Philippe Poutou, une parole en phase avec l'effervescence combative du moment...
La réunion avec Philippe Poutou et Béatrice Walylo, dans le
cadre du cycle de nos réunions publiques mensuelles « Résister à l’air du
temps », nous a amenés, via
l’association PAC (Penser Agir Comprendre),
à faire le pari qu’elle devait se tenir plus au large que d’habitude (soit dans
notre local NPA 34), dans une grande salle du centre ville. C’était un pari
risqué car, si précisément l’air du temps s’est socialement et politiquement
réchauffé en faveur de notre camp social, il n’était pas évident que la
réticence, voire la méfiance populaire qui spontanément s’exprime envers les
partis, épargne une initiative autour de la figure de notre porte-parole
national. Mais il n’en a rien été, bien au contraire, la présence de plus de
130 personnes à cette rencontre nous confirme, comme cela a été développé par
Philippe dans le cours de la soirée, que le mouvement des Gilets Jaunes,
puisque c’est essentiellement de lui qu’il s’agit, a créé, au fur et à mesure
de son installation iconoclaste dans le paysage social, un climat général de
politisation radicale. Et, par là-même, un intérêt soutenu pour ce qu’un parti
comme le NPA défend très à contre-courant de l’offre politique
institutionnelle, dans laquelle est prise, y compris, une partie de la gauche
qui se réclame du changement !
L’intervention de Philippe a, au demeurant, mobilisé, comme d’habitude, les codes du discours se refusant à la langue de bois politicienne. Son parler sans faux-fuyant, chargé de l’humilité mais aussi de l’humour et de la détermination de l’ouvrier qui, sans complexe, se mêle de politique en faisant valoir une analyse précise de la situation du moment, a eu plus d’écho que de coutume, nous a-t-il semblé, parmi les présent-es.


L’analyse, proposée par Philippe, du
mouvement des Gilets Jaunes aura, d’ailleurs, permis de tenir la ligne de crête
de l’optimisme raisonné et raisonnable en retenant d’abord son apport
fondamental : sa capacité à défier le pouvoir, à le déstabiliser et même à
le mettre sur la défensive, ce que, il faut le rappeler, les mobilisations
« classiques », contre les lois travail en particulier, n’auront pas
pu ou su faire. Il ne s’agit pas bien sûr d’idéaliser ingénument un mouvement
qui, tout en allant résolument de l’avant, se cherche et n’a pas encore trouvé
le débouché lui permettant de pousser l’avantage, d’élargir sa base, de faire
sa rencontre décisive avec les secteurs du mouvement ouvrier disponibles pour
en découdre, en somme d’approfondir ce qui s’est à peine esquissé le 5 février
dernier, une articulation de la mobilisation de rue et celle des lieux de
travail où la grève cible enfin le cœur de l’économie. Mais considérons déjà que
le travail du négatif à l’œuvre contre le monde macron-capitaliste est un
acquis majeur de ce mouvement.


Bilan à tout point de vue positif et
encourageant de cette réunion, entre autres, par la forte présence de jeunes,
aux côtés de salarié-es, dont ceux et celles de Sanofi, et, au total, par le
nombre de personnes venues pour la première fois écouter ce que le NPA a à dire
sur la situation et, pour certain-es,
souhaiter garder le contact avec lui, voire adhérer !
Enfin nous remercions nos ami-es kurdes, antinucléaires d’ADN 34 (Arrêt du Nucléaire 34) ou de BDS qui ont répondu à notre invitation à tenir une table de leur presse.
Enfin nous remercions nos ami-es kurdes, antinucléaires d’ADN 34 (Arrêt du Nucléaire 34) ou de BDS qui ont répondu à notre invitation à tenir une table de leur presse.
Nous posterons prochainement sur ce site la vidéo de la soirée.