), et dans le
cadre de la journée de la
"marche des solidarités" (17 mars), le
Collectif Migrant-e-s Bienvenue
34 soutenu par les États Généraux des Migrations
a tenu à donner une
résonance particulière à la situation des
personnes que nous soutenons
et avec qui nous sommes mobilisé-e-s.
Pour cela, nous avons voulu multiplier dans
toute la ville, et au-delà,
entre le vendredi 16 et le mercredi 21 mars
2018, des actions et des
activités autour de la question des migrations
et plus généralement du
racisme. Comme vous le lirai dans le programme
provisoire ci-joint, il
peut s’agir de film, de débats, d’expos,
d’actions, d’activités
artistiques, de lectures etc.
Une réunion publique aura notamment lieu avec
Claire Rodier, juriste au
GISTI le samedi 17 mars à 18h, et nous vous
annonçons d'ores et déjà une
grande manifestation de solidarité avec les
personnes migrantes,
exilées, réfugiées, contre les expulsions, la
procédure Dublin et le
projet de loi "Asile et immigration"
pour le samedi 7 avril.
--
Collectif Migrant-e-s Bienvenue 34
Pour s'informer sur les initiatives
notre "blog éphémère" : https://montpelliermars2018.wordpress.com/
Mail: migrants.bienvenue34@riseup.net
Blog: https://collectifmigrantsbienvenue34.wordpress.com/
Pétition en cours: Non aux Expulsions Dublin
Mail: migrants.bienvenue34@riseup.net
Blog: https://collectifmigrantsbienvenue34.wordpress.com/
Pétition en cours: Non aux Expulsions Dublin