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Montpellier. Un 1er mai ancré dans les luttes


En mai fait ce qu'il te plaît
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Il y avait bien longtemps qu'on n'avait pas vu Force Ouvrière défiler le 1er mai à Montpellier. Un signe des temps ? En cette période de fortes mobilisations sociales, l'envie d'unité se fait de plus en plus pressante. C'est pourquoi un certain nombre d'organisations politiques (Ensemble, EELV, Génération.s, Groupe d'action FI Luttes sociales, Nouvelle Donne, NPA, PG) a défilé derrière une banderole commune
"UNI-ES CONTRE LA CASSE SOCIALE ET ÉCOLOGIQUE,
LA CHASSE AUX MIGRANTS, LA RÉPRESSION
". 
Chacun conservant bien sûr sa spécificité, sa banderole, ses drapeaux, ses tracts... Le PCF et les libertaires avaient fait le choix de défiler à part.
Un beau défilé d'au moins 3000 personnes. Un important cortège syndical (CGT, Solidaires, FO, FSU, CNT...). Environ 200 étudiant-es autour de Solidaire Étudiants. La dimension internationaliste bien présente elle aussi, avec les Kurdes, le Maroc, BDS, le collectif Migrants Bienvenue.
La réussite de ce 1er mai est une étape dans la construction d'un véritable rapport de forces face à Macron et au patronat, avec en perspective le 5 mai et le 22.
L'enjeu, c'est bien évidemment d'arriver à ce que les luttes nombreuses et éparses se rejoignent et entraînent d'autres secteurs vers un mouvement généralisé, une grève générale.
Le chemin n'est pas tout tracé, il est parsemé d’embûches (pensons à ce que provoque de divisions les réactions assimilant à l'extrême-droite la colère et les "dégradations" le long du cortège parisien !).  L'avenir nous réserve sûrement des surprises... mais ce chemin est la seule voie possible pour mettre un terme aux attaques incessantes du patronat et pouvoir envisager un monde meilleur débarrassé des oppressions et de l'exploitation.

Claude correspondant NPA34

Communiqué du NPA
Les manifestations du 1er Mai ont regroupé 200 000 personnes, ce qui représente une mobilisation importante, avec des cortèges denses. La manifestation parisienne était particulièrement massive, tandis qu'une partie des autres manifestations s'est déroulée pendant les vacances. C'est le signe d'une colère qui monte contre Macron, dans les universités, à la SNCF mais aussi dans l'ensemble du monde du travail et la jeunesse.
Face à cette mobilisation, le gouvernement poursuit sa fuite en avant répressive. Encore lundi, mardi et ce mercredi, il a envoyé la police contre les étudiants occupant leurs universités. À Rennes, elle a attaqué le cortège étudiant. À Paris, elle a utilisé la présence des autonomes en tête de manifestation pour attaquer les cortèges jeunes et couper la manifestation, c'est son attitude qui a contraint les syndicats à modifier le parcours. Les étudiants ont dû faire demi-tour devant les violences policières, que ce soit par des coups de matraques ou des gazages massifs. Cette violence policière était planifiée, anticipée par le communiqué de la Préfecture de Police et par le dispositif mis en place, sans parler des provocateurs, policiers en civils mêlés aux manifestants.
Si nous ne partageons pas la politique des groupes autonomes, nous comprenons la colère grandissante d'une partie de la jeunesse, qui fait face à la violence sociale et policière dans sa vie quotidienne. C'est du gouvernement que vient la responsabilité de la confrontation actuelle, il est à l'origine de l'agression contre le monde du travail et la jeunesse. La réponse du mouvement social doit avant tout être de protéger ses cortèges, de façon unitaire entre les différentes organisations, de refuser les violences policières… et de continuer la mobilisation, le 3 mai, le 5 mai et dans les semaines qui viennent, pour arrêter Macron.

Montreuil, le 2 mai 2018





















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