Le gouvernement pensait
qu’il en aurait fini avant le 31 décembre avec la puissante
mobilisation des gilets jaunes. Or non seulement celle-ci s’est
poursuivie malgré la période de fêtes, mais elle repart de plus
belle en ce début d’année. La répression sauvage, la propagande
des médias aux ordres et la tentative d’enfumage du « grand
débat national » n’ont pas entamé la détermination des
Gilets jaunes. En 2019, celles et ceux qui ont relevé la tête
contre l’injustice sociale le clament haut et fort : « On
lâche rien ! ».
Mais
au lieu de résoudre la crise sociale par des solutions politiques -
en répondant aux revendications - il y répond par des moyens
militaires. Au lieu de rétablir l’ISF, supprimer le CICE et lutter
contre l’évasion fiscale (au total 125 milliards d’euros de
manque à gagner d’argent public), le gouvernement a clairement
choisi le camp des entreprises du CAC 40. Il fait même une
provocation supplémentaire en durcissant par décret, ce 30
décembre, les mesures accentuant le contrôle des chômeurs qui
avaient été votées par les parlementaires, en aggravant les
risques de suppression d’allocations et de radiation des listes de
Pôle Emploi. Lors de vœux pathétiques, le président Macron n’a
pas hésité à désigner les manifestants de « foule
haineuse », pour justifier l’escalade de la répression. Or,
le 29 décembre à Montpellier, les gendarmes mobiles avaient déjà
fait preuve d’une violence inouïe contre la population civile,
hommes, femmes et enfants : des tirs nourris de flash-ball, des
grenades, au sol et même depuis les toits des immeubles. Cinq
blessés au moins, une femme à la jambe, les autres atteints en
pleine tête. Dans l’Hérault comme partout en France, il est
désormais clair que les « forces de l’ordre » ont pour
consigne de défigurer avec des tirs de flash-ball, pour
impressionner les gilets jaunes et les dissuader de continuer à
protester.
Macron a déclaré la
guerre à 80% de la population. A l’heure où des barbouzes comme
Benalla bénéficient d’une protection et d’une impunité totale,
les Gilets Jaunes sont lourdement condamnés par une justice
expéditive ; les condamnations à de la prison ferme, gardes à
vue arbitraires et autres « arrestations préventives »
se multiplient sur tout le territoire, mettant en cause les libertés
fondamentales. Aux abois et paniqué, le gouvernement se protège
lâchement en envoyant au front les forces de répression, en
instaurant le délit d’opinion et en criminalisant toute forme
d’opposition à sa politique.
Libération immédiate des
emprisonné(e)s, levée des poursuites et amnistie des condamné(e)s !
Avec ou sans Gilet
Jaune, le NPA 34 appelle à participer massivement aux temps forts
organisés dans le département, notamment samedi 5 janvier à partir
de 9h Place de la Comédie à Montpellier.
Exigeons le
rétablissement de l’ISF, l’annulation du CICE, la récupération
des milliards d’évasion fiscale, suppression de la TVA et de la
CSG … pour mener une politique sociale, fiscale et écologique
répondant aux besoins de la majorité :
- Augmentation des salaires et des pensions de 300 euros, un SMIC à 1800 euros
- Relocalisation et développement des services publics, avec embauches dans les hôpitaux, les écoles, les transports …
- Réquisition des entreprises qui font du profit et qui licencient
- Abrogation du régime présidentiel de la 5ème république et mise en place d’assemblées démocratiques de décision et de contrôle