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Le toujours nécessaire débat à gauche sur le soutien aux migrant-es...


"La stratégie du flou autour de la question de l’immigration est un moyen de rallier des pans de la société française jugés méfiants vis-à-vis des migrants."


Ce dossier de l'été ne s'ouvre pas sur un document du NPA sur le sujet des migrant-es et immigré-es mais sur un billet paru sur Médiapart dans lequel, par-delà quelques formulations qui appelleraient débat, il peut se reconnaître largement : il s'agit d'un écrit qui combine deux caractéristiques importantes pour bien cerner la question. La première confronte LFI au paradoxe d'une position où, tout en appelant à un accueil digne des migrants, elle préconise de travailler à tarir le flux qui les amène en France, en Europe. Sans parvenir à convaincre que ce deuxième volet ne parasite pas le premier dans le sens où il ferme de fait la porte à une exigence de régularisation sans condition de tous/toutes les migrant-es. En quoi, adepte de la plus que discutable théorie populiste de Laclau des "signifiants vides", LFI vide son positionnement d'un socle de signification stable sur régularisation/pas de régularisation, de tous-toutes/seulement de certain-es, sur quels critères? avec pour effet (recherché sans l'avouer ?) de sembler viser à gagner par ambiguïté devenue tactique, voire stratégie, des voix sur l'extrême droite. La seconde caractéristique touche à ce que cette mise au clair sur ce fonctionnement en balancement politique de LFI sur les migrant-es permet de comprendre qu'il participe de la crise de cette organisation et de poser les enjeux de cette question des migrant-es pour qu'émerge la reconstitution d'une gauche ne trichant pas sur les réponses à apporter à des défis de cette magnitude et donc s'écartant des mirages électoralistes qui la font se vider de ses signifiants de base !

Bonne lecture. Bonne réflexion. D'autres documents présentent, à la suite de ce billet, la façon de voir les choses du NPA.

Antoine

Depuis l’élection présidentielle de 2017, la politique migratoire prônée par la France Insoumise est fondée sur deux piliers, que l’on retrouve dans les textes programmatiques du mouvement, les travaux de ses parlementaires et les discours de ses cadres. « Respecter les migrants » et « régler les causes des migrations », comme le propose le titre du livret Migrations de L’Avenir en commun ; ou encore « mettre en place un plan d’accueil respectueux de la dignité des personnes migrantes » et « lutter contre les causes des migrations forcées », comme indiqué dans la proposition alternative du groupe parlementaire au projet de loi Asile et immigration. Deux piliers donc, l’un « humaniste » et l’autre « raisonné », qui disent en substance que, s’il faut respecter ceux qui migrent, il faut réduire les migrations à la racine. La rupture avec le programme du Front de Gauche pour la présidentielle de 2012, L’Humain d’abord, qui titrait « L’immigration n’est pas un problème », semble ainsi consommée. Cliquer ici


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La gauche et les réfugiés : capitulation en rase campagne 

Jeudi dernier, plus de 110 migrantEs ont disparu après le naufrage de leur bateau au large de la Libye alors qu’ils tentaient de rejoindre les côtes italiennes. Une nouvelle et tragique démonstration de la politique meurtrière de cette Europe forteresse. Cliquer ici

 
Contre l’Europe forteresse, contre la criminalisation de la solidarité : liberté de circulation et d’installation

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« Les procès sont une des façons d’essayer de décourager les personnes qui aident les réfugiés »
 
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« On bosse ici, on vit ici, on reste ici ! » 

De l’air, ouvrez les frontières !


Mise en perspective historique


En 2018, la démagogie nationaliste et xénophobe gangrène le monde des politiciens, jusqu’à la gauche. Kuzmanovic, un « orateur national » de La France insoumise, l’incarne à merveille. Lui qui, à l’occasion du 11 Novembre, reproche à Macron de ne pas célébrer « la victoire de la République contre le Reich » avec suffisamment de faste et de parade guerrière. Il y a un siècle, en 1914-1918, il avait ses semblables, politiques et syndicaux (Jouhaux, secrétaire général de la CGT, en tête), qui trahissaient les ouvriers en les appelant à suivre leur bourgeoisie dans la guerre contre « l’empereur prussien ». Le tout dans un contexte où les patrons des industries d’armement faisaient venir de la main-d’œuvre du monde entier pour pallier le manque de travailleurs provoqué par la mobilisation au front. Cliquer ici



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