Une très large indignation
Mobilisons-nous dès ce samedi 23 mars
Déclaration unitaire nationale
Un
nouveau seuil a été franchi dans la dérive autoritaire du gouvernement.
Après l'inscription de l'état d'urgence dans le droit commun,
l'adoption du projet de loi « anti-manifestant·e·s » qui accroît les
mesures liberticides vis-à-vis des manifestant·e·s et des Gilets Jaunes,
nous apprenons que l'exécutif souhaite mobiliser les militaires de
l'opération Sentinelle pour intervenir face aux mobilisations sociales.
Un État de droit, une démocratie, la République ne sauraient accepter
que l'armée se retrouve face au peuple, comme s'il était un ennemi,
comme si la guerre civile était déclarée.
L'ONU a déjà
mis en garde la France, pays de la déclaration des Droits de l'Homme,
pour ses manquements à ses engagements pour les libertés fondamentales.
Beaucoup connaissent l'aggravation de cette situation depuis longtemps,
que ce soient les migrant·e·s, les quartiers populaires, qui ont été le
champ d'expérimentation d'un maintien de l'ordre souvent en dehors des
principes de l'État de droit. La situation prend cependant une gravité
inédite. La pénalisation du mouvement social, écologiste et syndical, le
mépris au regard des contre-pouvoirs, est une façon d'empêcher tout
dialogue, toute issue positive aux crises de notre époque.
Face
aux destructions de bâtiments ou autres actes de violence, le
gouvernement ne doit pas jouer aux pompiers pyromanes mais faire preuve
de responsabilité. Il est temps de penser les conditions de la
désescalade. Pour cesser de nourrir la tension, l'État a le devoir d'en
finir avec les provocations et le recours à un arsenal sécuritaire aussi
exponentiel qu'inefficace, comme il le fait depuis des semaines
vis-à-vis des gilets jaunes. Il est intolérable que des armes
dangereuses, dont nous réclamons l'interdiction, aient tant blessé,
estropié de manifestant·e·s. Le bilan est déjà tragique et historique.
Le droit fondamental de manifester se trouve maintenant clairement
menacé. Nous refusons cette menace, y compris dès le samedi 23 mars.
La
baisse des tensions que nous souhaitons suppose également que les
pouvoirs publics répondent concrètement aux aspirations qui s'expriment
largement dans le pays pour la justice sociale, pour une vie digne pour
chacune et chacun, pour la lutte contre le mortifère réchauffement
climatique.
Nous appelons toutes les forces vives
progressistes du pays, attachées aux libertés publiques, à faire cause
commune pour que le gouvernement change de ton et de réponse, pour que
la démocratie ne soit pas bafouée mais renforcée, pour le retrait de la
loi anti manifestants, et l'annulation des mesures liberticides
annoncées ce lundi 18 mars par le Premier ministre.
Nous
prenons date en ce jour pour une nouvelle réunion plus large encore
jeudi 28 mars afin d'y prendre ensemble des initiatives.
ANV-COP 21 ;
ATTAC ;
Comité Justice pour Adama ;
Coopérative Ecologie Sociale ;
Le DAL ;
EELV ;
Ensemble ;
Génération.s ;
L'Humanité ;
L'UNEF ;
L'Union Nationale Lycéenne ;
La Chapelle Debout ;
La France insoumise ;
La FSU ;
Le groupe parlementaire de la Gauche démocrate et Républicaine ; Le groupe parlementaire de la France Insoumise ;
Le Mouvement National Lycéen ;
Le Parti Communiste Français ;
Le Nouveau Parti Anticapitaliste ;
Le Parti communiste des ouvriers de France ;
Le Parti de Gauche ;
Le Parti Ouvrier indépendant ;
Le Parti Ouvrier indépendant démocratique ;
Le SNES ;
Le Syndicat de la Magistrature ;
Le Syndicat des avocats de France ;
Regards ;
Solidaires ;
Sud Postes 92 ;
Union Syndicale Solidaires ;
ATTAC ;
Comité Justice pour Adama ;
Coopérative Ecologie Sociale ;
Le DAL ;
EELV ;
Ensemble ;
Génération.s ;
L'Humanité ;
L'UNEF ;
L'Union Nationale Lycéenne ;
La Chapelle Debout ;
La France insoumise ;
La FSU ;
Le groupe parlementaire de la Gauche démocrate et Républicaine ; Le groupe parlementaire de la France Insoumise ;
Le Mouvement National Lycéen ;
Le Parti Communiste Français ;
Le Nouveau Parti Anticapitaliste ;
Le Parti communiste des ouvriers de France ;
Le Parti de Gauche ;
Le Parti Ouvrier indépendant ;
Le Parti Ouvrier indépendant démocratique ;
Le SNES ;
Le Syndicat de la Magistrature ;
Le Syndicat des avocats de France ;
Regards ;
Solidaires ;
Sud Postes 92 ;
Union Syndicale Solidaires ;
Jean-Félix
Acquaviva, Député de Corse ; Taha Bouhafs, Journaliste ; Paul André
Colombani, Député de Corse ; Jean-Luc Laurent, Maire du Kremlin-Bicêtre,
coordinateur de GRS ; Marie-Noëlle Lienemann, Sénatrice ; Bénédicte
Monville, Conseillère régionale d'Ile-de-France ; Jean-Marc Salmon,
chercheur
La déclaration sur le site national du NPA : cliquez ici