A l'entrecroisement de l'histoire et de la politique :
comprendre le capitalisme en son premier âge pour mieux travailler à hâter son dernier âge...
Alain Bihr vient d’apporter une contribution majeure, dans le prolongement d’un travail considérable entrepris en 2006 sur la genèse du capitalisme (1). Son nouvel ouvrage, Le Premier Âge du capitalisme (1415-1763) (2), premier tome d’un triptyque monumental qui sera achevé en 2019, examine l’expansion européenne. Son récit démarre en 1415, alors que la flotte portugaise débarque à Ceuta (aujourd’hui une enclave espagnole à la frontière du Maroc), inaugurant ainsi le cycle des « grandes découvertes », et s’achève en 1763, avec la fin de la guerre de Sept Ans et le début de l’hégémonie anglaise. Cliquer ici
En attendant la suite des ouvrages d'Alain Bihr, un balayage sur la phase actuelle (de "crise") du capitalisme et de ses prémices
Car la notion de crise est depuis longtemps mise à toutes les sauces. La preuve : lorsque l’on nous annonça le basculement du monde dans la crise, en 2007-2008, nous, les gens ordinaires, fûmes bien surpris. Non que l’on s’imaginait, comme de bêtes traders, que la croissance capitaliste continuerait indéfiniment de pousser comme des arbres immortels vers le ciel. Mais la crise, ma foi, on avait l’impression d’être dedans depuis… quarante ans, c’est-à-dire, pour la moitié de la population, depuis toujours. En France, pays riche, sixième puissance économique du monde, le taux de chômage officiel n’est après tout jamais descendu en dessous de 8 % depuis les années disco.
Faisons donc un peu de tri. Reprenons par exemple le problème depuis le début, en nous rappelant comment le concept de crise capitaliste s’est construit dans la pensée libérale et dans la pensée marxiste, au fur et à mesure des évolutions du capitalisme lui-même. Cliquer ici
Les autres textes du dossier de la Revue L'Anticapitaliste (numéro d'avril 2017) dont est tiré l'article ci-dessus :
2007-2017 : dix ans de crise. Le capitalisme danse sur un volcan
« Une crise systémique qui plonge ses racines dans les rapports de production capitalistes »