"Premièrement [le policier] a tiré (...), deuxièmement il a menti,
et qui sont ceux qui ont menti avec lui et qui étaient là et qui ne
l'ont pas dit ?
Aboubakar Fofana est mort dans un quartier populaire de Nantes :
une balle policière en a été la cause. L'auteur de cette mort a changé
d'explication sur son acte : le tir, après avoir été déclaré "de
légitime défense", est désormais présenté comme "accidentel". Trop de
témoignages, y compris vidéos, démasquaient le menteur en uniforme. Les
trois paramètres imbriqués, la mort, le mensonge et la "vérité perdue et
miraculeusement retrouvée" du geste ayant donné la mort, ont créé le
cocktail de la colère qui s'est exprimée dans ce quartier et dans
d'autres quartiers subissant ce qu'il faut bien appeler la chape de
stigmatisations et de relégation que la bonne République fait peser en
continu sur ses indésirables. En un iceberg dont font apparaître la
pointe les violences policières donnant si souvent la mort, relayées par
une justice addicte à en rajouter au cocktail explosif en actant
l'impunité des "flingueurs" et la condamnation des solidaires avec les
"flingués" (Adama et sa famille, on n'oublie pas, n'est-ce pas Ruffin
?). Cliquer ici
Communiqué du NPA
Habitant-es des Quartiers Populaires, migrant-es, céder sur leurs droits à une vie digne, c'est préparer notre défaite à tous et toutes !
A lire aussi
Une réelle démocratie n’aurait pas accordé aux policiers la présomption de
légitime défense à chacun de leur tir, les dédouanant de fait,
compliquant ainsi le combat des familles de leurs victimes. Ni de
bénéficier des mêmes règles, plus souples, de tir que les militaires, ce
qui a eu comme premier effet d’augmenter fortement leur usage des
armes. Il n’y a pas de bonnes armes quand elles servent à faire taire
les opposantEs aux grands chantiers inutiles et destructeurs, à faire
taire ceux et celles qui se battent contre la régression sociale en
cours sur tous les terrains, à faire taire la jeunesse dans les facs et
les quartiers populaires, à faire taire ceux et celles qui se battent
pour l’égalité des droits dont celui de vivre dignement dans ce pays.
Les armes servent à asseoir les profits des marchands d’armes, à
conduire la lutte de classe contre nos luttes légitimes. Plus ils auront
d’armes, plus nous aurons de blesséEs et de mortEs. Oui, il faut
désarmer la police ! Cliquer ici