L'étau se resserre sur un PSOE qui n'arrive plus à donner le change
politique pour gagner son pari de tenir, sans majorité, au gouvernement
jusqu'aux prochaines élections générales prévues en 2020, en jouant à
droite, avec le PP et Ciudadanos, pour sauver le régime monarchique, et,
à gauche, avec Podemos, pour retrouver une base sociale populaire
large. Pour tous ces partis acceptant de faire un appoint majoritaire à
bascule au Congrès des députés, les contradictions deviennent difficiles
à assumer au péril de leur crédibilité politique respective. Bien que
le principal organisme national de sondages, au demeurant contesté car
dirigé par un ami de Pedro Sánchez qui en a outrancièrement trafiqué les
modes de calcul, donne aux socialistes la majorité en cas d'élections
anticipées, il saute aux yeux que celle-ci ne sera pas absolue, ce qui
reconduira l'actuelle impasse gouvernementale à poser une ligne autre
que zigzagante pour tenter de résoudre la quadrature du cercle du
mariage de la carpe de droite extrême avec le lapin de gauche si peu
extrême. Cliquer ici
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Le plus inquiétant pour l’espagnolisme, orphelin de son matamore Rajoy,
renversé d’une pichenette parlementaire permettant à son pâle doublon de
gauche de reprendre, sans aucune majorité parlementaire propre, le
flambeau de la défense de « l’unité de l’Espagne », c’est que la
vitalité réactivée du catalanisme de la rue coïncide avec
l’affaiblissement institutionnel du pouvoir de Madrid. Car c’est cela
qui se donne à voir en ce moment en Catalogne, spécialement en ce jour
commémoratif où se sont multipliées des centaines d’initiatives, parfois
spectaculaires (blocage de TGV, barrages routiers, suppression du
drapeau espagnol sur la façade de mairies…) : l’initiative est bien du
côté du peuple catalaniste retrouvant la confiance en lui-même grâce, en
particulier, aux discours mobilisateurs d’une ANC (Assemblée Nationale
Catalane) n’hésitant pas à sermonner la tergiversation des partis
indépendantistes sur la définition d’une stratégie lisible présentée
comme devant irrévocablement déboucher, dans les meilleurs délais, sur
la proclamation de l’indépendance républicaine ! Par ailleurs la
radicalité offensive manifestée par les Comités de Défense de la
République (CDR) aiguillonne aussi des milliers de manifestant-es vers
une croissance de l’auto-organisation populaire méfiante vis-à-vis d’un
indépendantisme institutionnel jugé incapable d’être à la hauteur des
enjeux. Cliquer ici
Renforcer les valeurs républicaines
La femme : Comment peux-tu me dire que le PSOE met en oeuvre ce qu'il a approuvé, l'an dernier, à son Congrès Fédéral, quand il a inclus dans sa déclaration de principes qu'il fallait "renforcer les valeurs républicaines" ? Le Gouvernement de Sánchez a même déposé un recours auprès de la Cour Constitutionnelle contre la motion du Parlament catalan qui demandait l'abolition de la monarchie !
L'homme : OK, et ça, ça te fait te sentir moins républicaine...
La femme : Mais qu'est-ce que tu racontes, t'es fou ! Evidemment pas, ça me fait être plus républicaine !
L'homme : Aaah ! Tu vois bien qu'il met en oeuvre son engagement pour la république ! Il le met en oeuvre !
La femme : ...